Le recueillement et de nouvelles craintesEncore
en période de deuil, une nouvelle intervention armée confirmait cette
semaine les craintes de nouveaux attentats à Paris, faisant trois autres
victimes cette fois, une d'elles explosant sa veste. Selon le procureur
il s'agissait d'un autre commando prêt à passer à l'acte après les
atrocités de la semaine dernière. Paris avait connu le désordre de 68,
les attentats reliés à la crise algérienne et plus récemment ceux du
Charlie Hebdo, mais rien n'avait ébranlé la capitale française de la
sorte depuis la seconde guerre. Blessée à nouveau, certainement, "battue
par les flots" pour reprendre sa devise, "mais ne sombre pas".
La
ville lumière reste sous le choc après une série d'une demi-douzaine
d'attaques terroristes coordonnées responsables de la mort de 130
personnes, des actes haineux allant de la fusillade des lieux publics à
la prise d'otage en passant par les déflagrations des kamikazes. Assez
de gestes pour barricader cette cité de millions chez elle, fermer les
frontières et mettre la métropole, à quelques semaines d'un sommet
mondial sur l'environnement, sous état d'urgence. Les attaques
surviennent alors que la France poursuit ses opérations militaires
contre l'EI et suivent des attaque meurtrières contre un aéronef russe
et des quartiers de Beyrouth revendiqués par Daech. La une de L'Orient
le Jour note "la même terreur, les mêmes larmes". Les attentats ont du
moins réussi à unir certains pays divisés par la crise ukrainienne, dont
la France, les Etats-Unis et la Russie. Mais intérieurement c'est pas
toujours évident.
Le lendemain des attentats, l'Etat islamique
revendiquait ces gestes lâches, évoquant la mission française en Syrie
où elle aurait "insulté notre prophète... et frappé les musulmans en
terre du califat". En revanche, l'EI dirigeait son tir contre une
capitale de "la débauche". Le groupe a également menacé de s'en prendre
de la sorte aux autres membres de la coalition, notamment les
Etats-Unis.
Peu avant les attentats Barack Obama avait pourtant
assuré que les Etats-Unis avaient atteint leur objectif de "maîtriser
l'élan" de l'EI en Irak en signant des succès récents. Mais après
l'écrasement en Egypte, et l'attentat d'Ankara plus tôt, le groupe ne
cesse de multiplier ses opérations à l'étranger, même si on se demande
comment Abdelhamid Abaaoud, l'inspirateur des attentats, était parvenu à
quitter la Syrie pour retourner en France plus tôt cette année. Tué
lors de l'opération policière de St-Denis, il aurait été l'auteur de 4
des 6 tentatives d'attentat déjouées précédant celle du 13 novembre.
Pendant que l'on étudie les ratés du renseignement, la France intensifie
ses bombardements en Syrie. "C'est un acte de guerre qui a été commis
par une armée terroriste contre la France, contre les valeurs que nous
défendons partout dans le monde, contre ce que nous sommes, un pays
libre qui parle à l'ensemble de la planète," déclare François Hollande
en s'adressant à la nation.
Le pays se remet à peine des
incidents du Charlie Hebdo et de la tentative d'attaque d'un train
coupée court après l'intervention de militaires américains à bord.
Est-ce de trop? A quelques semaines des élections régionales l'unité
politique immédiate s'effrite déjà, des membres de l'opposition
remettant en cause une présidence accablée par les attentats. "Autant
dans l'épisode de janvier, cela pouvait être très favorable au chef de
l'Etat, autant là, peut-être que la répétition des choses peut provoquer
une réflexion politique sur les choix élyséens," fait remarquer le
politologue Jérôme Sainte-Marie. Inutile de dire qu'à la veille d'une
réunion internationale d'envergure les autorités étaient aux aguets,
mais que peuvent-elles face à ces gestes rapides, faciles et meurtriers,
malgré les leçons du printemps ou encore des attaques de Mohammed
Merah, qui avait déjà déjoué les services de renseignements?
"Nous
sommes choqués et outrés par ces attaques lâches, et malheureusement,
nous nous préparons à faire face à d'autres éventuels attentats,
commente notre correspondant T. Sancton. Il est difficile d'imaginer une
réaction militaire ou policière capable de garantir la sécurité face à
un fanatique à qui on a lavé le cerveau, armé d'AK-47 avec l'illusion de
trouver sa place au paradis en tant que martyr". Des milliers de
soldats sont mobilisés, mais un d'eux nous avoue sur les médias sociaux:
"Je suis militaire, entrainé pour faire la guerre, mais pas du tout
pour lutter contre le terrorisme et les kamikazes". Les commandos
policiers feront un aveu désolant après l'intervention de cette semaine:
jamais n'avaient-ils fait face à des tirs d'une telle violence. Lors
d'une entrevue peu avant le drame le premier ministre Manuels Valls
avait lui-même exprimé sa crainte que le pays soit attaqué par des
jihadistes qui auraient échappé à la surveillance des forces de
l'ordre.
Les premiers renseignements indiquent que des
passeports étrangers, dont un syrien, ont été trouvés près des corps des
terroristes, mais également que la plupart sont de jeunes Français,
dont certains connus des policiers. Les assaillants ont visé des lieux
publics sans protection: une salle de spectacle où l'on n'avait pas
fouillé les spectateurs, un restaurant, à cette heure, bondé, et les
alentours d'un stade où avait lieu une rencontre internationale à
laquelle assis- tait le président lui-même. Pour reprendre une
observation de l'auteur Bernard-Henri Lévy "Des bars, un concert, un
grand match: c'est l'art français de vivre ensemble qui est visé."
Le
stade lui-même aurait été visé, ainsi que ses spectateurs évacués, mais
les mesures pour protéger le président auraient sans doute évité le
pire. "C'est l'horreur, résuma un président français visiblement ébranlé
dans les premiers instants. Face à la terreur la France doit être
forte, elle doit être grande. Il y a effectivement de quoi avoir peur,
il y a l'effroi, mais il y a face à l'effroi une nation qui sait se
défendre... et encore saura vaincre les terroristes." En 33 minutes, la
métropole avait été transformée. Au coeur de cette prise d'otage, les
survivants font appel à l'aide à travers les médias sociaux et offrent
un témoignage déchirant des événements. "Je suis encore au Bataclan. 1e
étage. Blessé grave! écrit Benjamin Cazeno- ves, qu'ils donnent au plus
vite l'assaut. Il y a des survivants à l'intérieur. Ils abattent tout le
monde. Un par un. 1e étage vite !!!!"
L'assaut une fois donné,
le compte des victimes sera effroyable, dans une enceinte où plus de
1000 assistaient au concert. Cazenoves s'en tire avec "juste des
coupures" mais déplore "un carnage... des cadavres partout." Dès le
lendemain des arrestations avaient lieu en Belgique, dans une banlieue
de plus en plus associée aux actes ou aux tentatives de terrorisme.
Molenbeek est en fait la localité pauvre où une perquisition en janvier
avait empêché un drame semblable, et là où avait passé un certain temps
un auteur de la tentative du train. Les ratés sont possiblement là
aussi. Par population le petit pays est celui qui a vu le plus de
citoyens partir en Syrie. La France est le pays où l'on en dénombre le
plus en tout. Malgré le chaos régnant le jour du drame des gestes dignes
d'un grand peuple: les accueils d'inconnus apeurés cherchant un abri,
une initiative des médias sociaux intitulée "porteouverte". Car alors
que le réflexe est à la fermeture des frontières et aux barricades, les
Français optent toujours pour l'accueil et l'ouverture plutôt que la
méfiance. Le pays compte toujours accueillir 30000 réfugiés syriens,
alors que d'autres ferment leurs portes.
History in Burma
Before
she even saw the results of national elections a quarter century ago,
Aung San Suu Kyi was placed under house arrest, where she would remain
for 15 of the next 21 years, her party's victory annulled by those who
truly wielded power in Burma, the military. After her latest electoral
win, in an election celebrated as the freest in decades in Myanmar, her
National League for Democracy party became the largest in the
legislature, but the military, its modern incarnation having been
created by Suu Kyi's own's father, nevertheless still has a say on who
rules the troubled land.
The
current constitution both reserves 25% of seats to the men in brass and
prevents Suu Kyi from becoming president, because her two sons and late
husband, who negotiated independence from Britain, held another
nationality. No matter, she said, confident even before the results
trickled in, she would be "above the president" with the support of the
people, and "make all the decisions because I'm the leader of the
winning party.
And
the president will be one whom we will choose just in order to meet the
requirements of the constitution," she said, adding: "He (the
president) will have to understand this
perfectly well that he will have no authority. That he will act in
accordance with the positions of the party." As the results rolled in,
they revealed a stunning margin of victory that would not only surpass
her score of 25 years ago, but give the NLD the presidency. Others would
again claim what is rightfully hers, but at least hail from the same
party. "She is the people's leader that the whole world knows,"
supporters chanted in the streets, something that a few years ago would
have meant imprisonment if not worse.
"Write
your own history in your hearts for your future, so the dictatorship
will end. Go, go away dictatorship." As Suu Kyi urged supporters not
to provoke others, the chairman of the party representing the junta that
ruled the country for decades conceded "we lost". Suu Kyi said that
while the elections were less than fair they had been "largely free",
but cited some "areas of intimidation".
Her
party accused the government's election commission of delaying results
it said were overwhelmingly in their favor. As the stunning outcome
was confirmed, even surprising supporters, an official offered words of
congratulations that showed there would be no repeat of previous
outcomes. "President U Thein Sein wants to congratulate the Myanmar
people for the free and fair and very peaceful election day," U Ye Htut
told the BBC. "And he also wants to congratulate the NLD for their
success in the election and wishing they are able to fulfil the people's
desire in the future."
The
army would accept the outcome of the vote. In a letter to the outgoing
leader, Suu Kyi called for a meeting to discuss national reconciliation
and "a peaceful implementation of the people's desire, which they
expressed via the 8 November election". Change has been a long time
coming in Burma, where the military seized power in a coup in 1962 and
only started to transition to a civilian government in 2011, and its
citizens lived the last years in fear that the progress being made - as
historic as it was - always faced the risk of being undone, that they
would awake from their dream with cold sweats. While the military wields
much power still, there's a sense much of what has been achieved has
reached a point of no return.
But
reforms are a work in progress. Before the official results the issue
of the treatment of the country's Rohingya community came under focus as
election observers from the Carter Center reported incidents where the
Muslim minority was banned from the voting. Even Suu Kyi herself has
been criticized in the West for not raising the plight of the often
discriminated against people. But now that she has secured her win and
MPs have taken their seats this week, observers hope she will be less
wary of upsetting her base and finally intervene on the issue.
Fears of turmoil in BurundiIt's
a fear that's ever present in the heart of sectarian conflicts in
Africa, more recently felt from South Sudan to the Central African
Republic. The fear the world will witness another Rwanda, and nowhere is
it more of a concern than in the Great Lakes region. While the numbers
don't justify these fears so far in Burundi, the number of incidents
between government-backed militias and regime opponents, leaving some
250 dead in their wake, have increased over the last months, and the
language used by the country's officials is sounding terrifyingly fami-
liar, some observers say.
President Pierre
Nkurunziza retained power despite a coup attempt against him this spring
after he announced he would be seeking a third term, something critics
say was unconstitutional. After sup- porters ended the coup, he went on
to win a new mandate with 70% of the vote. That's when much of
the violence began, causing some 200,000 to flee, and that's when the
official discourse started to become violent against detractors.
According to observers ruling party officials have been using much of
the same hateful language used in Rwanda before the 1994 genocide,
adding painful lessons had to be drawn from that tragedy's history.
In
one speech a senior ruling party official, Senate President Révérien
Ndikuriyo, said: ?The day when we give people the authorization to
?work,? it will finish and you will see what will happen.? The UN
Security Council passed a resolution this week condeming the violence,
but over the last 20 years its capacity was greatly diminished in the
region. "It's slipping and sliding we believe, unfortunately, down a
very ugly slope," UN human rights official Scott Campbell told the BBC.
"The (UN) Security Council is looking at how to react quickly should
there be a need to move in forcefully with troops with preventive
capacity. But I think there's a huge lesson to be learned about the
risks of being passive and actually with- drawing from situations of
conflict."
Human rights groups warned, as the
crisis unfolded earlier this year, that there was concern vengeance
would be exacted against those who opposed Nkurunziza's new mandate,
including human rights advocates and the media. Now some claim the
situation is spinning out of control in the streets as the president
uses fears of terrorism to crack down on opponents.
At
the beginning of the month Nkurunziza warned that those who failed to
hand over weapons within days would be ?punished in accordance with the
anti-terrorist law and fought like enemies of the nation? adding his
security forces were given the green light to use whatever means to
restore order in what have become increasingly violent search
operations.
?Reckless and threatening
speeches... have created panic,? said Human Right Watch's Daniel Bekele.
But others regret observers and even officials have making use of the
word "genocide" to describe the ongoing crisis. "The spread of such
alarmist rhetoric can undermine the chances for a diplomatic
resolution," says Patrick Hajayandi of the Institute for Justice and
Reconciliation.
Les Jeux de la tricherie
Après
le scandale de la FIFA, dont le président à été suspendu et ou plus
d'une douzaine ont été accusés de corruption, on pensait avoir tout vu.
Évidemment
les accusations de dopage contre l'athlétisme soviétique avaient
atteint un niveau de ridicule tel qu'il était devenu une véritable arme
de déception massive répandue dans ses rangs.
Mais
les bonnes vieilles habitudes ne se sont pas écroulées avec le mur,
atteignant des sommets même, s'il faut en croire un rapport indépendant
rédigé par Dick Pound, de manière à chercher à sanctionner même la
participation de la fédération russe d'athlétisme dans un an à Rio.
La
commission de l'Agence mondiale antidopage, que dirigeait jadis
l'ancien athlète canadien, estime avoir identifié "des défaillances
systémiques " au sein de la fédé russe qui auraient "empêche ou reduit"
la lutte contre le dopage, des actes qui suggèrent un rôle de soutien de
Moscou et de ses services secrets.
Le
monde du sport semble avoir glissé dans l'atmosphère du polar, un fait
étonnant dans une arène déjà entachée par les scandales de Salt Lake
City.
Athlètes achetant le silence à coup de milliers de dollars,
agents secrets charges de passer sous silence les résultats de
laboratoire... rien n'était trop beau pour cacher le mensonge. Ne
faut-il pas peut-être s'étonner que les Russes n'aient pas mieux fait
que seconds à Londres? La médaille d'or de la tricherie, cependant,
était dans le sac selon le rapport.
"Ca
n'aurait pas pu avoir lieu sans que tout le monde soit au courant,
conclut l'homme qui a fait la lumière sur le scandale de Salt Lake
City, C'est pire qu'on le pensait".
Et
les Russes n'étaient pas les seuls à être visés par le rapport,
l'ancien président Sénégalais de l'association d'athlétisme
international, Lamine Diack , ayant été mis en examen pour corruption et
blanchiment d'argent aggravé.
Apres
les scandales du monde du cyclisme et du baseball majeur, et les
calculs de ce même auteur selon lesquels la moitié des joueurs de la
ligue nationale seraient coupable d'utilisation de drogues performantes,
inutile de dire que les principes sacro-saints de de Coubertin en ont
pris un sacré coup, à moins que plus haut et plus fort soit atteignable a
tout prix.
Malgré
ses moyens relativement limités, le continent, notamment le Kenya,
cette puissance du marathon, "connaît de graves problèmes" selon Pound.
Selon la commission "la Russie n'est pas le seul pays, et l'athlétisme
pas le seul sport, connaissant des problèmes de dopage organisé". Mais
de son propre aveu, l'hôte des derniers JOs d'hiver contient encore "des
résidus du vieux système soviétique ".
Et
rien ne souffle un rappel des vieux jours derrière le mur d'acier que
l'espionnage. Selon des témoins de la commission des agents de
l'ancien KGB, le FSB, le monde d'où est issu le président lui-même,
auraient infiltré le laboratoire antidopage russe afin d'y manipuler les
substances douteuses, notamment à Sotchi.
Moscou
a aussitôt nié les accusations à tous les niveaux, le ministre des
sports Vitaly Mutko proposant de mettre fin au financement de la lutte
anti dopage "ce qui nous sauverait de l'argent". Les révélations
pourraient retirer certaines médailles remportées par la Russie, sinon
empêcher ses athlètes en athlétisme de participer aux JOs de Rio l'an
Prochain.
Les conservateurs l'emportent en PologneA
plusieurs centaines de kilomètres du "front" humain, la crise des
migrants a-t-elle eu ses premières conséquences politiques? Si c'est le
cas, quel risque d'entrainement sur un continent où le méconten- tement
gronde? La question se pose après la défaite du gouvernement centriste
en Pologne qui avait été quelque peu accueillant envers les réfugiés, en
faveur d'un parti eurosceptique, très à droite; le premier à remporter
une majorité depuis la fin de l'ère communiste. Le premier ministre
sortant Ewa Kopacz a avoué sa défaite après les élections du 25 octobre
suite à une campagne marquée par la crise des migrants, même si le pays a
été moins touché que certains voisins continentaux.
Celui-ci
avait grogné avant d'accepter l'accueil de 7000 migrants que tentait de
relocaliser l'Union européenne, le strict minimum quand on pense que
180,000 arrivées ont été enregistrées en octobre seulement, un geste
modeste pourtant vite critiqué par l'opposition, qui siège désormais.
Beata Szyd?o deviendrait le nouveau premier ministre, mais l'influence
du président du parti Jaroslaw Kacyznski fait craindre un vent
d'intolérance déjà présent ailleurs alors que le continent tente de
gérer la crise humanitaire qui déferle sur son territoire. Ce dernier a
laissé une certaine trace politique il y a dix ans lorsque le parti
avait la gouverne du pays, chose qui s'est faite en tandem avec son
frère jumeau Lech pendant deux ans.
Certains
gardent un bien mauvais souvenir de cette expérience politique. Après
la mort de son frère, lors d'un écrasement d'avion catastrophique,
Kacyznski avait remporté 36% des votes au premier tour des élections en
2010 avant de recentrer son message de droite, mais il est alors arrivé
second par la suite. Son parti a recueilli 39% cette fois-ci, une petite
marge additionnelle qui fait toute la différence, le permettant de
marquer l'histoire polonaise en mettant fin à la période de
gouvernements minoritaires qui a marqué l'après-1989. "Il s'agit d'une
victoire incontestée, estime Wawrzyniec Smoczysnki de Polityka Insight,
c'est ce que la Pologne peut avoir qui ressemble le plus à un raz de
marée politique". Malgré son adoucissement relatif, le parti Loi et
Justice n'en reste pas moins anti-immigrant, tout en menaçant
d'interdire les recours à fertilisation artificielle et l'avortement.
Durant
la campagne Kacyznski avait déclaré sans gêne que les migrants
trainaient avec eux "le choléra, dans les iles grecques, la dysenterie à
Vienne ainsi que plusieurs autres types de parasites" un terme qui à
lui seul pourrait bien résumer son image des réfugiés. Alors que
l'économie se porte plutôt bien, avec une croissance qui se poursuit
vers les 3,5% cette année, et que le chômage est passé sous la barre des
10%, le discours traditionaliste chrétien et conservateur semble avoir
retenti lors de cette élection sur fond de crise migratoire. Il faut
dire que toutes ces années au pouvoir ont réduit la popularité du parti
civique et ses affaires de corruption, puis certains sont de l'avis que
la croissance des dernières années a plutôt servi aux élites urbaines
qu'aux Polonais de la classe moyenne.
"Si
Loi et Justice parvient à gouverner seul avec un président allié, la
Pologne va devenir une nouvelle Hongrie," craint Rados?aw Markowski de
l'Académie des sciences polonaises, pensant à la réputation que s'est
fait le pays magyar lors de la crise cet été. Anti-russe et très
critique de la situation en Ukraine, le parti rentrant partage le
scepticisme britannique vis à vis l'Union européenne. Le vote risque
d'avoir des "conséquences désastreuses", rajoute de son côté Adam
Michnik de la Gazeta Wyborcza, y voyant une tendance "xenophobe...
faisant honte à la nation entière".
Mais pour
ceux qui n'en peuvent plus du bipartisme qui définit le pays depuis le
retour de la démocratie, celui qui a terminé troisième, un ancien
rockeur, peut représenter l'élu «anti-système» qui a su mobiliser les
jeunes, sans se gêner de tenter d'ébranler le système politique. Pawel
Kukiz propose entre autre l'abolition des taxes sur le revenu personnel,
rejette l'adhésion du pays à l'euro ainsi que les exemptions fiscales
pour les compagnies. «Nous appartenons au camp des déçus car notre pays
n?a rien d?autre à nous offrir que d?aller travailler dans les îles
britanniques», résumait un de ses collaborateurs à la presse allemande.
«Je vous le garantie encore deux ans et ce système va s'écrouler»,
lançait Kukiz en fin de campagne.
Mais le
système, non pas national mais continental, est sous pression au sein de
cette crise pendant laquelle plusieurs groupes nationalistes et
xénophones ont enregistré d'importants gains. Les démocrates suédois
sont également du compte, leur jeune dirigeant de 35 ans Jimmie Akesson
donnant le ton en déclarant que "l'islamisme représente le nazisme et le
communisme de notre temps". Sans parler de la Hongrie, dont le
dirigeant, de plus en plus populaire, répétait récemment que les
réfugiés prenaient "l'apparence d'une armée". Ce genre de discours
facile et provocateur est tristement bien reçu dans plusieurs coins du
continent, selon Martin Schain de la New York University: "Le sentiment
anti-immigrant est anti-islam, dit-il, c'est facile et très très
troublant. Alors que ces partis n'ont pas pris le pouvoir ils ont réussi
à faire avancer leur agenda politique, trainaint le discours vers la
droite." Et même au coeur du pays le plus accueillant de l'UE, le
discours extrémiste retentit à haute voix.
Selon
Hansjoerg Mueller du parti de l'alternance pour l'Allemagne, la
politique porte ouverte d'Angela Merkel laisse le pays au bord de la
"guerre civile". Un peu fort, mais ce genre de déclaration a été plutôt
bien reçu par les 8000 manifestants anti-islam qui ont marché à Dresden
ces derniers temps. Pour ce qui est de la Pologne, l'entrée de Loi et
Justice promet déjà une partie de bras de fer avec Bruxelles sur la
relocalisation des réfugiés, ce qui fera plaisir aux partis de droite.
Alors que les premiers 30 réfugiés étaient relocalisés au Luxembourg
cette semaine, d'autres pays se préparaient à l'arrivée d'immigrants
redis- tribués. Les pays frontaliers n'étaient cependant pas les seuls à
chercher de l'aide, la Suède, qui accueillerait 190,000 arrivants,
étant ce ceux qui plaident en faveur du soutien des autres membres de
l'UE.
Argentina heads to the polls
The
tone may have sounded a bit odd in some parts of the world: "We are
voting today in a completely normal country," outgoing president
Cristina Fernandez de Kirchner said casting her vote in the first round
of the country's presidential election, adding this was a change from
previous times when Argentina's voters turned up at the polls "in the
middle of a serious crisis."
It's true that it can
remain somewhat difficult to remember a time when the state of affairs
in the South American country wasn't alarming, but despite the
improvements of the last decade, which saw the introduction of the
generous welfare and populist policies of the Peronist Kirchnerismo,
they're not out of it yet.
The country's
economy is still contracting (just under 1%) and its deficit has
ballooned to around 8% of national output as inflation rose around 30%.
Like the economies that saw the worst of the euro-crisis the country is
strapped by strict capital controls, Buenos Aires remaining defiant all
the while battling international creditors.
Kirchner,
who first entered the presidential Casa Rosada in 2003 with her
husband, claims she leaves the country, at the end of her
constitutionally limited second mandate, better off than it was many
years ago, part of that is true, but she played no small part in raising
some international tensions, either with creditors or a certain naval
power from across the ocean.
Then again some
would say this perhaps raised the country's spirits when it seemed to
have hit rock bottom. Her hand-picked would-be successor, a former
power-boating champion who lost a hand in an accident, seems more open
to improved global ties after years of sometimes assertive foreign
policy, especially over the Falklands. Left-wing candidate Daniel
Scioli, the governor of Buenos Aires province, topped the first round
with 36% after a campaign during which he promised a tax cut to low
income earners and vowed to bring down the wage-siphoning inflation to
single digits during his term.
His result
wasn't enough to avoid a run-off however - a disappointment to the
retreating lady - the first in decades taking place Nov 22nd. Both he
and opponent Mauricio Macri, the center-right mayor of Buenos Aires,
know tackling the economy is of the utmost importance, but the latter is
billing himself as a less patient turnaround candidate committed to
free and open markets, promising to ease tensions with the creditors
without resorting to the kind of "shock treatment" which some European
countries have endured.
Scioli, more willing
to take a "gradual" approach, promised to "build on what had been built,
with common sense," promising continuity, and this sounded just fine to
visual artist Leandro Elias, in the working class neighbourhood of La
Boca. "The Kirchners fixed the country. There are more jobs now," he
told the Guardian. "He'll be good for employment."
There's
no doubt the country is much further removed from the precipice of the
2001 financial collapse when Argentina defaulted on $100 billion in
debt, but after decades of Kirchnerismo, others are looking forward to a
change. "What happened today changes the politics of this country,"
celebrated Macri, looking to guide the leftist Cambiemos (let's change)
movement of anti-Peronist parties to the presidency, promising an end to
the divisive rule of his predecessors.
Kirchner
spared no effort to defend her legacy and stump for her candidate after
the first round, sometimes borrowing from rather familiar scare
tactics. "I am not a candidate for anything," she said. "But when I
leave, please God, I don't want to see ruined what it took us years to
build!" Especially if she harbors a desire to return to the presidency
in 2019.
Island troublesThey
are small islands and archipelagos that conjure images of pristine
beaches and palm tree-covered tropical paradises, but their politics are
as rocky if not more than that of larger more attention grabbing
developing nations. Maybe it's the insularity, the easy going attitude
or lack of attention. Not that the small islands haven't seen hardship.
The Maldives were in the path of the 2004 tsunami which carried a deadly
wave sweeping across the Indian Ocean, causing death and chaos in
highly populated areas.
Vanuatu meanwhile has become the poster
child of global warming, slowly receding under the waves due to rising
sea levels. Those two nations have seen rocky politics threaten the very
foundation of their institutions, like the currents looking to overcome
Vanuatu's receding shoreline.
Corruption scandals are nothing
new to that archipelago's history, having seen 22 PMs come and go since
independence... in 1980. But this one may take the cake after two former
PMs and 12 other MPs were jailed in a single day in October, emptying
half the government benches.
Vanuatu is hardly alone, neighbours
Papua New Guinea and the Solomon Islands having seen similar scandals
grip them, the latter facing the threat of a government collapse after
seven ministers and six other MPs deserted Manasseh Sofavare's
government, immersed in a corruption scandal.
Further away in
the Indian Ocean the threats to a sitting leader seemed to be getting
downright physical after the explosion of a boat carrying Maldives
president Abdulla Yameen was connected to the arrest of his Vice
President Ahmed Adeeb, who was charged with high treason.
Three
others were arrested after the blast which left the leader unhurt but
injured his wife and others and prompted security measures across the
archipelago near Sri Lanka. But the intrigue level was heightened this
weekend after the FBI said it found no solid evidence linking a bomb to
the blast.
?Based on the FBI?s analysis which included forensic
analysis of the scene, analysis of the items recovered from the scene,
and chemical testing there is no conclusive evidence to attribute the
explosion on the boat to an IED,? it reported. Adeeb had been VP for
just three months after the sacking of his predecessor, who was also
accused of treason, giving the charge something of a tropical disease
status.
The country has been in a state of instability since the
election which saw Yameen take power in 2013 after a vote plagued with
irregularities. The country was politically stable until the end of a
30-year rule by Maumoon Abdul Gayoom, who was Asia's longest serving
ruler until his autocratic rule ended in 2008.
Yameen is his
half brother, and gained power a year after a coup ousted the country's
first democratically elected president in 2012. Tensions rose in March
when the leader of the MDP opposition party was jailed under panned
anti-terror laws. The government imposed a state of emergency this week
ahead of expected mass opposition protests.
Trudeau's first changesBy
the time Justin Trudeau took the stage in Montreal's Park Extension in
2012 to announce his candidacy to head the suffering Liberals, he had
heard it all before, nice name, nice hair, thin resume, despite having
been an MP for four years. But that night he grabbed hold of a mission
he has carried on with ever since: to make life better for the middle
class, and as we learned during the campaign - not without shock for
some - at the cost of fighting deficits. Not now, he dared to declare,
not when we are hurting. That single distinguishing feature helped
young Justin Trudeau stand out of the crowd early and appear bold, or
was it foolish, leaving his NDP opponent looking more like the greying
Tories.
Another distinguishing approach
appeared even before the campaign started and was mocked in the dying
days of Parliament: the notion paying the same taxes wasn't fair. That
the rich had to pay a bit more for the good of the many. This was very
much in tune with Hillary Clinton's own stance in the democratic debate
and she was hardly the most left leaning of these candidates.
Suddenly
NDP supporters started wondering who was more left of centre, and
therefore the true agent of change. At first theirs was to be the party
flying the banner under which forces would gather to oust the aging
Tories, and avoid dividing the opposition. Trudeau seized the chance to
tout his as the most progressive platform after so many years of
conservatism, one he released days ahead of his opponents. Surrounded
by the well-oiled Liberal machinery the young leader, trailing a tight
field at the sound of the gun, gradually started climbing up the polls,
surprising many in debates held in both languages.
As
a theatre teacher well versed in the dramatics of Question Period, that
perhaps shouldn't have been much of a surprise. But his comeback from
third place would be an unprecedented one for Canada. During the
campaign each leader held the top of the pyramid for a time, even a
decade-old leader demonized despite steering the country through a
financial crisis out of which it escaped relatively unscathed. But, the
critics said, he had changed the nation too much, to something many no
longer recognized. At 43, Trudeau is Canada's second youngest PM, one
even deemed "too young" by an elector who nevertheless admitted she
voted for him.
"He has a presence when he
enters the room, not many have that," conceded another before she had
yet to cast her vote. "He's a bit like Mulroney," opined Jean Jacques
Blais, who was a cabinet minister under his father. "He knows how to
work a crowd." That distinguished him from his father, and in the
Atlantic provinces, where his party swept all seats, and possibly
everywhere else, this proved fruitful. But there was more to it. Perhaps
a certain Trudeaumania had given him the majority, but government, he
earned all by himself. By election day the polls had ended their swing
in the same direction, leaving the Liberals in the high 30%s, the Tories
in the low 30%s and the NDP in the low 20%s.
Strong
advanced polls 71% higher than four years ago seemed to signal hunger
for change, and this would continue on voting day, registering the
highest participation since 1993. What a swing this had been from the
strong start out of the gate for the party seeking to replicate the
Alberta miracle, but ultimately falling short, its leader finding
himself pondering his future after two other party leaders quit their
jobs.
By the end of the evening the Liberals
would have 184 seats, one in every province and territory, and Trudeau
had his pick of men and women to form a representative cabinet.No sooner
had the polling booths closed in Central Canada shortly after 9:30 p.m.
that the networks started calling the win for the Liberals, and an hour
later, something no poll had prodicted, a majority.
Trudeau
had late in the campaign dared to call for his supporters to deliver
just that, perhaps surprising some of his own supporters. This was no
doubt a devastating outcome for the outgoing leader, not only because he
failed to stay in government, but on a personal level because "Harper
wanted to undo all of the things that Pierre Trudeau did and now he's
facing his son who will bring back all of those Trudeau values and
traditions to Canada," opined Gerry Nicholls, who once worked under
Harper.
Perhaps this was the spark that
ignited the Trudeau firestorm, the intervention in the first debate when
Trudeau did not shy away from standing up to his father, secure enough
in the thought he was his own man. This confidence he never ceased to
exude, and ultimately delivered him 24 Sussex in stunning fashion. "I
want to say this to this country's friends around the world: Many of you
have worried that Canada has lost its compassionate and constructive
voice in the world over the past 10 years," he said at a next-day rally.
"Well, I have a simple message for you on behalf of 35 million
Canadians. We're back."
As for Harper he
follows "the route of greater statesmen who didn't know when to leave,"
editorialized Conrad Black, a list that includes Winston Churchill,
Charles de Gaulle and Margaret Thatcher. He had even lost the support
of past Tory leaders before him. Brian Mulroney for one surprised many
by heaping praise on the young leader, noting "In some quarters he was
under- estimated." Certainly by Harper, no doubt by Mulcair, who vowed
to sweep the floor with him during debates but failed miserably, and
notably disgraced former Senator Brazeau, before that charity bout where
Trudeau landed the winning blows.
On the eve
of the election even he had nothing but praise for the MP from Papineau.
"Underestimate Trudeau and he can kick your butt," he opined in a
column, adding: "I already knew that." Trudeau wasted no time showing
the new face of Canada, telling the U.S. president on day one, and weeks
before picking a cabinet, he would withdraw jet fighters from the fight
against ISIS to focus on a more humanitarian role. His election could
be a sea change in other matters from state intervention in the economy
to getting back on the climate change train. "Trudeau will return
Canada to its traditional approach in foreign affairs which is
characteristic of every single government but Harper's," said Robert
Bothwell of the University of Toronto. "Canada will go back to
multilateralism, back to strong support for the United Nations." The
quick move on the jetfighters was intended to show Trudeau intended to
keep his promises.
He has made many, and time
will tell how true to his word he is. Already the tremendous
expectations he has created would seem sure to disappoint. "The
Liberals won a huge and resounding mandate for change, and that means
that not only regions but cities and different sectors of the economy
are going to be lining up saying, 'Here's what you promised ? where is
it? And how quickly will you make me happy?'" said Conservative
strategist Geoff Norquay. But such is the burden of leadership.
Reprise des violences à JérusalemSur
une terre sainte où les symboles s'accumulent et parfois se
superposent, celui-ci n'est pas des moindres. L'esplanade de la mosquée
al-Aqsa est placée au-dessus du mur des lamentations, rendant son accès
surveillé et contrôlé. Ce sont des visites de groupes israéliens, et de
certains politiciens de droite, au troisième site de l'Islam qui
auraient déclenché une nouvelle vague de violence dans la vieille ville
de Jérusalem et ailleurs, des incidents ensanglantés sur fond de rumeurs
d'invasion du site qui n'ont pas tardé à semer des craintes de
nouvelle Intifada.
Huit israéliens et plus de 50
Palestiniens, parmi eux plusieurs enfants, ont péri lors de ces éclats
des dernières semaines souvent initiés lors d'attaques à l'arme blanche
palestiniennes suivies de représailles israéliennes plus draconiennes.
Les incidents n'ont pas tardé à se répandre en Cisjordanie puis à Gaza,
mettant la région entière en alerte et blessant quelques 500
Palestiniens. Cette semaine le secrétaire général de l'ONU lui-même se
rendait sur place pour tenter de calmer les tensions craignant que
"Palestiniens et Israéliens soient à la veille d'une autre période de
violence catastrophique".
Le gouvernement dit
même avoir abattu une roquette avec son système antimissile "Dôme de
fer", avant de s'en prendre à des fabriques d'armes du Hamas. La
frustration reste évidente après l'échec des dernières tentatives de
pacification de la région, un aveu frustre du président Mahmoud Abbas
lors son passage à l'assemblée générale de l'ONU.
Pourtant
cette séance avait été marquée par un autre geste symbolique qui, on
l'espérait, pouvait laisser place à l'espoir: le hissement du drapeau
palestinien parmi les autres bannières du monde à l'extérieur de
l'édifice des Nations Unies. "Il s'agit d'une journée de grande fierté
pour le peuple palestinien autour du monde, c'est un jour d'espoir que
le drapeau soit un jour hissé au-dessus de l'état de la Palestine,
au-dessus de Jérusalem, capitale de la Palestine," avait-il déclaré.
Mais
pour plusieurs jeunes palestiniens c'est plutôt le désespoir qui leur
fait s'en prendre au mur de séparation de Jérusalem avec marteaux et
pioches, un geste souvent repoussé par le gaz lacrymogène des soldats.
Abbas n'avait d'ailleurs pas été aussi optimiste lors de son discours
devant l'assemblée générale de l'ONU où il a parlé de l'échec des
accords d'Oslo, décrivant la situation actuelle d'"inacceptable" tandis
que la patience palestinienne "atteint ses limites".
Selon
lui Israël refuse de respecter ces accords, de suspendre la
colonisation et de remettre en liberté plusieurs prisonniers
palestiniens: « Nous déclarons dès lors que nous ne pouvons continuer à
être engagés par ces accords et qu?Israël doit assumer toutes ses
responsabilités comme puissance occupante, parce que le statu quo ne
peut continuer,» dit-il. L'environnement est loin d'être propice au
dialogue, le cabinet israélien annonçant de nouvelles peines plus
sévères de quatre ans pour les lanceurs de pierre. "Il s'agit d'une
mesure d'urgence temporaire, déclara Benjamin Netanyahou, si on en
éprouve le besoin nous rendrons la loi encore plus sévère". Selon lui
les attaques au couteau allaient échouer "tout comme les attaques
suicides avant elles".
Quelques 2000 policiers
sont arrivés en renforts à Jérusalem pour tenter de mettre fin aux
attentats. Mais ceux-ci étant sans relâche, Netanyahou a convoqué un
conseil de sécurité, promettant d'employer "tous les moyens" nécessaires
afin de mater les violences, avertissant Abbas qu'il le tenait
responsable des dérappements.
Cependant il
s'est également déclaré prêt à rencontrer son homologue afin de calmer
les tensions des dernières semaines. Mais des Palestiniens préparaient,
au contraire "une journée de colère" en Cisjordanie au courant de
laquelle le tombeau de Joseph à Naplouse, important site juif, a été
incendié, multipliant les craintes de représailles.
The end of the great faminesSure
people still go hungry, even kids in first world countries, and in the
Third World emaciated bodies with bloating stomachs remain terrible
sights. But the great sweeping famines such as the one which ravaged
Ethiopia 30 years ago are long gone, even if that country still suffers
from occasional bouts of food shortages today. These were the findings
of a recent study some may have found surprising amid reports of the
worst refugee crisis since the Second World War.
It's
one of the "unheralded achievements" of the past 50 years according to a
study released with the annual 2015 Global Hunger Index. Famines no
longer claim nearly a million lives as they once did, and those taking
with them over 100,000 souls have been reduced "almost to a vanishing
point".
"The trends are striking," said
author Alex de Waal of the World Peace Foundation at Tufts University.
In the last century the numbers were staggering, some 27 million dying
of famine between 1900 and 1909 and over 15 million in each of the
1920s, 1940s, 1950s and 1960s. By the 1990s the total was a tenth that
size, some 1.4 million in the 1990s, and so far this millennia the death
toll is near 600,000, still too high, but a dramatic change in numbers
in the larger scheme of things.
The main
culprits, not shortages per say, but the violent policies of regimes
from Stalin's to Mao's and Pol Pot's. Those have long gone, but much
needs to be done to prevent future famines, de Waal tells the AP. "The
message from my study is that in order to eradicate famine, the last bit
(of work) is to do with conflict resolution and lifting those
restrictions on humanitarian action," he said.
While
Africa, with the Live Aid, became the poster child of famine, in fact
far fewer of them swept the parched continent, he notes, the exceptional
ones having been Ethiopia and the one caused by the Biafran war from
1967 to 1970. But the continent is still threatened by food shortages
today, especially the country which made those headlines 30 years ago.
In fact recent figures show that country is facing serious food
shortages due to a lack of rain. According to the UN some 7.5 million
were in need, dramatically up from 4.5 million two months ago.
"One
factor of the crisis is that it's a region that normally thrives on
pastoral activities, and because of the drought, livestocks are also
dying," explained Ahmed Shukri of the UN's Food and Agriculture
Organization. "The situation from now on needs to be closely followed,
because this is the time of the year when food prices are going up,
although it is still below last year's figures, they have started to go
up, while prices of livestock have started to go down." Other regions
were also at risk. In nearby Sudan relief workers were warning of a
possible "localized famine" in the Blue Nile State.
According
to the South Kordofan Blue Nile Coordination Unity around 30,000 people
were facing such dire conditions. And these famines of the past are
still affecting populations today. Halfway across the world famine in
the Hermit Kingdom years ago still devastates that country's
demographics. According to the Korea Development Institute the shortages
of the mid-1990s undermined current youth development. It said young
people ages 15 through 21 may have had their growth stunted as a result.
Some estimated 20.8 percent of North Korean children suffered from
acute malnutrition in 1998.
"At the time, the
health of children was actually worse than that of children who lived in
South Asia and Sub-Saharan Africa," its report said. "Such poor
conditions affected the growth of children and babies as it affected the
nutritional levels of young people, which impacted their weight and
height."
Loukashenko, sans doute...Alors
que limiter les mandats présidentiels est une question chaude
d'actualité en Afrique elle ne se pose pas en Russie blanche, pas plus
que celle du vainqueur, qui a la curieuse habitude d'être déclaré avant
le dévoilement même des résultats officiels. Le président Alexandre
Loukashenko a été ré-élu sans surprise, avec 84% des intentions de vote,
remportant un cinquième mandat lors d'une élection où les membres de
l'opposition principaux n'ont même pas pu se présenter, un bien triste
portrait de la démocratie aux portes de l'Europe où siège "le dernier
dictateur" du vieux continent.
Si l'opposition manquait au
rendez-vous c'est notamment parce qu'elle avait été largement réprimée
après les dernières élections il y a cinq ans, où "le petit père du
Belarus" a récolté 80% des voix. Si plusieurs prisonniers politiques
ont été libérés à la veille du récent scrutin (sans pouvoir s'y
présenter cependant) c'est notamment parce que Loukashenko entend
s'attirer les faveurs d'une Europe avec laquelle il y a eu un certain
rapprochement depuis les événements ukrainiens. Minsk joue depuis
quelques temps les intermédiaires et pourrait même voir certaines
sanctions européennes disparaitre.
D'une part Loukashenko n'a
pas reconnu l'annexion de la Crimée, et ces derniers temps ses
homologues européens semblent le trouver plus raisonnable que Poutine,
se présentant plus souvent sur son pallier. Cette crise voisine a
également remonté sa cote de popularité, expliquant peut-être ce taux
d'approbation plus élevé cette année, même si le manque de liberté de la
presse a toujours su gonfler les chiffres. "Malgré la détérioration de
l'économie l'appui du public en sa faveur a augmenté lors des mois
précédant l'élection, fait remarquer Dzianis Melyantsou du Belarussian
Institute of Strategic Studies, ceci est en réaction à la crise qui
pullule en Ukraine, et en raison de l'appui en faveur de sa nouvelle
politique étrangère". Il aurait sinon tout au plus ramassé 60% des
intentions de vote, dit-il.
Mais les gestes du sexagénaire ne
rassurent pas les martyrs du régime pro-russe, qui voient toujours en
lui un "homme soviétique qui ne changera jamais", selon l?écrivain
biélorusse, prix Nobel de littérature, Svetlana Alexievitch, y voyait
une "dictature douce". Comme il y a cinq ans des manifestants ont pris
la rue pour condamner le vote et exiger le "départ de Loukashenko".
En
2010 ce genre de mouvement s'était terminé par l'arrestation de
plusieurs opposants du régime. Le plus surprenant dans cette
ré-élection, fait remarquer Agnia Grigas, fellow au Atlantic Council,
c'est le manque de condamation des pays européens; voilà qui pourrait
"approfondir" les rapports du Belarus avec le continent tout en lui
donnant une meilleure marge de manoeuvre avec la Russie, avec laquelle
les liens demeurent importants. Le pays ne donne aucun signe de vouloir
s'orienter vers l'ouest, à l'opposé de l'Ukraine, dont le geste a eu des
conséquences plutôt vite enregistrées à Minsk.
"En fin de
compte le régime de Loukashenko dépend des ressources énergétiques
russes bon marché, ajoute Grigas, Minsk va continuer de favoriser ses
relations avec Moscou. A moins d'un changement dramatique du cours des
choses qui pourrait remettre en question le leadership de Loukashenko ou
l'intégrité territoriale, l'alliance Minsk-Moscou reste solide". Des
plans de nouvel oléoduc passant par le Belarus pour alimenter l'Europe,
évitant l'Ukraine, sont d'ailleurs bien avancés, rapprochant davantage
des voisins qui ont déjà songé au retour d'une union politique.
Add Russia to the mixIn
a transnational conflict where a number of countries are conducting air
strikes, sometimes with incompatible agendas, the addition of Russian
jet fighters did little to please a coalition of nations seeking to
"degrade and destroy" ISIS. Not only was it feared Moscow would have a
different target in mind, but its use of aging technology would only
create more civilian casualties on the ground. The growing coalition,
with France recently joining the fray including countries like the U.K.,
U.S., Canada and Gulf states, already had to contend with Turkish
planes targeting Kurdish positions in Northern Iraq, actions often at
cross purposes with what the coalition is trying to achieve.
The
addition of planes from Moscow, an ally of Syrian president Assad,
upset Washington and other capitals after divisions were laid bare at
the UN, mirroring fractured positions on the ground. Syria's territory
is only partially under Damascus' control and in some parts a complex
mosaic of fiefdoms of various armed groups, including ISIS. Russian
officials claimed the strikes were targeting ISIS, but initial targets
nears Homs suggested Moscow was more likely going after opponents of
their ally's regime, rebels supported by Washington. "It's one thing to
be targeting Isil, but the concern, obviously, is that this is not what
was happening," Sec. of State John Kerry said. said.
Washington,
which would rather have Assad removed after years of civil war has
resulted in the death of thousands and forced millions to flee, said the
military involvement was hardly constructive. "Carrying out
indiscriminate military operations against the Syrian opposition is
dangerous for Russia," added White House spokesperson Josh Earnest . "It
is only going to prolong the sectarian conflict inside Syria, if not
make that conflict indefinite, and it also risks Russia being drawn even
more deeply into that conflict."
In the same way
coalition partners have been discouraged by Turkey's military
involvement in the conflict in next door Iraq, as it has targeted PKK
positions rather than struck ISIS, which is being effectively struck by
Kurdish fighters in the ground in both Iraq and Syria. Moscow had
alerted the U.S. of its intervention, but some observers were not in the
least surprised by such an intervention sure to muddle the coalition
effort, considering the sparring top world leaders had been doing in the
days ahead as they addressed the U.N. General Assembly.
?We
all know that after the end of the Cold War, a single centre of
domination emerged in the world. And then those who found themselves at
the top of that pyramid were tempted to think that, if we are so strong
and exceptional, then we know better than anyone what to do, and why at
all should we reckon with the UN, which instead of automatically
authorising and legitimising necessary decisions often creates obstacles
or, in other words, ?stands in the way?,? Putin had declared in front
of world leaders. ?And so the export of revolutions, this time of
so-called ?democratic? ones, continues ... But how did it actually turn
out? Rather than bringing about reforms, an aggressive foreign
interference has resulted in a flagrant destruction of national
institutions and the lifestyle itself. Instead of the triumph of
democracy and progress, we got violence, poverty and a social disaster ?
Rather than bringing about reforms, an aggressive foreign interference
has resulted in a flagrant destruction of national institutions and the
lifestyle itself."
Putin blamed the rise of ISIS on
U.S. interventions in the region, from Iraq to Libya. "Instead of the
triumph of democracy and progress, we got violence, poverty and a social
disaster ? I cannot help asking those who have caused this situation:
do you realise now what you have done?? Obama had been more careful not
to antagonize Moscow, but panned its stance on Crimea. "Imagine if,
instead, Russia had engaged in true diplomacy, and worked with Ukraine
and the international community to ensure its interests were protected,"
he said.
"That would be better for Ukraine, but also
better for Russia, and better for the world?which is why we continue to
press for this crisis to be resolved in a way that allows a sovereign
and democratic Ukraine to determine its future and control its
territory. Not because we want to isolate Russia?we don't?but because
we want a strong Russia that?s invested in working with us to strengthen
the international system as a whole." While such a system seemed
removed from the current reality, officials from both countries agreed
to meet urgently to discuss Syria in order to avoid clashing in the
region.
Nato officials were also meeting with the new
involvement high on the agenda. Tensions were raised this week when
Russian jets violated Turkish airspace in incidents Nato deemed "not to
look like an accident."A joint coalition statement called on Moscow to
cease its strikes, fearing they may "only fuel more extremism". It
accused Russian jets of striking Syrian rebels and civilians. Critics
have however accused coalition jets of accidentally catching civilians
in the crossfire, something that resonated in a week the US has
apologized for accidentally bombing a hospital in Afghanistan, killing
nearly two dozen people.
But the Russian toll can be
alarming considering that military's lack of precision bombing
equipment, analysts fear. The Centre for Analysis of Strategies and
Tactics in Moscow has slammed the Kremlin for its "strange" failure to
develop such weapons, which reduce civilian casualties. "Russian air
force bombers and tactical fighters rely on air-to-surface targeting
technologies that are 30 years old," pointed out Alexander Mladenov.
The
air strikes came after an intense period of boosting Russian military
interests in Syria in what some critics say amounts to an operation to
detract attention from Moscow's behind the scenes play in Eastern
Ukraine, but tensions there seemed to be easing somewhat. Russia's
intervention wasn't devoid of support however. Egypt, which has been
warming up to Moscow, said its intervention "is going to have an effect
on limiting terrorism in Syria and eradicating it," opined Foreign
Minister Sameh Shoukry. But few concurred. Other observers saw a
"fundamental shifting of balance of power in the Middle East." U.S.
official Ali Khedery told Business Insider the Russian strikes were "a
major world event".
"Now an alliance is consolidating
and formalizing," he said. "There is now a Shia axis locked in combat
across Iraq, Syria and Yemen. This has the potential to escalate into a
regional war, a holy war, a global Cold War." By week's end Russia had
added new elements to its campaign, launching rocket strikes it claimed
targeted ISIS from warships in the Caspian Sea over 1000 miles away.
Syrian troops later conducted an offensive under the cover of Russian
fire, confirming, critics say, the true Russian intentions.
Catalonia says Si, but is it enough?A
key element of any popular plebiscite is the wording of the question,
especially sensitive when the stakes are particularly high. In Britain
the wording of the coming referendum question on the European Union has
already been the subject of much debate and rewriting. In the case of
Catalonia however the question was, at least according to the
nationalist parties, intrinsic: vote for us and you shall have
independence within a year and a half. Even Quebec's secessionists
hadn't had this boldness.
But neither have the
Catalans had much of a choice, the bold decision was brought on by
necessity: Madrid has prevented them from holding a referendum to begin
with, no matter the question. So there's no doubt it will fight tooth
and nail to deny the vote any significance beyond choosing regional
leaders in the proud region of northeast Spain.
On
Sept. 27 the ?Together for Yes? coalition of nationalist groups scored
62 of the regional legislature's 135 seats, which, with the possible
boost from another pro-independence party in the wings, sets up yet
another confrontation with Madrid. ?As democrats we were prepared to
accept defeat. Now, we demand that they accept the victory of Catalonia
and the victory of the ?Yes,'? said nationalist leader Artur Mas, who
had cheered on Scottish nationalists during last year's referendum and
has been busy writing editorials in many global newspapers. ?We have a
lot of work ahead, we won?t let you down, we know we have the democratic
mandate. We have won and that gives us an enormous strength to push
this project forward.?
The nationalists say
their score puts the region on the path to independence in 2017 when
they plan to declare it unilaterally, but critics fired back the
pro-independence coalition didn't even get half of the national vote,
therefore lacked the mandate for independence, and asked for Mas?
resignation.
?Artur Mas convoked these
elections because he said the majority of Catalans were with him," said
Inés Arrimadas of the Citizens Party. "Today the majority of Catalans
turned their back on him and the only thing he must do is resign.? In a
country pummelled by the euro crisis, Catalonia fared better than other
poorer regions of the peninsula, and nationalist leaders say Madrid is
holding it back further with high taxes and little government investment
despite churning out 20% of the national economic output.
But
this week ratings agency Standard & Poor's weakened the economic
argument, down- grading Catalonia's score and maintaining a negative
outlook due to the political crisis, noting its high debt and poor
budget performance. The renewed national crisis comes at a time the
country is still trying to see the light at the end of the euro disaster
tunnel, critics saying it risks compromising any improvement to the
livelihood of all Spaniards.
Meanwhile Madrid
says it will fight the secessionists' plans with all the legal means at
its disposal, and can count on the moral support of European leaders
wary of yet another secessionist threat in the EU, warning that
secession could lead to ejection from the group of 28 nations. United
in their cause, the nationalists are however divided on how to go
forward, the leader of one pro-independence party, David Fernández,
saying that Catalonia should declare independence now rather than a year
and a half away.
Ce rêve de mandat interditMalgré
les violences que cela peut engendrer ces derniers temps, les maitres
de l'Afrique caressent encore des rêves de mandat interdit. Vue la
crise burkinabé plus ou moins à ses portes, on peut dire que le
président congolais n'a pas manqué de cran en annonçant qu'il
chercherait à faire modifier la constitution afin de pouvoir briguer un
troisième mandat.
C'est une requête semblable à
Ouaga qui avait précipité le départ de Blaise Compaoré, un choc de
l'automne dernier qui n'a pas fini d'ébranler en cette rentrée après le
bref coup d'état qui a momentanément chassé le président Kafando du
pouvoir. Celui-ci a vite, étonnement retrouvé sa place, après une
médiation continentale efficace, mais Denis Sassou Nguesso, au pouvoir
pendant 30 des 36 dernières années, tient bien garder son poste encore
plus longtemps, tentant de s'isoler des courants continentaux.
Pourtant,
au sein du plus petit des voisins congolais, l'opposition à Brazzavile
ne compte pas baisser les bras, encouragée par le succès des forces
anti-Compaoré et d'autres mouvements similaires à travers le continent.
Au Burundi l'opposition refuse de lâcher prise après le passage en force
du président Pierre Nkurunziza, qui a gardé son poste malgré une
élection jugée invalide par plusieurs observateurs internationaux.
Nguesso
a annoncé la mise en place d'une commission chargée d'adopter un
"projet de constitution" lors d'une déclaration au courant de laquelle
il invitait presque le peuple à louer sa chance de pouvoir se prononcer
sur la question. "J'ai décidé de donner la parole directement au peuple
afin qu'il se prononce sur le projet de loi énonçant les principes
fondamentaux de la République [...] et fixant les nouvelles formes
d'organisation et les nouvelles règles de fonctionnement de l'État",
a-t-il dit. Le plebiscite doit avoir lieu le 25 octobre. Mais la
déclaration n'a pas tardé à semer la consternation au sein de
l'opposition.
"Nous avons toujours crié haut
et fort : non au référendum, non au changement de la Constitution et non
au troisième mandat du président Sassou Nguesso, a réagi Clément
Miérassa du Front républicain pour le respect de l'ordre constitutionnel
et l'alternance démocratique (FROCAD). Nous restons dans cette logique.
Nous allons demander à la population de résister, pacifiquement et par
les moyens que nous offre la Constitution en vigueur, contre ce coup
d'État constitutionnel", a-t-il encore assuré. Entre temps la famille
du président était dans la mire des enquêteurs français visant plusieurs
dirigeants africains à propos de leur patrimoine en France, l'enquête
dite des "biens mal acquis".
Wilfrid Nguesso,
neveu du président congolais, serait le "véritable propriétaire" de
propriétés saisies sur le territoire français. L'enquête est le résultat
d'une plainte de Transparency International qui soupçonnait "d'avoir
détourné, à son profit et au profit de sa famille et de son clan, une
partie substantielle de la rente pétrolière" de ce pays d'Afrique
centrale. Scandales à part, ce sont des milliers de manifestants qui on
occupé les rues de la capitale Brazzaville cette fin de semaine pour
condamner le référendum du président, ses opposants y voyant un "coup
d'état constitutionnel", la notion de putsch d'autant plus sensible
qu'on est dans les lendemains de cette tentative de renversement ratée
au Burkina Faso.
Le référendum proposé
éliminerait également la limite d'âge présidentielle: à 70 elle est déjà
inférieure aux 72 anniversaires de Nguesso. Ce dernier est loin d'être
le seul dirigeant africain à chercher un troisième mandat. La Cour
Suprême du Rwanda rejetait cette semaine une requête de l'opposition
visant à empêcher une réforme constitutionnelle permettant à Paul Kagame
de briguer un nouveau mandat dans deux ans.
Mais
ce genre de geste ne se termine pas toujours très bien. En 2011 des
violences avaient suivi la décision du président sénégalais Abdoulaye
Wade de revenir sur une promesse de ne pas briguer un troisième mandat.
Résultat, celui-ci a été évincé par Macky Sall par une marge plutôt
large.
Remous en vue en TanzanieUn
modèle de paix et de tranquillité dans la région, la Tanzanie pourrait
vivre des jours turbulents cet automne alors qu'elle se présente aux
urnes, où une opposition endiablée tentera de mettre fin au monopole que
détient le Chama Cha Mapinduzi depuis le début des élections
pluripartites en 1992. En fait c'est à se demander si un changement a
bien eu lieu il y a 23 ans.
L'usure pourrait
cependant gâter les efforts de réélection du CCM du président sortant
Jakaya Kikwete, qui a dû accepter un candidat de compromis, John
Magufuli, plutôt que son premier choix, le ministre des affaires
extérieures. Furieux d'avoir également été rejeté, l'ancien premier
ministre Edward Lowassa a fait défection au parti Chadema, où il est
immédiatement devenu un opposant de renom, resserrant la course
électorale encore menée par le CCM.
Les
quatre grands partis de l'opposition unissent d'ailleurs leurs forces
pour mettre fin au règne du parti au pouvoir, ce qui pourrait faire de
Lowassa le chef d'état, mais selon certains, provocant aussi le risque
de dérapements dans ce pays plutôt paisible d'Afrique de l'est. La
commission électorale a récemment reproché au Chadema de ne pas avoir
respecté les règles électorales en organisant un événement partisan dans
une église. "Je les ai averti de ne plus recommencer," affirma par la
suite l'homme à la tête de la commission, Damien Lubuva. Celui-ci se
disait cependant satisfait de l'état général et paisible de la campagne
en cours. "A travers le pays tout le monde espère assister à un
processus électoral paisible".
Il espérait
également un meilleur taux de participation, celui de l'exercice
précédent ayant à peine mobilisé la moitié des 20 millions d'électeurs
inscrits. "Les électeurs ne devraient pas se laisser distraire par des
déclarations selon lesquelles il y aurait des vols de vote, ce n'est pas
ce que nous avons constaté".
Certains
redoutent le ton de la campagne, des groupes des droits de l'homme
craignant même une croissance des attaques contre les albinos dans un
pays où ils ont souvent été stigmatisés et où 76 ont connu la mort en
raison de croyances prêtant à leurs membres des vertus magiques. Cette
année le pays a tenté de combattre ces incidents et ces rumeurs en
célébrant la première journée internationale de l'albinisme, cette
maladie génétique qui se caractérise par un manque de mélanine dans la
peau laissant ses victimes avec une peau pâle. Par ailleurs des
proches du pouvoir n'ont pas tardé a faire ressortir des accusations de
corruption contre Lowassa remontant à ses années à titre de chef de
gouvernement .
La fatigue électorale envers
le CCM est notamment expliquée par les affaires de corruption entourant
ce qui a longtemps été le parti unique de la Tanzanie. Magufuli a
entre autre promis de mettre fin à des années de conflit
intercommunautaires en promettant de redistribuer des terres "ni
cultivées ni utilisées pour l'élevage".
Les
partis s'entendent pourtant sur plusieurs choses: combattre la
corruption, le sous emploi et et pauvreté, mais les tensions pourraient
éclater en cas "d'élection serrée ou le sentiment que le vote a été
manipulé" selon l'ancien diplomate américain Johnnie Carson. Selon
l'organisation Open Society "la normalité apparente en Tanzanie cache
les tensions sous-jacentes. Avec deux-tiers des 50 millions de citoyens
sous le seul de pauvreté, peu partagent la croissance économique
surprenante du pays, de l'ordre des 7% lors de la dernière décennie."
Ajoutant
aux tensions, des milices représentant chaque parti qui prennent de
l'importance, notamment au sein d'un Zanzibar semi-autonomone et parfois
plutôt turbulent.
Responding to miseryThe
human drama unfolding across Europe showed very different but also
evolving approaches to the misery that remains the worst humanitarian
crisis the world has seen since the Second World War, disrupting in the
process a two decade old open border policy. In Hungary and Denmark,
where far right parties have been making inroads, officials erected
walls or stopped train traffic in an effort to halt the flood of
despair. Copenhagen later lifted barriers to refugee travel to the more
welcoming German and Swedish neighbours.
On the
front lines of Greece and Italy officials appealed for help after months
of trying to manage the flood of migrants. The European Union has yet
to finalize proposals calling for mandatory quotas to redistribute some
160,000 refugees already in Italy, Greece and Hungary. Meanwhile much
less affected and more distant regions promised to pitch in, among them
Sweden and even Australia committed to taking thousands more while
Germany braced for as many as a million tired and hungry migrants, some
10,000 entering daily by some accounts.
But
after weeks of becoming a major hub for migrants on the move, even
Berlin showed signs of wariness facing the continuing flood of
refugees. The European superpower temporarily imposed border controls
along with Austria, further undermining the Schengen agreement which has
been making travel between 26 member states a breeze since 1995.
The
crisis underscores not only the remaining differences between European
countries but the lack of coordination on major continental issues, one
once made obvious on foreign policy matters. Sparking concerns in
Austria was the discovery of 42 migrants in a refrigerated truck, weeks
after the gruesome discovery of dozens of bodies in a truck abandoned by
its smugglers.
At the pressure points on
the Hungarian border, one migrants only sought to cross to continue on
to Western Europe, migrants clashed with police at the Serb crossing,
before ultimately considering an alternative passage through Croatia and
Slovenia. Observers regretted policies restricting access to Hungary
and political statements showing a preference for conserving the
"Christian nature" of the country's population. "Hungary has denied
any safe and legal passage for refugees," deplored Tirana Hassan of
Amnesty International. "Hungary is essentially flouting its
international obligations. It is a signatory to these treaties."
But
this was an accusation Budapest also levelled at a soon overwhelmed
Croatia, which chose to return refugees to Hungary after initially
opening its doors, at least as a transit nation. And as if the shifting
labyrinthic borders weren't enough, changing with every passing day as
capitals traded accusations, migrants running through fields in Croatia
had to deal with threats dating back to the Balkan war: mines still
buried like so much animosity. One Slovenian journalist came under fire
for suggesting migrants be shot and immigration policies be changed to
only allow Christians in the country. Soon pressure to assist was
building against more than the immediate countries.
With
the tide of commitments rising from the shock of the sight of a single
toddler whose body washed up on Turkish shores pressure came to bear on
other comparatively unmoved spectators, the U.S. and Gulf states much
closer to the suffering region at the source of 4 million fleeing
masses. The UN warned that a million more Syrians may be added to the
fleeing masses. After taking over the campaign north of the border the
issue was raised during the unofficial U.S. presidential campaign,
critics hoping to open doors wider after only admitting some 1,800
Syrians since the crisis began in 2011. The UN has since referred ten
times that number for resettlement.
Last week
the U.S. finally agreed to settle 10,000 Syrians and looked to increase
refugee arrivals to 100,000 by 2017, but concerns immediately grew about
the time and mens required to process so many distant newcomers. In
addition immigration has been a raging debate among the Republican
contenders, top-rating Donald Trump regretting the country had become "a
dumping ground for the world", mostly thinking of the hundreds of
thousands of illegal Latino immigrants crossing into the U.S. undetected
every year. But nowhere has the crisis unfolding left so many
indifferent as in the much closer Gulf states, more preoccupied by the
crisis in Yemen than in Syria and Iraq and more likely to throw money at
that emergency due to strict visa rules not recognizing refugees.
Gulf
countries, especially Saudi Arabia, denied accusations not a single
refugee was known to have been admitted since the beginning of the
crisis in 2011 in the oil rich region, and stressed they had provided
millions of dollars in assistance. This is in contrast with poorer
overwhelmed neighbours on the front lines of the disaster, such as
Lebanon and Jordan, who have taken in over a million refugees. Amid
criticism the rich were doing little came a rare suggestion by a wealthy
Egyptian in September. Billionaire Naguib Sawiris tweeted he was
willing to help if Greece or Italy sold him an island.
"I'll
call its independence and host the migrants and provide jobs for them
building their new country" he wrote, suggesting it be called "hope",
something now in short supply around the Mediterranean. Meanwhile
countries were racing against the clock to place the migrants before the
beginning of the cooler fall season, when it is hoped travels from the
Arabian peninsula and North Africa would start decreasing, giving
countries across the EU something of a breather.
Even
more distant Holland said it had to impose some regional controls after
receiving thousands of migrants. Another small country, Austria, was
struggling to deal with the back and forth of masses in transit, bounced
around by Eastern European neighbours who not that long ago were
themselves looking for a way West. Observers were meanwhile fearing the
political implications of the crisis, with right-wing groups from
Germany to Britain standing to gain from the chaos.
For
the U.K., one of the preferred destinations of all migrants, the stakes
are high with recent polls showing for the first time that a slim
majority would vote yes to an expected referendum to leave the European
Union. Far from that eldorado, the tragedies continued this weekend, a
migrant boat colliding with a ferry leaving 13 dead, four of them
children. Very much like the small victim who galvanized the latest
efforts.
Putsch à OuagaA un
mois des élections au Burkina Faso et quelques mois après le départ
précipité du président Blaise Compaoré, un triste retour au passé dans
ce pays d'Afrique de l'ouest qu'un vent de changement avait brièvement
balayé. Estimant la date du scrutin, le 11 octobre, trop proche, des
militaires se sont emparés de la capitale, séquestrant le président
intérimaire et son premier ministre pour les remplacer par un proche de
l'ex-président, retiré de ses fonctions l'an dernier par la grogne
populaire en cette période de toutes les instabilités au Burkina Faso.
Compaoré
avait tenté de changer la constitution afin de briguer un nouveau
mandat, un geste qui a soulevé la rue burkinabè. Encore après le putsch
des manifestants, notamment étudiants, faisaient front dans plusieurs
régions du pays et même à Ouaga, malgré le couvre-feu décrété par les
putschistes. La contestation intense faisait rage alors que des bureaux
du parti CDP de Compaoré ainsi même que le domicile du président désigné
par la junte, Gilbert Diendéré , qui n'en était pas à son premier coup
d'état, étaient saccagés.
On
rapportait trois morts et des dizaines de blessés avant qu'un calme
précaire ne vienne s'installer alors que le Sénégal et le Bénin
lançaient des efforts de médiation dans l'espoir de garder le calendrier
électoral.
Le
président du conseil national de la transition n'a pas perdu une minute
avant de dénoncer "un coup d'état" et d'appeler "le peuple à se
mobiliser immédiatement contre cette forfaiture". La condamnation du
geste était encore plus importante à l'étranger, notamment à Paris, où
le président Hollande a appelé à la libération du président Kafando et
du premier ministre Zida, qui furent placés en résidence surveillée.
Il
s'agissait du sixième coup d'état au pays depuis l'indépendance en
1960. Selon un communiqué de la junte le code électoral en vue de la
présidentielle, interdisant la participation du parti de Compaoré ou de
toute personne associée à sa ré-élection, justifiait la prise du pouvoir
des hommes en kaki. La junte promettait s'organiser des élections
"inclusives... après avoir stabilisé le pays" mais même les alliés des
militaires, les Etats-Unis, qui avec la France s'associent pour former
les troupes afin de combattre l'extrémisme, condamnaient "fermement
toute tentative de prendre le pouvoir de manière extra constitutionnelle
ou de résoudre des disputes politiques internes en faisant usage de la
force".
Diendéré
de son côté affirmait qu' "une large concertation est engagée pour
former un gouvernement qui se dévouera à la remise en ordre politique du
pays et à la restauration de la cohésion nationale pour aboutir à des
élections inclusives et apaisées".
Mais
l'ancienne métropole souhaitait un prompt rétablissement de
l'ordre. «Je condamne ce coup d'Etat, je le condamne fermement parce
qu'un processus électoral était en cours, les dates étaient arrêtées, le
corps électoral était recensé et il y avait donc un processus, déclara
Hollande. Il ne peut pas être expliqué que des groupes puissent empêcher
cette transition démocratique qui était en cours. J'appelle donc ceux
qui ont commis cet acte à libérer les personnes qui sont retenues et
notamment le président de la transition qui encore aujourd'hui est pris
en otage et j'appelle ces groupes à cesser immédiatement leur action».
L'Union
africaine à aussitôt annoncé la suspension du Burkina Faso ainsi que
des sanctions tandis que les présidents Macky Sall et Thomas Boni Yayi
arrivaient au pays afin de mettre les opposants autour d'une table de
négociation. Mais alors que les médiateurs faisaient appel à la
restauration de Kafando et l'amnistie des putschistes, les violences
atteignaient l'immeuble où les pourparlers avaient lieu.
Un automne électoralL'automne
risque d'être chaud dans le pourtour d'une mer déjà assiégée par la
crise des réfugiés, et ce seulement en partie à cause d'elle. Plusieurs
pays se présentent aux urnes cet automne et même dans le berceau de la
démocratie, une troisième visite aux bureaux de vote, la cinquième en
six ans, était trop en demander, mais telle est la fragilité de
politiciens épuisés par une catastrophe économique à peine éclipsée par
une crise humanitaire sur les rives de la nation aux mille îles.
En
fin de compte, sans surprise, le premier ministre Alexis Tsipras a
remporté son pari, une troisième victoire, malgré avoir déçu des
partisans qui avaient rejeté les mesures d'austérité imposées par
Bruxelles. Son parti de gauche Syriza a remporté environ 35% des votes,
perdant quelques sièges depuis l'hiver, et devra recommencer le
laborieux travail de former un gouvernement.
"Devant
nous s'ouvre la voie du travail et des luttes," déclarait le vainqueur.
Les 55% qui ont décidé de se trainer aux urnes une nouvelle fois
représentaient un des pires taux de participation de leur histoire, mais
l'ancien ministre Panos Skourletis y voyait tout de même une raison de
célébrer: "Il s'agit de la première fois qu'un parti qui a présenté un
accord de sauvetage économique exigeant a été récompensé".
Il
faut dire que certains avaient de quoi se sentir trahis, après que leur
"non" référendaire ait laissé place à de nouvelles mesures draconiennes
imposées par les instances européennes. Mais de l'aveu de Tsipras
lui-même, le pays n'en avait pas le choix, étant menacé d'exclusion de
la zone Euro. La Drachme a beau garder son cachet nostalgique, elle
semble condamnée au passé malgré tout.
Son
opposant conservateur, Vangelis Meimarakis, sans doute un peu soulagé de
ne pas avoir à envisager l'impossible travail économique et budgétaire
qu'il reste à faire, s'est empressé de le féliciter, même si selon lui
"l'expérience (Syriza) nous a coûté chèrement". Mais ce dernier gage que
le pays risque à nouveau de devoir se diriger vers les urnes d'ici peu.
Difficile de connaitre l'impact de la crise parallèle des réfugiés,
mais le parti extrémiste Aube dorée s'est mérité sa troisième place,
avec environ 8% des voix.
Également aux
prises et avec le flot humanitaire qui se déverse sur le continent et
avec un électorat indécis, le voisin turc se prépare également à
retourner aux urnes, plus tard en novembre, lorsque le président Erdogan
espère, par pur épuisement, retrouver la majorité qu'il venait tout
juste de perdre.
Dans les deux pays la misère
humaine leur rappelle que malgré les apparences, surtout dans une Grèce
connaissant 20% de chômage, les choses pourraient être nettement pires.
Si le risque d'instabilité prolongée est connu depuis longtemps à
Athènes il risque d'à nouveau se faire sentir à l'autre bout de la
Méditerranée où deux autres pays récemment rongés par les crises
financières vont se présenter aux urnes d'ici la fin de l'année.
Les
sondages en Espagne et au Portugal restent serrés alors que la
péninsule ibérique doit composer avec la recrudescence du nationalisme
catalan, dont les dirigeants avaient de près suivi le référendum
écossais et risquent de signer d'importants gains lors du vote régional.
"Il y existe un risque politique en Grèce, en Espagne, en Catalogne et
au Portugal, résume Antonio Garcia Pascual de la Barclays, la croissance
s'améliore, la demande est correcte mais côté investissement c'est
l'inconnu".
Les deux pays de la péninsule ont
remonté la pente depuis la crise financière et ne sont pas si lourdement
frappés par la crise des migrants, mais l'Espagne garde le taux de
chômage, à 22%, très élevé alors que la dette du voisin portugais, à
130% du PNB, reste des plus importantes sur le vieux continent. La
fragmentation de l'électorat dans les deux pays pourrais préparer une
période d'instabilité politique.
A new leader down underFor
a country which has made voting mandatory it is surprising how often it
has had to wake up to a new leader without going to the polls. The
continent down under now welcomes its fourth prime minister since 2013.
Earlier
this year outgoing prime minister Tony Abbott had resisted party
efforts to oust him, not rare in politics but perhaps unusual for a
party in power. A few years ago Labour prime minster Julia Gillard
hadn't been so lucky, being turfed out after a bruising party battle.
Months later Abbott and his coalition partners took Australia's polls.
Years
before she had similarly turfed out Kevin Rudd, elected with a strong
mandate in 2007. Abbott managed to hang on only until the man he had
previously unseated, Malcolm Turnbull, resigned as communications
minister and launched a leadership challenge. It was close, but Abbott
ultimately fell, by 10 votes, handing the helm to his challenger. Not
that this mattered to the opposition.
"Australia
does not need another arrogant, out of touch liberal leader," charged
opposition leader Bill Shorten. "Australia needs another change of
government." But Turnbull doesn't have to call elections until next
year and has said he does not intend to call an early vote. Pressure
against Abbott came amid polls showing Labour ahead and Turnbull the
preferred choice as party leader.
"I'm very
humbled by the great honour and responsibility that has been given to me
today," the latter said. "This will be a thoroughly liberal government
committed to freedom, the individual and the market." "The future is
one of great opportunities and that requires confidence and leadership
and it will be lost if we embrace the politics of fear and
scaremongering," added Turnbull, who incarnates the more progressive
wing of his party.
While he hinted policies
under him would "change in the light of changed conditions", he didn't
immediately suggest a dramatic shift on sensitive matters close to his
heart, such as same sex marriage, climate policy or steering the country
away from the Queen and toward a republic.
He
wouldn't immediately say whether he would honour Abbott's pledge to
hold a referendum on gay marriage and said he generally supported
emission targets set by his predecessor. He has however supported carbon
trading schemes. The week's developments have shown the unstable
nature of the one-nation continent's political scene after this shortest
of terms, notes Rod Tiffen of the University of Sydney.
"It's
pretty amazing to think that we will have had two prime ministers
overthrown in their first terms, which hasn't happened since World War
Two," he said. "This shows the degree of instability within parties that
we now have." Some were more direct.
"The
latest ?democratic coup? in Canberra in which Tony Abbott has made way
for Malcolm Turnbull as prime minister is beginning to make Australia?s
political system look more and more like Italy?s," wrote David Brewster
of the University of Melbourne, adding the unpopular Abbott had it
coming nevertheless.
Ukraine still smoulders
Nearly
two years after violent protests claimed dozens of lives and launched
civil war in Ukraine clashes with protesters caused more deaths and
further illustrated the divisions tearing the country apart. Ironically
that's when the usual hot zone silenced its guns, at least temporarily.
The
latest violence was triggered by violent nationalist opposition to
government reforms honouring the Minsk agreement in an attempt to end
the clashes tearing eastern Ukraine apart for months, catching a
commercial airline in the crossfire.
But
the violent nationalist opposition was not pro-Russian, elements of
which caused much of the violence in the east, but Ukrainian, the sort
of reaction Russian nationalists had used to justify their acts and
ignite passions in a conflict with no lack of it.
It
was in fact the prospect of peace, albeit with the concessions of added
autonomy in the east, which ignited the flames anew in the country's
capital.
Three
guardsmen were killed in clashes with supporters of The nationalist
Svoboda party outside the country's parliament, a throw back to the
violent scenes of two years ago minus the sharp shooters of the old
regime.
Years
and a new president later the scenes were sadly familiar. Some 6500
people have been killed nationwide in the Ukrainian conflict, which had
recently lost its sense of urgency, eclipsed by a refugee crisis which
has impacted Eastern Europe as well.
But
as expected the lull in the East didn't last very long. Two days after
the ceasefire clashes started anew when two were killed and six wounded
in an ambush on a Ukrainian army vehicle near the rebel-held city of
Luhansk.
In fact some observers fear a possible new offensive by pro-Russian rebels in the East, with the full support of Moscow.
"Rebel
fighters in the Donetz and Luhansk provinces, supported by Russian
forces, have been in nonstop maneuvers, perhaps preparatory to a move on
the strategic port of Mariupol," opined Harvard professor and author
Marvin Kalb. "Western analysts believe that it would be a tough fight,
but ultimately the pro-Russian forces would win. Ukrainian troops would
have to withdraw. The Poroshenko regime would then be pushed to the edge
of collapse."
Even
before any of this has yet to take place, the young Poroshenko regime
already feels like on the edge of the abyss in turbulent times.
Attacking collective memory
Six
months before the attacks of Sept. 11 2001, a series of devastating
blasts some 250 kilometres northwest of Kabul would mark the first salvo
of the ongoing jihadist war against collective memory and history.
The
March 2001 destruction of the giant Bamiyan Buddha statues on the
fabled Silk road, some dating back to the 6th century, under orders of a
Taleban leader, would be the first of a series of jihadist attacks
against world historic sites, leading up to the destruction of the
2000-year-old Palmyra historical site in Syria this summer.
Throughout
history, more recently from the Second World War to the Iraqi conflict
and following the 2011 Arab revolt, threats to important archeological
sites have left legions of specialists and historians on the edge of a
nervous breakdown, but the jihadist offensive which has laid ruin to
exceptional sites from Asia to the Sahel region of Africa, is a
systematic targeting of historic sites of global significance.
Unesco's
director-general Irina Bokova has called it no less than a war crime,
accusing ISIS of seeking to "deprive the Syrian people of its knowledge,
its identity and history".
Thankfully,
no sooner were the sites destroyed, from Mali to Afghanistan, that
specialists went to work to see if and how they could be restored, and
to begin with, whether they should be.
A
large debate raged over whether the Bamiyan statues, some measuring
half a football field, should be rebuilt or remain the heap of rubble
they were turned into, becoming a testimony to the odious campaign for
their destruction, which began well before the turn of the latest
millennia.
In
the 17th century the stone giants had been the target of Mughal emperor
Aurangzeb's artillery, which failed to destroy them. A century later
Persian king Nader Afsar directed his cannons on them, but Taleban
dynamite used against the statues - deemed to be offensive pre-Islamic
icons - got the best of them in an act which drew worldwide
condemnation. Two years later they were declared a Unesco world heritage
site.
As
impossible a task as it seemed, projects have been suggested since
which contemplate at least the partial reconstruction of the Buddhas,
though some instances of unauthorized reconstruction efforts have only
added to the raging debate on the site's future.
In
2013 a team started working on the feet of the soaring Buddhas using
non-original material, a move that could have stripped the sites Unesco
status, forcing the workers to tool down, leaving the site even more in
disarray then before. A Chinese citizen however did have a novel idea of
"reconstructing" the Buddhas using a less controversial method,
projecting hologram images of the lost statues.
While
the debate continues there, in Africa was greater acceptance of the
work of local artisans, who used the usual mud-based mixture to undo the
damage Islamist militants inflicted on the ancient mausoleums of
Timbuktu - some dating as back as the 13 century - when the insurgents
captured the region in 2012 before being turfed by foreign troops.
The
acts were praised by Unesco in a July news release. But a quick look at
the press page of the organization showed the extent of the attacks on
specifically targeted historic sites .
Days
before the Baalshamin temple in Palmyra was destroyed, images of the
blast having been provided by ISIS, another site, the Mar Elian
monastery, was also destroyed. At around the same time as the
organization mourned the death of two leading scholars of Syrian
antiquity, in another deliberate act to bury pre-Islamic history in the
region.
But oddly enough the sites being targeted do not exclude
Islamic sites. In fact a number of Shia related sites have been targeted
in Syria by the mostly Sunni radicals. Among the recent targets were
Shia mosques, Islamic centers and the shrine of Seyed Sokainah, a site
under construction which had previously been targeted by militants, and
now partially lies in ruins.
It
will be awhile before anyone has access to the site again and is able
to assess whether any reconstruction will ever be possible, but sadly
none of these countries are at peace despite the reconstruction efforts.
Afghanistan
remains a country very much at war as the occasional Taleban attacks,
some more recently targeting Westerners, have shown, and Mali is also
seeing a return of Islamists, many of whom are battle hardened from
conflicts elsewhere or trained by people who are.
But
archaeologists, who point out a site of similar significance was
destroyed in Iraq earlier this year, have also accused government troops
of causing similar damage to significant sites - some having been used
as bases by militants - with little condemnation. Among the damages
sites they tell AP was the 900- year-old Crac de Chevaliers, one of the
world's best preserved medieval crusader castles.
Like the
Bamiyan statues the Palmyra site, which contains other structures
observers fear will next be targeted, prospered due to its strategic
location on caravan routes crossing east and west.
The
destruction of the temple was sadly just the first in ISIS' ruthless
campaign of annihilation. Soon followed the destruction of the temple of
Bel in the continuation of what Syria?s top antiquities official has
said is the systematic destruction of Palmyra.
?This
is the start of the total loss of Palmyra in the coming days,? Maamoun
Abdulkarim said. ?The city is being raped... Even earthquakes would
have been less horrible,? he added. ?This is a cultural war and everyone
should unite, whether they support the government or the opposition.?
Le procès de la corruption
Dans
un pays à l'histoire rongée par la dictature et l'impunité aux plus
hautes instances, la scène - la mise en examen d'un président après une
brève présence en cour - avait de quoi ébranler le petit pays d'Amérique
centrale, sinon cette région troublée en général.
A quelques
jours d'une élection ou il n'a pas le droit de se présenter, le
président sortant Otto Molina niait toujours toute implication dans une
affaire de corruption au sein des douanes qui avait fait fuir huit
membres de son gouvernement et mené à l'arrestation d'un ancien
vice-président.
Voilà depuis des semaines que
les suspects - des parlementaires et certains ministres - tombaient dans
l'enquête du scandale de pots de vins versés par des hommes d'affaires
guatémaltèques afin d'éviter des taxes à l'importation.
"Je
rejette catégoriquement tout lien, dit-il lors d'une intervention
télévisée, je ferai face avec courage et me soumettrai au processus
juridique ".
Mais ce courage était mis à
l'épreuve cette semaine après que le Parlement ait levé l?immunité du
chef de l?Etat. La justice lui a notamment interdit de quitter le pays,
au cas ou lui venait à l'idée d?imiter deux de ses ministres qui sont
allés se réfugier au Panama.
Molina a par la suite finalement
remis sa démission avant d'être promptement arrêté. Vers ses derniers
jours le gouvernement titubait au bord du gouffre politique au
Guatémala.
Molina se pouvait plus se porter
candidat car il avait atteint la limite de mandat présidentiel prévue
par la constitution mais tenait malgré tout à garder son poste jusqu'à
l'élection malgré l'appel à la démission de l'influent archevêque Oscar
Morales, une voix importante dans ce pays largement catholique. Il
n'était d'ailleurs pas le seul à exiger des comptes au chef d'Etat.
"La
meilleure chose pour le pays est que le président soumette sa
démission, déclara Luis Velasquez, ancien ministre de l'économie et
membre de l'opposition. Le système s'est écroulé et il est grand temps
d'effectuer des changements profonds".
Les
ministres de l'économie, de la santé, de l'agriculture et de l'éducation
on récemment remis leur démission après un rapport de la justice liant
le président au scandale.
Entre temps de
nombreuses manifestations ont occupé la rue dans la capitale, des
pancartes faisant appel à l'envoi de "Otto en prison".
Le
corruption, qu'avait pourtant promis d'éliminer Molina, ne serait pas
le monopole du pouvoir si on en croit la justice, qui vise également un
membre important de l'opposition pour blanchiment d'argent, alors qu'il
était le président de la banque centrale.
La
crise a éclaté en avril lorsque le parquet national et une commission de
l'ONU chargée d'assainir le système judiciaire ont porté leurs
premières accusations dans l'affaire, s'appuyant sur des milliers
d'appels téléphoniques.
La commission, dirigée
par un ancien chef de la magistrature colombien, a également révélé un
scandale de corruption lié à la sécurité sociale qui a mené à
l'arrestation d'un proche du président.
Les
scandales ébranlent les Amériques du Brésil au Honduras ces derniers
temps, ou des manifestations tentent de mettre à terre des gouvernements
liés à des scandales de corruption.
Au
Honduras la crise a éclaté lorsqu'un journaliste a mis la lumière sur
les affaires nébuleuses du gouvernement impliué dans une affaire de
corruption du système de santé.
Des élections en Haiti, enfin
Un
retard de plusieurs années, un taux de participation faible, des
violences qui exigeront de nouveaux votes dans certaines
circonscriptions, telles ont été les réalités électorales à Haïti entre
sécheresse et le choléra. Il y avait de quoi faire songer les
observateurs qui avaient à l'origine pu ressentir un certain soulagement
après la tenue du vote législatif du 9 août, qui partait le bal
démocratique qui comprend une nouvelle ronde et des élections régionale
et présidentielle plus tard cette année.
Après
tant de faux départs, un départ imparfait, mais satisfaisant pour
certains groupes qui ne croyaient plus à la tenue du vote, attendu
depuis 2011. "Le processus a eu lieu et a été mené à bien, a fait
remarquer Enrique Castillo de l'Organisation des Etats d'Amérique, nous
ne sommes pas en mesure de déterminer si les problèmes? pourraient
causer l'annulation du vote. Mais notre impression initiale est que ce
n'est pas le cas". De manière générale les listes électorales étaient
visibles aux bureaux de scrutin, mais certains ont ouvert leur porte
plus tard que prévu et d'autres été dérangés par la violence ou la
menace de violences.
Des images des médias
sociaux montraient des bulletins de vote renversés sur le sol dans
certains bureaux de vote, ou des électeurs inscrivant leur choix
accroupis devant de petits écrans de quelques centimètres
qui permettaient peu de confidentialité. Des incidents ont notamment eu
lieu dans la capitale Port-au-Prince, où certains quartiers - tels la
Cité soleil - étaient évités par les casques bleus même avant le
tremblement de terre meurtrier. Ceux-ci, malgré la diminution des
effectifs, tentaient tant bien que mal de limiter les éclats avec l'aide
de la police haitienne. Après l'annonce de nouvelles élections dans 25
circonscriptions, ils sortaient de leurs casernes, craignant une reprise
de la violence électorale qui avait fait deux morts. "Le problème est
que la violence a découragé plusieurs électeurs et plusieurs le seront
encore en octobre, explique Nicole Phillips de l'Institut de la justice
et de la démocratie en Haiti.
Une faible
participation, combinée à la violence, l'intimidation et une sécurité
inadéquate peuvent contribuer à la fraude, qui pourrait avoir un impact
important lors d'élections plus serrées en octobre". A la veille du
dévoilement des premiers résultats, le Conseil électoral provisoire
annonçait la radiation de deux autres candidats, portant le compte à 16,
accusés d'être impliqués dans les incidents le jour du vote, dont des
tirs à l'arme automatique à proximité d'un centre de vote, le saccage de
bureaux, des violations du scrutin, des enlèvement d'urnes ou encore
l'agression armée d'un membre du personnel électoral. Cinq étaient
membres du parti présidentiel PHTK, des personnes qui risquent désormais
des peines de prison allant de six mois à cinq ans, des amendes et «la
perte des droits civils et politiques» pendant cinq à dix ans. Les
complications électorales ne se limitaient pas aux incidents violents. A
Canaan, cette cité bidonville née des efforts humanitaires de
l'après-séisme devenue presque mégalopole, plusieurs n'ont pas pu voter
en raison de l'éloignement de leur bureau de scrutin et de l'absence de
transports en commun.
La représentante de
l'ONU, Sandra Honoré, a notamment fait état de "l'espace un peu limité"
dans les bureaux de scrutin, problème qu'il faudrait corriger dans les
prochains mois. "Le conseil électoral provisoire (CEP) aura à revoir la
disposition des bureaux de vote pour pouvoir assurer que les électeurs
ont un peu plus de facilité au moment d'exercer leur droit
démocratique", a-t-elle indiqué. Presque six million d'habitants
étaient appelés aux urnes pour choisir parmi les 128 partis se disputant
139 sièges parlementaires. En tout 41000 candidats se présentent dans
les trois élections, dont 55 pour le poste de président. Mais malgré ces
chiffres records, un taux de participation ridicule de 18%, qui pour
certains pouvait remettre en question la validité du scrutin. «Avec ce
taux de participation... la masse populaire a bien compris la
mascarade," n'a pu s'empêcher d'en ajouter l'ancien premier ministre
Laurent Lamothe, des élections selon lui manipulées depuis le début.
«
Nous avons eu des petits accrocs, et nous espérons les corriger pour
l'élection présidentielle, dut avouer le président Michel Martelly. Nous
ne savons pas qui sont les fauteurs de trouble. Peu importe qui ils
sont, c'est un problème pour tous les candidats ». Celui-ci a atteint
sa limite de mandat et a souvent été accusé de retarder le vote afin de
garder le pouvoir. Il gouverne le pays par décret car Haiti est sans
gouvernement depuis janvier, date de la dissolution du parlement en
raison du manque de nouvelles élections. Les manifestations qui avaient
précédé le scrutin se sont poursuivies le lendemain, en attente des
résultats, certains jetant des pierres, brûlant des pneus dans les rues
ou barricadant des artères en demandant une annulation du vote pour
irrégularités. Les autorités se défendent que malgré tout seulement 5%
des centres ont été incapables d'ouvrir le jour de l'élection, des 1500
centres prévus à cet effet.
D'autres vont
jusqu'à doubler ce nombre, sans cependant y voir le besoin d'annuler les
résulats. "Ces élections sont un test important en prévision de
l'élection d'octobre," estime Pierre Esperance du réseau de la défense
des droits de l'homme. Le premier ministre Evans Paul pour sa part se
disait "ni heureux, ni déçu, mais soulagé" de l'organisation de cette
première phase du scrutin. Deux personnes sont mortes lors de violences
le jour du vote, après une période de campagne marquée par cinq
assassinats liés à la préparation du scrutin, selon le Réseau national
pour la protection des droits de l'homme. Un candidat du parti Fusion a
notamment été tué dans la ville de Marigot.
Des
membres de la diaspora montréalaise regrettaient les violences
électorales. "Plutôt barbare, pourquoi c'est tant difficile des
élections quand il s'agit d'un jeu purement démocratique? s'interrogeait
Jean Claude Jeanil. C'est le cas de dire que les gouvernements se
succèdent mais se ressemblent et ne changent pas au fond... du pareil au
même !?" Mais plusieurs n'avaient pas le goût au vote, et pour cause,
il pèse pour bien peu au sein d'une "crise humanitaire" sans fin depuis
le séisme, qui selon l'actuel premier ministre a été empirée par les
politiques d'immigration du voisin dominicain, qui procède à la
régularisation des Haitiens réfugiés chez lui, les déportations ajoutant
aux problèmes de pénurie de logement et de sécheresse, sans parler du
choléra qui sévit toujours et fait un nombre record de victimes en
Haiti. "Nous sommes dans une phase de flambée de choléra, déclara le
chef du bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires
humanitaires, dans les premiers mois de 2015 il y a eu une augmentation
de 300% par rapport à la même période en 2014".
Promise of peace in India
Peace
has been a long time coming in one of India's most enduring conflicts.
Sure it wasn't about the troubled Kashmir, or just as bloody but less
publicized Naxalite insurgency, but it was "historic" nonetheless
according to the country's prime minister, who has made facing northern
issues a priority. The August 3rd agreement sought to bring an end to
more than half a century of insurgency in Nagaland, dating back to the
birth of free India, when a separation movement took up arms.
What
the struggle and repeated peace failures had left as legacy was little
more than poverty for the northeastern region's two million inhabitants,
among the poorest in an already poor country, far removed from the
progress of the big cities or the tech boom of Bangalore. ?The Naga
political issue had lingered for six decades, taking a huge toll on
generations of our people?, said prime minister Narendra Modi, whose
government signed an agreement with the National Socialist Council of
Nagaland (NSCN).
Largely ignored in the
West, the conflict festered for years before the agreement, but not all
militants were willing to drop their weapons. Some breakaway fractions,
such as NSCN-Khaplang, remain active, ending a ceasefire earlier this
year and carrying out no less than the worst attack against the Indian
army this century when it killed 18 in June by ambushing an army convoy
near the Myanmar border.
The group can still
count on support in the neighbouring country. Break away groups have
spoiled peace attempts in the past, notably a 1975 accord which sought
to end the conflict. But what is currently a framework agreement still
has details to be worked out until it becomes a final accord, which
could take some three months. Meantime both sides were keeping their
fingers crossed.
Key to finalizing the
agreement are provisions calling for more autonomy in Naga regions of
Manipur, as officials have refused to redraw any boundaries in the
region. According to Chandan Kumar Sharma of Tezpur University, the
struggle even predates Indian independence. Since "there have been a
number of efforts at resolving the conflicts" notably at independence,
then with the creation of a separate Nagaland state in 1963 and other
efforts leading to the failed Shillong Accord of 1975, he writes.
"But, peace in the Naga hills remained elusive. The subversion of the
provisions of the Accords as well as highhandedness on the part of the
government of India led the situation in Nagaland slip from bad to
worse."
Understandably reactions to the
latest agreement were muted for the most part, but for Modi, it sets the
stage for the modernization of this impoverished part of the north, by
building roads, rail links and airports while developing trade with
Myanmar, in the spirit of the "Look East Act East" policy. Key to the
agreement was renunciation of independence from India.
But
multiple splits within the NSCN, especially since the late 1980s, have
made achieving peace more difficult, and made skeptics of observers of
the peace process. Most are delaying their reactions to the agreement
until details are released. The deal is the product of some 18 years of
negotiations since a 1997 ceasefire which is occasionally being rattled
by clashes such as this summer's border raid. But if these incidents can
be isolated, all the better after decades of conflict which caused some
34,000 deaths.
Poursuite des violences au Mali
Les
djihadistes semblaient avoir été repoussés, les merveilles
archéologiques partiellement rebâties et la paix avec la rébellion
touareg à portée de main. Mais le Mali vit pourtant toujours des jours
difficiles après la prise d'otage d'un hôtel de Sévaré qui abritait un
nombre de collaborateurs de l'ONU en août.
Douze
personnes sont mortes en tout lors de ce qui semblait être le nouveau
chapitre d'une campagne contre les casques bleus et les troupes
maliennes par des rebelles liés à al-Qaida ou d'autres groupes
islamistes. Deux jours plus tard une nouvelle attaque, plus au nord du
pays cette fois, faisait 10 victimes dans cette région de tous les
combats dont certaines parties demeurent non contrôlées par le pouvoir
central. Cette fin de semaine de nouvelles violences exigeaient
l'emploi des grands moyens, des combats meurtriers entre un groupe
progouvernemental et la rébellion poussant l'ONU à créer "une zone de
sécurité" autour de Kidal, fief des rebelles.
"Nous
avons commencé l'établissement" de cette zone mardi matin, "nous avons
les hommes et le matériel qu'il faut", a affirmé un responsable de la
mission onusienne. Cette région était notamment le théâtre de violences
unissant touaregs et islamistes contre le pouvoir central jusqu'à
l'intervention des forces étrangères, notamment françaises, en 2013.
Ces
dernières n'ont en fait jamais quitté la région, l'opération Barkhana
ayant depuis dépêché, l'été dernier, 3500 hommes dans cinq pays
sahéliens - en plus du Mali , Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad -
afin de combattre tout ce qui est associé au djihad.
Un
accord chancelant demeure avec les touaregs, sans encadrer les
islamistes cependant. Ces premiers ont aussitôt signalé leur innocence
en condamnant ces attaques du nord à titre d'"actes de terreur
condamnables à tous les égards". L'ex-rébellion notam- ment touareg n'a
cependant pas épargné le pouvoir, accusant les forces maliennes
"d'attaques, d'assassinats et d'arrestations" contre les populations
civiles locales, soulignant la fragilité de l'accord de paix. Ces
attaques à saveur islamiste se répandent à la grandeur du pays, fait
noter l'analyste Paul Melly de la Chatham House à Londres.
"Ce
qui s'est produit récemment depuis quelques mois c'est la
multiplication des attaques plus ou moins à travers le pays, dit-il, il y
a quelques semaines il s'agissait d'une attaque près de la frontière de
la Côte d'Ivoire, puis près de la Mauritanie, à présent Sévaré, près de
Mopti. Mais il est encore difficile de savoir si elles sont
coordonnées".
Dans
l'immédiat d'ailleurs les autorités ne faisaient pas encore le lien
entre Sévaré et l'attaque de Gaberi dans le nord. Un nouveau nom est
cependant apparu dans la lutte islamiste, celui du Front de Libération
de Macina, allié à al-Ansar Dine, un des groupes notamment actifs lors
des offensives islamistes de 2012 dans le nord du pays, où s'était
déversée une quantité importante d'armes vidées des entrepôts libyens
durant la révolte arabe de 2011. Un autre groupe, al-Mourabitoun, lié à
un djihadiste algérien reconnu, s'est déclaré responsable de l'attaque
de Sévaré.
Le
groupe, relié à al Qaida, serait actif depuis des années dans la région
du Sahel, et aurait en mars attaqué un commerce de Bamako tuant cinq
personnes dont un Français et un garde de sécurité belge. Ces scènes
peuvent paraitre décourageantes, mais les efforts de reconstruction de
monuments détruits il y a trois ans sont, au contraire, "la réponse aux
extrémistes dont les échos peuvent être entendus bien au-delà du Mali"
insiste Irina Bokova, directeur général de l'Unesco, qui a restauré
plusieurs bâtiments historiques à Tombouctou. Quatorze des 16 tombes
de la cité des 333 saints ont été restaurés grâce aux efforts de maçons
locaux travaillant à partir de photos. Le travail livrait une "leçon de
tolérance, dialogue et de paix, selon Bokova, l'initiative de préserver
les éléments essentiels de votre histoire est la preuve de la reprise de
confiance au Mali".
And they're off!
With
pundits debating whether the country that had survived the financial
crisis relatively well was slipping into a recession and the
parliamentary budget officer refuting long held government claims the
country was finally running a surplus, things were hardly looking up for
the Tories after nearly a decade in power. So why consider calling an
election weeks before they had to, ahead of the legislated voting date
of October 19, starting one of the longest campaigns in Canadian
history? A longer campaign would mean more money in party coffers after
reforms to financing laws, and at least two other parties were keen to
combine the barbecue circuit with the campaign trail.
For
the NDP it means consolidating slim leads in polls showing it slightly
ahead of the Conservatives, though not yet by enough to form an outright
majority. A win at the polls would break the centuries long cycle of
Tory and Liberal governments. As for the Grits it means forgetting now
sluggish polls and getting past the occasional false start. Certainly
the pre-campaign was nothing to brag about as Tory defector Eve Adams
failed to win the nomination in her Toronto-area riding, a blow to a
leader who had trumpeted her walk across the House floor.
Launching
his campaign over the weekend, Stephen Harper boasted his government
was the only one to offer proven and sound economic policies which have
made Canada among the G7's top performers, urging caution about the
"dangerous" policies of the opposition, which he said had failed in
other countries. For government critics, much of this left to be
desired.
For
starters, considering this stated concern for general finances, the
early August launch was immediately criticized for starting a costly
78-day campaign. His rivals said brimming Tory coffers only promised
more negative campaign ads such as those already being broadcast. The
pre-campaign certainly had the feel of the real thing. For one NDP
leader Thomas Mulcair did not wait for the writ to drop to start a mini
tour of vote rich Ontario, starting off in Toronto and reaching less
populated areas of the North. His eight-day six-rally tour sought to
seize the opportunities offered by the 15 new ridings in the province
this year.
The
Tory goodies ahead of the election call were certainly on display,
leading with billions in child care money announced by a slightly over
eager minister who had committed the faux pas of wearing a Tory polo
shirt to a government event. But the government could hardly afford such
largess considering according to the Bank of Canada, which was
forecasting a $1 billion deficit this year despite assurances of
balanced election year books. Dropping oil prices, well below $50 this
week, were draining govern- ment coffers despite the best planning
efforts of a finance minister who had delayed this year's budget to best
assess the impact of the price drop.
As
a result Canada's outlook looked grim after recent quarterly slowdowns
and downgraded growth projections from 1.9% to 1.1% this year. While the
budget forecast growth of 1.2% for the first three quarters this year,
the economy contracted by 0.6% in the first quarter, leading many to
speculate about recession. The Bank of Canada certainly projected one,
with estimates the economy shrank by 0.5% in the second quarter. With
this confirmation possibly coming during the campaign, when all sorts of
fun court dates will question Tory judgement, Conservatives may be
right to fear a perfect storm down the stretch.
Launching
his campaign minutes after Harper, Mulcair promised to bring change to
Ottawa and immediately shone the spotlight on repeated Conservative
court dates. "In each of the last three elections Conservatives have
been convicted of wrongdoing," he said. "Some have been sent to jail.
One-third of the Senate is under police investigation. I believe this
must change once and for all." With a three-way tie at the polls but
the NDP slightly ahead, both Liberals and Tories were looking to focus
their campaign on Mulcair, with Tory attack ads hitting the airwaves the
eve of the writ drop.
While
Canadians mostly expected a minority government to arise from the
October vote, an Ekos poll found them much more open to a coalition
government than in the past. So as the NDP focused on defeating the
Tories at any cost to "fix de damage done", Mulcair left the door open
to a Liberal-NDP coalition, only regretting this option had been turned
down in the past, leading to seven more years of Conservative
government. Trudeau rejected the idea, but conceded there were issues
the two parties could work together on. "There's a significant
proportion of Canadians who are fatigued with the current government and
are probably looking for an agent of change," noted Pollster Nick
Nanos. Among them, Abdisalan, who until recently worked in the Alberta
oil patch, said it was time to bring an end to a government which had
run consecutive deficits and did little to boost the economy.
"I
think of the kids ending university," says the father of two. "There's
no jobs for them now." Job numbers were particularly alarming in some
parts, with the oil slowdown emptying office towers in Alberta and
33,000 joining the unemployment ranks in Quebec last month. Alberta and
its slumping oil business saw EI claims rocket 10% in May.
That
month the economy contracted for the fifth consecutive time, the real
GDP slipping 0.2%. While this did not seem promising for a government
running a campaign on its economic record, the Tories claim uncertainty
in the world economy was responsible for the Canadian slump, and said
forecasts saw improved numbers by year's end, notions derided by an
opposition which claimed the government was willing to take credit if
the numbers were good, but blame the world if they weren't. Practically
conceding the country was facing a recession, in the first leaders'
debate Harper nevertheless insisted "80% of the economy is healthy and
growing" and added the government's low-tax strategy was a long term
solution to the current downturn.
The
first of many debates showed Harper nevertheless standing his ground, a
Mulcair appearing "prime ministerial" according to observers, and a
Liberal leader with a strong appearance for a first big time debate,
leaving much of the race to be decided. But Trudeau has his work cut out
for him according to one noted pollster. "Liberal brand loyalty is at
its lowest level in history," Nick Kouvalis opined. He added that by the
looks of things the "anti-Harper voters will coalesce around Mulcair."
In Quebec, the NDP stronghold, Mulcair was enjoying in the streets the
early start he had in the polls, with billboards in Montreal and Quebec
City being noticeably NDP at the start gun. But will the party be able
to replicate the Alberta miracle, avoid costly mistakes and resist a
well-financed and experienced Tory campaign led by an experienced
political conductor?
Trouble in paradise
Early
morning is when they come, the human cargo flooded into the streets of
Nassau riding horse drawn carts, tour buses and taxis, a welcome inflow
of cash that never gets old in the barely 40 years old Bahamas.
"There's
five cruise ships today," says a ferry captain steering past the
massive hauls of the visiting giants. "That is what we call a good day
in the Bahamas." Good indeed considering half the population of the
archipelago of some 700 islands work in the tourism industry, making
this the third richest country by population in the Americas after
Canada and the U.S.
Some 6 million visit the islands
annually, over two thirds of them off massive 2000-plus passengers
cruise ships. That's over 10.000 this day alone flooding the streets of
Nassau, population 220.000. With over half the GDP based on tourism and a
rebounding US economy, things are looking ahead. But when did they ever
look bad?
The islands were surprisingly resilient
even during the massive financial crisis of 2008 and the reason for this
can be found on a corner of Bay Street. There a CIBC, Scotiabank and
Royal Bank can be found, the most prominent financial institutions in
the island. The development of Canadian banks across the Caribbean, and
particularly the Bahamas, has been given credit for avoiding the worse
of the crisis that saw collapses across the U.S. and industrialized
world. But with unemployment in the double digits the economy remains
fragile, and the island was counting on China to develop the largest
hospitality project anywhere in the Caribbean, a monster $3.5 billion
casino and hotel development near its fabled Cable Beach west of
downtown Nassau.
The massive project would add to the
service industry a workforce to the tune of 5000 jobs, by some estimates
boosting the GDP by as much as 12%. The prime minister has made its
completion a national priority, but the sprawling Baha Mar complex has
already missed two opening dates and is facing a $400 million shortfall.
Though most of the massive towers looked complete
from a distance off the shore of Cable Beach, a huge construction site
looked quite unfinished from the road heading east to west into the
capital, with trucks and machinery sitting idle by massive containers.
The project's bankruptcy is now tying up courts in the Bahamas, US and
China, which is financing most of the effort. The China Import Export
Bank was being asked to foot half the missing moneys by Baha Mar CEO and
longtime Bahamas resident Sarkis Izmirlian, who has already put down
some $1 billion into the casino and 2000-room project. China
Construction America is the main contractor and fighting Izmirlian's
efforts to reorganize in bankruptcy court.
For some
the snafu is a reminder China still has a lot to learn about investing
abroad as it seeks to extend its influence in regions of the world from
Africa to Latin America. "They're supposed to know what their doing,"
snickers a Nassau cab driver. "Somebody messed up somewhere."
The
shortfall is significant in that the IMF is betting on the project's
launch to rise sluggish GDP growth from 1.8% this year to 2.8%. In
other words there's much riding on the project for the national economy,
but growth will have to improve even more to dent the country's 15%
unemployment rate. "Growth is expected to strengthen over 2015-16 with
the improvement of US activity and the opening of the Baha Mar," the IMF
wrote, before the project's case became complicated. "But significant
structural impediments remain." The Bahamas Chamber of Commerce says
much of the island's reputation is riding on the project. "The
international investor community is also watching this process very
closely and investor sentiment will be dependent largely on how the
government and Baha Mar deal with this matter".
La course de haie des migrants
Fut
un temps, pourtant pas si lointain, où l'on abattait les murs en Europe
de l'Est. C'est un geste semblable en Hongrie qui avait rendu les
événements de l'automne 1989 et l'écroulement du mur du Berlin si
mémorables. En mai de la même année le royaume magyar si sensible aux
flux de l'histoire, entamait déjà le démantèlement des 240 kilomètres de
cloison qui séparait ses terres de son ancien partenaire impérial,
l'Autriche.
Les Allemands de l'est en vacance n'ont
pas hésité à en profiter pour se glisser de l'autre côté du rideau de
fer continental afin de retrouver leurs familles à l'ouest. Les voyages
sans retour du genre se sont poursuivis tout l'été, quelques 900
Allemands participant à un "picnic amical" en août 1989 ne se gênant pas
de transformer l'égouttement en flot humain.
Après
Berlin les murs chutaient à travers la région anciennement identifiée
au bloc de l'Est, notamment une muraille au long de la frontière
turco-bulgare. Un peu plus d'un quart de siècle plus tard
malheureusement, un nouveau mur est en train d'être érigé au long de
cette frontière, non pas afin d'empêcher une fuite de Sofia, mais
construit avec l'ambition d'empêcher les réfugiés du tiers monde d'y
trouver un portail vers l'eldorado communautaire.
L'idée
n'est pas totalement nouvelle, puisque le voisin grec, qui connait les
mêmes tracas liés aux migrations illégales, construit depuis des années
une muraille semblable. L'idée se répand d'ailleurs sur le pourtour de
la Méditerranée, une initiative semblable au long de la frontière
algérienne cherchant, à tort ou à raison, d'empêcher le passage des
indésirables. Mais ce dernier tronçon de ce qui devient une forteresse
européenne fait un drôle d'effet quand on pense à l'effervescence du
quart de siècle précédent.
Evidemment, les
temps sont particulièrement durs selon l'ONU, qui estime que les
migrations actuelles atteignent un niveau record en raison de la
multiplication des crises au Moyen-orient, ajoutant à un flot déjà
régulier de migrants venus du sud du Sahara. Les murailles ont
également, dans le contexte de la lutte contre Daesch, pris une
symbolique proprement sécuritaire, alors que l'on redoute le retour au
bercail des zélés allés participer à la lutte armée des fous d'Allah.
On
estime que 200,000 migrants se sont déversés sur l'Europe l'an dernier
seulement, et il ne s'agit que de ceux dont on a pu retrouver la trace.
Mais l'efficacité d'un tel geste laisse à désirer si l'on pense que la
construction de la muraille grecque n'a sans doute que redirigé le flot
vers la Bulgarie et la Hongrie, qui a déjà dépassé le cap des 100000
migrants arrivés et où l'accueil est parfois difficile pour ces groupes
en transit.
?A l'heure actuelle, dans l'ouest
de la Turquie, à la frontière grecque et bulgare, vous retrouvez sans
doute quelques milliers de réfugiés syriens qui attendent la bonne
occasion de faire le saut, estime Marc Pierini, un expert de Carnegie
Europe, si vous ajoutez à ça les djihadistes, c'est encore quelques
douzaines de personnes en plus.? Mais selon les autorités bulgares, la
construction a fait ses preuves, les passages illégaux ayant chuté de
moitié depuis le début du projet de plus de 150 kilomètres. D'autant
plus que Sofia cherche à faire ses preuves communautaires afin de
pouvoir intégrer l'espace Schengen.
Mais les
passages se font également ailleurs, notamment en mer, éternelle
muraille liquide, donnant lieu aux tragédies annuelles en haute mer.
Plusieurs de ces courants humains ont comme ultime destination une ile
au nord-ouest du continent, la Grande-Bretagne, souvent rejointe par la
côte française. Muraille ultime de la forteresse, la Manche a un point
faible que tentent tant bien que mal d'exploiter les migrants: le
tunnel, pris d'assaut tout récemment depuis Calais.
Cet
été, les voyageurs étaient priés de prendre leur mal en patience en
raison de perturbations liées aux migrations clandestines. Pour ces
grands voyageurs, il ne s'agit désormais que d'une dernière pénible
épreuve après une course de haies continentale. Ironie du sort, après le
cri des autorités italiennes et grecques, c'était au tour des ministres
de l'intérieur britannique et français de faire appel à l'assistance
d'autres membres de l'UE pour faire face à la multiplication des
instrusions de migrants dans le tunnel sous la Manche, une crise "qui
n'est pas uniquement celle de nos deux pays", rappellent-ils.
Nouveau cap pour la Turquie?
La
rage aux dents après un attentat de la Daesch, la Turquie venait-elle
de changer de cap en lançant une série d'offensives contre des positions
djihadistes en Syrie et en convoquant une réunion de l'Otan sur la
menace islamiste?
En fait rien n'est aussi simple au croisement
de si nombreuses civilisations. Mais de toute évidence les attaques de
l'Etat islamique dans la communauté de Suruc qui ont fait 32 victimes,
et un soldat Turc par la suite, ont redirigé les efforts militaires
d'Ankara, qui n'était pas gênée de voir en Daesch un allié contre les
militants kurdes. Les victimes étaient des volontaires qui s'étaient
donnés comme mission de rebâtir Kobane, le théâtre d'une guerre sans
merci avec les djihadistes.
Selon le premier ministre turc Ahmet
Davutoglu, la Turquie vivait "de nouvelles conditions" dans ce conflit
régional. "La présence d'une Turquie qui peut faire usage de sa force de
manière efficace peut changer la donne en Irak et en Syrie et dans le
reste de la région," dit-il.
Les relations avec la minorité de
l'est du pays ne se sont pas améliorées pour autant après la reprise de
certaines hostilités qui ont fait sauter un cessez-le-feu vieux de deux
ans. Du même coup Ankara s'en prenait aux Kurdes du PKK en Irak. Mais
après quelques années passées sur la ligne de touche à propos d'EIIL,
Ankara a finalement posé le geste qu'attendaient ses alliés de l'Otan.
Alors que les avions militaires turcs s'en prenaient aux positions de
L'Etat islamique, les policiers procédaient à plusieurs arrestations de
sympathisants islamistes.
?EIIL et la Turquie ont connu une
guerre froide de deux ans où ils évitaient de se battre, connaissant le
risque de destructions des deux côtés, explique à Time Soner Cagaptay du
Washington Institute, la guerre froide est du moins terminée". Mais les
accusations de collusion entre Ankara et les islamistes étaient telles
que les Kurdes n'y ont vu que du feu après le massacre de Suruc,
accusant la Turquie d'avoir joué à l'autruche.
Des militants du
PKK ont par la suite descendu deux policiers turcs, mettant en péril les
efforts de paix lancés l'an dernier. Parfois le combat semble avoir
lieu sur deux fonts à la fois en bordure d'une crise régionale
catastrophique qui a déjà déversé des centaines de milliers de réfugiés
syriens sur son territoire. Mais pour Redur Xelil, porte parole d'un
groupe kurde combatant l'EIIL dans le nord de la Syrie, Ankara tente
simplement de mettre de la poudre aux yeux de ses alliés
internationaux.
"Ils veulent plaire à la communauté
internationale en montrant qu'ils combattent le terrorisme, dit-il,
utilisant un terme qui en Turquie désigne souvent les militants kurdes,
si les Turcs voulaient sérieusement s'en prendre à l'EIIL ils auraient
agi dès la formation de la coalition internationale". Tandis que la
Turquie poursuivait ses attaques sur deux fronts, la grande majorité des
cibles étaient kurdes. Alors que les tentatives de former un nouveau
gouvernement connaissent l'échec, certains voient par cette stratégie
double une manière de permettre au président Erdogan de retrouver sa
majorité lors de nouvelles élections.
"En temps de crise les gens ont tendance à se ranger sous les drapeaux," fait remarquer Henri Barkey du centre Woodrow Wilson.
A deal with Iran
The
U.S. president may not have been able to deliver peace in the Middle
East, but for Barack Obama the recent nuclear deal with Iran constitutes
one way to at least avoid further clashes, putting barriers to the
country's nuclear ambitions and discouraging others from obtaining the
bomb. Though what it does to already cool relations with the only
democracy in the region is anybody's guess. "No deal means no lasting
constraints on Iran's nuclear program," he stressed. "Such a scenario
would make it more likely that other countries in the region would feel
compelled to pursue their own nuclear program.
Threatening
a nuclear arms race in the most volatile region of the world. Put
simply no deal means a greater chance of more war in the Middle East ".
The deal reduces the country's capacity to enrich uranium by
two-thirds, cuts its uranium stockpile by 96% and leaves the once
rebuffed IAEA open doors to inspect, though not necessarily at will. In
exchange Iran will see sanctions worth billions come to an end, though
it will be some years before bans on offensive weapon sales comes to an
end. Iranian president Hassan Rohani said the deal answered the
country's prayers by ending crippling sanctions, which he called acts of
tyranny against the regime. His foreign minister called the deal
imperfect, yet "a historic moment" and an achievement for all
participants. "Today could have been the end of hope on this issue but
now we are starting a new chapter," Muhammed Zarif said.
Relations
between the Islamic Republic and what it still calls The Great Satan
have taken curious turns as Iran has joined the fight against ISIS. But
critics point out Tehran still supports terrorism, has a horrendous
human rights record and condemns America publicly. As expected the
reaction from Israel was not muted, something it has not been over years
of irritants with the Obama administration. The "deal" was a "stunning
historic mistake" which cut sanctions while maintaining a nuclear
program able to develop and deliver weapons in the next decade, Benjamin
Netanyahu said as soon as it was announced.
"This
deal repeats the mistakes made with North Korea," he said. "There too
we were assured that inspections and verifications would prevent a rogue
regime from developing nuclear weapons. And we all know how that
ended." Ironically, both sides are concluding the deal with little
trust between them, the deal having been built on "verifications, not
trust", according to the U.S. President, while observers note Tehran is
no closer to trusting its old enemy. "It is not a case of the(Iranian)
leader trusting the United States of the other countries on the
negotiations," commented Amir Mohebbian, a strategist close to the
Iranian regime, referring to spiritual leader Ayatollah Khamenei. "This
deal makes the management of Iran easier for future leaders".
Soon
after Khamenei made this mistrust plain during an assembly which saw
the old "Death to America" resonate, suggesting the deal still had to
meet approvals in Tehran. "Whether the deal is approved or disapproved
we will never stop supporting our friends in the region," he said. "Even
after this deal our policy towards the arrogant US will not change".
But as the Obama presidency sunsets, this is another lowering of
barriers as the U.S. and Cuba also moved to restore diplomatic
relations. As with that previous announ- cement Republican reaction was
fierce, as contenders line up in the race to the White House.
Among
them candidate Rick Santorum called the deal outright capitulation. The
GOP-controlled White House has 60 days to review the deal but Obama
stated he would veto any attempt to mothball the agreement, which took a
decade of negotiating to put together. Republicans were hoping to count
on some dissenting voices among Democrats to eke the two-third majority
necessary to override a veto. In an attempt to allay fears of betrayal
by a regime which proved untrustworthy in the past, Obama said the
sanctions would be slapped back on if Iran failed to abide by promises
of limiting its existing program and eliminating most of its uranium
stockpiles.
But
this reassurance of sorts may not woo Republican rivals or Israel,
which may once again choose to show its preference for the Congressional
majority by lobbying lawmakers into speaking out against the agreement.
Obama made a point of reminding critics the U.S. had not restored
diplomatic relations with Iran and did not plan to do so any time in the
near future. The deal was unani- mously endorsed by the UN, but was
clearly dividing some of Iran's more immediate neigh- bours. Syria's
Assad lauded the agreement as a "great victory " and "historic
achievement ", but the Saudis however were less enthused, surprisingly
finding themselves rather close to the Jewish state's position, some
officials fearing the deal would do no less than "wreak havoc in the
region". Saudi Arabia is fighting a proxy war in Yemen, sending
warplanes against Iran-backed Shiite Houthi positions, and fears any
further growth of Iranian influence in the region.
The
Saudis indicated they may in fact seek to intensify offensives in Yemen
before any new funds are provided by a suddenly richer Tehran to
support their Shiite allies there. But not all Gulf voices were crying
foul. The UAE and Kuwait also congratulated Iran and expressed hopes for
a more peaceful region. "On the technical side it's a good deal and
should be welcomed," argued Abdulkhaliq Abdullah, a UAE University
political science professor. "But there is a huge gamble and you are
betting that Iran will fulfill all its obligations." Again, trust was a
major issue. Obama insists Iran will face "the most vigorous
inspections and verification regime by far ever negotiated," and would
be held into account if it chose to cheat.
Arms
control expert Jeffrey Lewis gave the deal a thumb's up, saying it
indeed "slows down their nuclear program" and "puts monitoring and
verification measures in place that mean if they try to build a bomb,
we're very likely to find out" and leave enough time to "do something
about it". The U.S. President conceded there were continuing concerns
about Iran's support of terrorism and expressed hopes the deal could
start a conversation with Iran that could make it "less hostile, more
cooperative," but quickly added he was not counting on it. "This deal
is not contingent on Iran changing its behavior" he said, but stressed
it will make it "easier for us to check on Iran's nefarious activities"
and will leave the U.S. and its Gulf and other allies in a better
position to pressure Tehran on other matters such as supporting
terrorism.
But
he conceded there's no saying what Tehran could do with its new
billions, including possibly funding further terror through groups such
as Hezbollah. Syrian Rebels in fact expressed their own concerns Tehran
would be able to boost financial support to the Assad regime. A further
irritant for U.S. critics, in the warm up to the campaign, was that the
deal did nothing to free U.S. hostages still in Iranian custody, a
situation harkening painful memories of the Iranian revolution in
America. Deal or no deal, tensions in the volatile Mideast are here to
stay, sighed Abdullah.
L'Equateur dans la rue
La
trêve papale n'a guère duré. A peine le pontife quittait-il le premier
pays d'une tournée de l'Amérique latine que les manifestants faisaient à
nouveau leur apparition dans les rues de Quito et des autres grandes
agglomérations de l'Équateur. Voilà plus d'un mois que ça dure, depuis
l'annonce de nouvelles taxes sur les gains capitaux et la succession,
lorsque les manifestants, de droite entre autre, se comptaient déjà par
milliers. Mais leur nombre et l'étendue du mouvement ont augmenté
surtout après que le président ait proposé de mettre fin à la limite de
deux mandats présidentiels.
L'idée devait sembler
d'autant plus bonne qu'il en est déjà à son second mandat, à deux ans
des prochaines élections générales, mais 80% des personnes sondées sont
opposées à un tel changement. Les prochaines élections au Congrès sont
donc cruciales afin de mener le projet constitutionnel à bien, mais le
gonflement des manifestations était de reflet d'une popularité à la
baisse, vers les 40%, après des années bien au-delà de 60%.
Les
limites de mandat sont déjà la source de crises importantes en Afrique,
pourraient-elles semer la zizanie dans ce petit pays d'Amérique du sud
également? Pour l'heure la division des partis de l'opposition,
notamment de droite, peut sembler rassurante à Quito, siège du pouvoir.
Aussi les groupes indigènes, qui se sont fait entendre dans le passé,
sont-ils divisés face au gouvernement actuel. Mais la baisse du prix du
pétrole, et les mesures prises par le gouvernement pour contrer ses
effets budgétaires, sont venus donner un nouveau souffle aux forces de
l'opposition.
Alors que les manifestations risquent
de s'intensifier, elles ne semblent pas avoir pour but de faire tomber
le pouvoir, selon le groupe Stratfor: "Plutôt les groupes impliqués dans
les manifestations semblent préparer la mobilisation des partisans en
vue des élections de 2017, lorsqu'ils seraient en mesure de contrer les
plans de ré-élection de Correa".
La grogne dure
depuis un bon moment en Equateur. En pleine visite papale, des
journalistes se sont rassemblés prêts d'hôtels qui hébergeaient la
presse étrangère afin de souligner les atteintes à la démocratie sous le
règne de celui qui prit les rênes du pouvoir en 2007. Et pour cause.
Freedom House, dans son nouveau rapport annuel, plaçait l'Equateur sous
la bannière des pays "non libres", accusant le gouvernement d'intimider
la presse et de recourir aux tribunaux lorsque la couverture médiatique
peut s'avérer désavantageuse. Certains manifestants avaient des
accusations semblables.
"Le gouvernement a manipulé la
démocratie, s'indigne Jorge Penafiel près d'une bannière où était
inscrit: "Correa Out", il fait usage de son pouvoir pour poursuivre ses
ennemis et est coupable de corruption". Le président, très populaire
chez les classes pauvres, estime que les mesures fiscales ne toucheront
que les plus fortunés et a accusé les manifestants de chercher à le
renverser, disant qu'ils représentent les classes aisées; le genre
d'accusation qui peut quitter les lèvres de son confrère de gauche au
Venezuela. "C'est comme si on était au Moyen-âge, déclare Maria
Carrasco, une expatriée aux Etats-Unis, avec ce roi auto-proclamé qui
vit aisément. Les Equatoriens ne veulent pas d'un nouveau Venezuela!"
La
rentrée s'annonce difficile, l'opposition préparant une série de grèves
nationales en août. Correa ridiculise les motifs de cette mobilisation
<<alors que nous avons les salaires les plus élevés de la zone
andine avec tous les droits et les privilèges en terme de sécurité
sociale que cela comprend>>. Il accuse l'opposition notamment de
vouloir par la rue <<obtenir ce qu'ils n'ont pas été en mesure
d'obtenir par la voix des urnes>>. Mais les critiques du pouvoir
ne sont pas seulement internes. Cette semaine Human Rights Watch
accusait le pouvoir de se servir du terrorisme comme excuse afin de
justifier des peines sévères contre les manifestants.
Pénible souvenir
Vingt
ans plus tard la commémoration était sobre et émouvante, mais
pouvait-elle vraiment enterrer la hache de guerre responsable d'avoir
fait de cette Europe pourtant moderne le théâtre d'un génocide
abominable? Or deux décennies après la guerre des Balkans et
l'éclatement de l'ancienne Yougoslavie par la suite, certains n'étaient
pas prêts d'oublier ce conflit qui avait fait des milliers de morts sur
fond de violences identitaires. Sur le site du massacre de Srebrenica,
où 8000 bosniaques surtout musulmans ont trouvé la mort, la haine
retentissait encore lors des cérémonies marquant cette date noire de
l'histoire serbe, bosniaque et européenne.
Le
premier ministre serbe Aleksandar Vucic a été chassé par des pierres et
des bouteilles lors de la commémoration, un geste pour lequel s'est
excusé l'hôte bosniaque, mais justifié par certains membres de la foule
rassemblée. Celle-ci l'attendait d'ailleurs de pied ferme avec une
banderole reprenant une citation du visiteur: "pour chaque serbe tué
nous tuerons cent musulmans".
La
déclaration, du secrétaire général du parti radical serbe, date de
quelques jours après le massacre, alors que les victimes étaient
enterrées dans une fosse commune. Plus tard elles seraient exhumées et
éparpillées afin de cacher l'étendue du massacre. Il s'agissait de mots
sortis de la bouche de Vucic lui-même au plus fort de la crise,
lorsqu'il dessinait ses projets de "Grande Serbie".
Depuis
ces jeunes jours, Vucic a épousé une nouvelle voie, décrivant le geste
des alliés serbes bosniaques de "massacre impardonnable", mais pour
certains membres des familles, rassemblés entre les tombes, c'en était
de trop. "Regardez-le et regardez ces milliers de pierres tombales,
déclarait une participante venue inhumer des os dont les analyses ont
confirmé qu'ils appartenaient au corps de son mari, il n'a pas honte de
dire que ce n'était pas un génocide? Il n'a pas honte de venir ici?"
De
retour à Belgrade, les lunettes cassées, le dirigeant de 45 ans
déclarait regretter que "certains n'aient pas reconnu mon désir sincère
de construire une relation d'amitié entre Serbes et Bosniaques". Malgré
l'"attaque préméditée " il se disait toujours prêt à tendre "la main au
peuple bosniaque". Mais après tant d'années la cohabitation reste
pénible dans cet état relativement neuf et véritablement déchiré de
moins de quatre million d'habitants. Quelques semaines plus tôt le
président de la république Serbe de Bosnie autonome appelait ce massacre
"la plus grande supercherie du XXe siècle".
Deux
autres régions échappent au pouvoir central dans ce pays décentralisé,
qui comporte déjà l'élément de l'Herzegovine: la Fédération de Bosnie et
Herzegovine et le district de Brcko. Vucic avait failli ne pas
participer aux cérémonies, dans l'éventualité où l'ONU avait qualifié le
massacre de "génocide", le terme pourtant choisi par le Tribunal pénal
pour l'ex-Yougoslavie, où comparaissent d'ailleurs les instigateurs
présumés du massacre, l'ancien président des serbes de Bosnie Radovan
Karadzic et son commandant Ratko Mladic.
Mais
le veto russe a balayé le terme du vocabulaire onusien. Un nettoyage
linguistique qui peut en choquer certains. Cette semaine les deux pays
se sont tout de même "entendus afin de tout faire pour améliorer nos
relations afin que le mal ne se répète plus jamais". Vucic dit "avoir
tout oublié" à propos de l'incident, ajoutant: "ce n'était pas facile
(de le faire), c'était difficile, mais quand on pense à ce qui s'est
passé aux Bosniaques, Serbes et Croates pendant la guerre, c'était
rien".
Après le non
En
1940 le "non" du général Metaxas était un message on ne peut plus clair
aux forces de l'Axe cherchant à installer des bases sur le territoire
Grec. "Alors c'est la guerre" ajouta-t-il. Quelques heures plus tard
c'était l'invasion des forces italiennes. Trois quarts de siècle plus
tard, le "non" était signé par des millions de Grecs, résistant aux
dernières mesures d'austérité proposées par les instances européennes,
au grand désarroi d'Angela Merkel, qui fit appel à une réunion d'urgence
de l'euro. Alors c'est la déception, mais est-ce la fin de l'euro
grec?
Braves pour certains, sots pour
d'autres, ces Nons, comme le mot de Cambronne avant eux, exposaient
leurs auteurs à des conséquences plutôt néfastes. Car selon le
dirigeant italien actuel, ce Non est un rejet pur et simple de la
monnaie unique. Mais cette version n'est pas partagée par le jeune
premier ministre grec Alexis Tsipras, pour qui "le mandat que vous
m'avez confié n'est pas un mandat contre l'Europe" mais pour renégocier.
Résultat, les grandes puissances de l'UE attendaient de nouvelles
propositions de la part d'Athènes. Le départ du ministre des finances
annonçait-il quelque-chose dans ce sens?
Peu
avant l'heure butoir de jeudi le gouvernement a avancé une proposition
comprenant des hausses fiscales et des coupures budgétaires plus sévères
encore que celles qui avaient été rejetées plus tôt. A première vue
les dirigeants européens jugeaient les "propositions sérieuses et
crédibles". Celles-ci devaient être étudiées par les ministres des
finances européens après avoir été approuvées par le parlement grec.
Environ 60% des Grecs s'étaient pourtant prononcés contre les mesures de
Bruxelles, et l'interprétation de cette déclaration n'était pas dans
l'immédiat aussi nette que celle de l'ancien despote de l'Attique.
Les
marchés avaient entamé la semaine avec une baisse, mais celle-ci
montrait de la retenue, donc quelques signes encourageants. "Les
marchés ne sont pas encore convaincus soit que la Grèce va prendre la
porte de l'euro, soit que toute contagion sera irréparable," estimait
Neil Williams de la firme d'investissement Hermes. Déjà, même au c?ur
du berceau de la démocratie, organiser un référendum en quelques jours
relevait du miracle. Si seulement les Grecs pouvaient s'avérer aussi
efficaces dans toutes leurs entreprises. Mais sur le coup c'est
l'Europe entière qui retenait son souffle, témoin impuissant d'un geste
pour certains capital pour l'avenir de la monnaie unique, impuissante
comme Londres pouvait l'être face au projet écossais, comme Bruxelles le
sera alors que le Royaume Uni, moteur clé au large du continent, décide
de son avenir communautaire.
"Pas besoin de
beaucoup de temps pour se décider comment voter quand on sait qui
votera non, argumente le camp du Oui, il s'agira du vote oligarchique,
alors que ceux qui voteront Oui seront des employés au privé qui ne
veulent pas perdre leur emploi, le gérant qui ne veut pas avoir à fermer
boutique ou le retraité craignant de perdre sa pension". Mais cette
peur, cette crainte, n'a pas tardé à se manifester, la fermeture de
plusieurs banques et les restrictions financières emportant les marchés
mondiaux dans la tourmente. Les agences de Moody's et Fitch n'ont pas
tardé à baisser la cote nationale à nouveau, alors que la Grèce faisait
face à un nouvel échéancier, un paiement de 3,5 milliards d'euros dû à
la Banque centrale européenne le 20 juillet, et que les liquidités
fondaient à vue d'oeil sous le soleil des Cyclades.
Pour le vice chancelier allemand Sigmar Gabriel les choses sont claires
à propos du référendum: "il s'agirait d'un oui ou non à la zone Euro",
alors que pour Trispas, qui faisait appel au rejet des conditions
sévères des créanciers, un Non ne devrait pas automatiquement entraîner
le rejet de la monnaie unique. Selon ce dernier le plebicite avait
pour objectif de prolonger les négociations entre la Grèce et ses
créanciers et non de la faire sortir de la zone euro. C'est reparti. Le
duel entre Athènes et ses créanciers a ramené le membre encore souffrant
de la zone euro au bord du précipice, entraînant un nouvel échéancier
fatidique.
Pourtant le reste du continent a
évolué quelque peu face à cette menace familière, le retour possible de
la Drachme n'étant plus trop sûr de sonner le glas de la monnaie unique,
plus de quinze ans après sa création. En fait l'euro a enregistré son
meilleur quart en quatre ans lors des derniers mois, après des gains de
4% face au dollar. Voilà qu'il reprend quelques plumes après la
dégringolade du début de l'année qui laisse l'euro 8% plus bas que le
dollar depuis 2014. Selon Mark Walk de la Deutsche Bank le secteur privé
est moins exposé à la Grèce que dans le passé et l'économie
environnante remonte marginalement, d'où les risques amoindris de
contagion.
Mais selon le premier ministre
espagnol le retour de la Drachme pourrait inspirer d'autres gestes vers
la sortie en Europe. "Il y aurait un message négatif indiquant que la
participation à l'euro est réversible, dit Mariano Rajoy, les gens vont
se mettre à penser que si un pays peut quitter l'euro (pour échapper à
l'austérité) d'autres pourront emboîter le pas dans l'avenir. Voilà le
sérieux de la chose". L'économie grecque a connu une compression de
25% du PIB depuis 2008 et le chômage a atteint 25%, 50% chez les jeunes,
alors que le gros de l'activité encore en croissance se passe largement
sous la table.
Le chef de la commission s'est
senti "trahi" par les derniers gestes de la Grèce, mais en fin de
compte se pourrait-il qu'il obtienne satisfaction après que les Grecs
aient eu l'occasion de se défouler et de crier au drame? Il faut dire
que la décision d'Athènes de ne pas rembourser le 1.6 milliard d'euros
qu'elle devait au FMI à temps n'a rien fait pour adoucir le ton. Il
s'agit de la première fois depuis la création du Fonds qu'un pays
industrialisé se retrouve dans cette situation, plutôt associée au
Zimbabwe ou au Soudan. Depuis cinq ans quelques 240 milliards d'euros
ont été versés à la Grèce mais selon le ministre des finances la
plupart a été utilisée pour rembourser des banques étrangères qui
avaient imprudemment prêté à des gouvernements grecs antérieurs.
A
l'opposé d'autres économies souffrantes lors de la crise, comme
l'Irlande ou le Portugal, la Grèce n'a pas été en mesure de remonter la
pente. Tsipras a répété qu'il refusait de jouer le rôle d'un premier
ministre "humilié" par les instances financières et promettait la
réouverture des banques. Mais celles-ci, à court de liquides, étaient
déjà au bord de la faillite, comme la Grèce toute entière, avec sa dette
représentant 180% du PIB. Résultat immédiat du vote à l'interne: la
démission de l'ancien premier ministre et chef de l'opposition Samaras.
Tsirpas a su renouveler son mandat et éviter de nouvelles élections, qui
auraient pu faire grimper les groupes extrémistes, mais en fin de
compte la pression européenne envers le ministre des finances était
telle que celui-ci choisit d'enfourcher sa motocyclette et de quitter
son poste malgré la victoire de son camp. Ce dernier avait dénoncé les
créanciers à titre de "terroristes". Les chances étaient meilleures
ainsi, dit-il.
Reste à voir si elles
suffiront. Aussi, à titre de comparaison, la période de Metaxas fut-elle
marquée par la pire crise économique grecque des temps modernes, soit
une glissade de 64% du PIB entre 1938 et 1945. Le geste n'était
peut-être pas le meilleur à imiter, mais l'euro grec n'a peut-être
malgré tout pas encore dit son dernier mot. Etrangement on se demande si
une lettre n'a pas changé dans ce Oxi...
The return of ISIS
They
were supposed to be on the ropes after the defeat of Kobane, but now
they have come back to reclaim the already devastated Syrian town on the
Turkish border once more, killing some 200 in the process. Not only
there, but across the region, from Egypt to Yemen and Kuwait to Tunisia,
a country already stricken by the bloody attack of the Bardo museum
earlier this year, citizens were reeling from a new fierce wave of
attacks claimed by the Islamic state, as the Iraqi and Syrian armies,
supported by international air strikes, fail to prevent gains in these
two largely unruly nations.
The ongoing fight for
the Caliphate the Sunni group seeks to establish in those countries has
inspired attacks by supporters elsewhere, from single individuals - such
as the man described by ISIS as Abu Yahya al-Qayrawani - who posed as a
tourist and gunned down 38 victims, most of them foreigners in the
resort city of Sousse - a town which had already seen bloodshed - or Abu
Suleiman al-Muwahid, the man ISIS claimed was behind the suicide
bombing of a Shia mosque in Kuwait, killing dozens, to supportive
Islamist groups such as Ansar Dine, turfed from northern Mali only to
come back to cause mayhem in the towns of Nara and Fakola, while
threatening to extend attacks into Mauritania and the Ivory Coast, in an
increasingly restive African West.
The
weekend of the Kuwait and Tunisia attacks, a beheading in Lyon by a
disgruntled emplo- yee, Yassin Salhi, was tied to Islamic terrorism,
another example of an ISIS-inspired attack claiming Western targets. As
this resurgence occurred, months after the group was symbolically turfed
from Kobane in a crucial battle where it was engaged with Kurdish
fighters, ISIS displayed new levels of atrocity by beheading two women
on charges of witchcraft and sorcery.
The
attacks have surged since the beginning of Ramadan, but hardly only
targeted Westerners or foreign tourists of the Arab world. The attack in
Kuwait City killed 27 Shiites at the Imam al-Sadeq mosque, an act the
Islamic State said was meant to target Kuwaitis who had insulted Islam.
Shiites from Saudi Arabia to Yemen, where the Houthis have risen against
the government, have also been targeted by attacks claimed by the
group. ISIS has also declared war on Kurds, who had initially turfed
them out of Kobane and scored gains in the Iraqi north, and said it
would seek to unseat Hamas in the Gaza Strip.
Its
long list of enemies includes al-Qaida, which it has supplanted as the
world's top terror group. According to the Guardian newspaper two of
al-Qaida?s most important spiritual leaders have said their terror group
is no longer a functioning organisa- tion after being "ripped apart by
ISIS", scoring key recruits and winning the turf war among jihadists.
Abu
Qatada and Abu Muhammad al-Maqdisi said al-Qaida leader Ayman
al-Zawahiri "is cut off from his commanders and keeping the group afloat
through little more than appeals to loyalty." While coalition
airstrikes continue over Syria and Iraq, the US is focusing on training
Iraqis to fight the insurgents in the north, but commanders have
admitted they were falling short of recruitment targets.
The
U.S. president reiterated last week battling ISIS "is a long-term
campaign" but noted progress after some 5,000 bombing runs in Syria and
Iraq. But as he was stressing recent ISIS losses "prove it can and will
be defeated" the jihadists were tearing another town away from the
Kurds, the Syrian city of Ain Issa, despite the fact this opposition in
many areas represents the most fierce force ISIS can encounter. He said
the US would keep going after the group's monetary resources, but noted
locally-trained forces were in the best position to halt ISIS's progress
on the ground.
The string of attacks follow a
call to arms by ISIS in time for Ramadan, and it wasn't long before the
recently allied Boko Haram carried out its own attacks against mosques
where Islamic moderates were worshipping, killing 100 in Kukawa alone
and dozens more in nearby villages. As bombings and attacks continued
this week the death toll soon topped 200, the highest under Buhari's new
presidency. This closely followed bloody suicide bombings which have
kept the country's northeast a violent part of the country years after
the government promised to take the insurgency head on. The U.S.
meanwhile upped safety protocols in anticipation for possible July 4th
attacks.
The FBI set up some 56 special
offices in major towns across the country to prevent possible lone wolf
attacks, days after the attack in Lyons. Some security officials echoed a
Senator's sentiment possible threats were the most serious since 9-11,
but events were thankfully uninterrupted by terror plots. Regardless of
the relative safety at home, one time Republican rival John McCain has
accused the U.S. president of suffering from "self delusion" on the
file.
Tiraillements en Moldavie
Avant
les éclats mortels en fin d'année 2013 la division pouvait sembler
palpable entre russophiles et pro-européens en Ukraine, mais elle
n'était pas encore clairement définie par la géographie. En Moldavie,
la division a crevé l'?il dès les premiers instants de l'indépendance au
début des années 1990, qu'ont regretté immédiatement les citoyens de
l'enclave transdniestrien- ne qui longe la frontière sud-ouest
ukrainienne.
La petite région s'est du coup déclarée
auto indépendante, même si elle reste la seule, 25 ans plus tard, à
reconnaître cette déchirure. Même Moscou ne semblait pas accorder
beaucoup d'importance à ses 500,000 habitants farouchement pro-russes,
malgré une brève intervention en 1992 mettant fin à une offensive
moldave visant à reprendre la fine bande peuplée de 4000km carrés.
Mais
l'élection récente d'un candidat pro-européen dans la capitale, pour
plusieurs un avant goût des élections nationales , un an après l'accord
conclu entre Chisinau et l'Union européenne, avait de quoi davantage
creuser les divisions au c?ur de l'ancienne république soviétique, et
raviver certaines tensions.
L'élection de
Dorin Chirtoaca survient alors que l'Ukraine met fin à sa coopération
militaire avec la Russie, ce qui doit interdire le voyage des troupes
russes à travers son territoire pour rejoindre leur base en
Transdniestrie (bien que la présence illégale de troupes russes en
Ukraine soit le secret le moins bien gardé dans la région). Selon
l'analyste de l'OSCE William Hill il s'agit d'un "geste sérieux" de la
part de Kiev susceptible de raviver les tensions. "Nous sommes en
terrain inconnu et pourrions très rapidement pouvoir se retrouver dans
une situation où on ne sait plus trop à quoi s'attendre" y compris le pire. Le geste isole les quelques 1500 soldats russes dans l'enclave.
Les
tensions se sont déjà corsées lorsque Chisinau a interrompu le signal
de la propagande de la télévision russe, geste qui a provoqué la levée
de barrières contre les exportations moldaves. Pourtant les relations
entre les deux parties moldaves s'étaient quelque peu améliorées depuis
l'élection du premier ministre Chiril Gaburici. La prise de la Crimée a
cependant haussé le ton et augmenté les craintes à Chisinau.
"La
Moldavie révise le transit des soldats russes au travers de leur
aéroport depuis les manifestations à Odessa l'an dernier" rappelle Hill.
Lors d'entrevues récentes le dirigeant de l'enclave, Evgueni
Chevtchouk, avait rappelé l'attachement de sa population à la patrie
russe, exprimé lors de référendums rejetant tout lien à la Moldavie, et
l'objectif d'obtenir l'indépendance, ce qui en ferait un mini état plus
gros que le Liechtenstein mais bien plus petit que la Belgique.
Curieusement des manifestations ont été organisées lors des derniers
mois à Chisinau en faveur de l'unification, non pas avec la partie est
mais avec la Roumanie, qui en fut la mère patrie entre 1918 et 1940.
Ce
fut donc sans surprise que Bucarest déclara son appui à l'adhésion du
petit pays à l'Union européenne, ce qui en assurerait le développement
selon le président Nicolae Timofti.
America's latest gun tragedy
The
young confessed killer's eyes showed no emotion as the families of his
nine victims confronted him. After having given them death and loss, the
few who spoke to him offered tears, but also an invitation to their
Bible class, and God's forgiveness. At least one however looked forward
to him facing his judgment day. Seeking to incite a civil war after
months of racial tensions in the U.S., 21 year old Dylann Roof had
claimed his victims in a small black church of the Bible Belt, in a
state where the Confederate flag flies near the Capitol. After months of
heightened tensions sparking protests across the country America was
getting ready for a potentially troublesome summer, an unfortunate end
to the mandate of the country's first black president. This time debate
about police brutality was replaced by one over gun control, or the lack
thereof, politicians confessing their inability to change much
legislation to that effect. So instead they focused on a symbol, the
Confederate flag. Hate could not be allowed to win after this tragedy,
the families pleaded. This is, according to the friends who knew him,
certainly a term Roof had come to embrace, condemning the mixture of
races in America and choosing to buy a weapon with money given on his
birthday to, according to one, "do something crazy" to start a race war.
Early pictures of Roof had shown the short haired blonde wearing a vest
with flags of apartheid South Africa and Rhodesia emblazoned on it. A
wary U.S. president walked into the White House briefing room to
deliver a sadly familiar statement: "Communities like this have had to
endure tragedies like this too many times," he said. "We don't have all
the facts but we do know that once again innocent people were killed in
part because someone who wanted to inflict harm had no trouble getting
their hands on a gun". Especially someone with a previous record. "At
some point we as a country will have to reckon with the fact that this
type of mass violence does not happen in other advanced countries". The
mass shooting thrust the gun debate into the ongoing campaign, Hillary
Clinton making an impassioned appeal for tougher gun laws, while the
influential NRA suggested the incident could have been avoided if
churchgoers had been armed. "We can have common sense gun reforms that
keep weapons out of the hands of criminals and the violently unstable,
while representing responsible gun owners," Clinton said, careful not to
offend card-carrying Democrats. It may be the president's lame duck
years, but in terms of doing something about school and other shootings
claiming victims every year, every presidency, from Columbine to
Virginia Tech to Newton, faced shootings that sparked outrage, began new
rounds of mourning, only to prepare for the next cycle of violence with
admitted helplessness. "I will tell you after Sandy Hook, Newtown,
when 20 six-year-olds were gunned down, and Congress literally does
nothing - yes, that's the closest I came to feeling disgusted," Obama
conceded. ?It is in our power to do something about it. I say that
recognising the politics in this town foreclose a lot of the avenues
just now. But it would be wrong for us not to acknowledge it.? But with
his presidency winding down, the commander in chief no longer shied
away from stressing the need for greater gun control, tackling a racial
divide his history-making presidency once hesitated to take on, or even
uttering the N-word.
"Racism,
we are not cured of it," he told a reporter "And it's not just a matter
of it not being polite to say ni__er in public." But what authorities
feared was a new wave of anger in the streets, possibly riots, in the
racially-charged environment America has become. For now response in
Charleston came in the form of prayers and rallies in front of the
church which was once a murder scene but started to host service once
more. No matter that it stood on John Calhoun street, named after a
slave-embracing vice president.
Tensions
were being channeled into the drive to remove the Confederate flag from
the Capitol area. Soon the movement was spreading nationwide, Alabama
removing the battle flag from its legislature while businesses took
flag-themed products out of their inventory. Even politicians who
refused to consider further gun control, such as the state governor,
conceded the controversial battle flag had to go. An encouraging sign
considering previous lines had been drawn in the sand on the flag. Of
course since there had been no lack of racially-laced incidents
involving police and unarmed blacks, including the more recent video of a
white police officer grabbing a bikini-clad black teen by the hair at a
local pool party.
In
an online manifesto believed to belong to Roof, where he appeared
photographed on a number of civil war sites waving a gun and a
confederate flag, one of these incidents, the shooting of Trayvor
Martin, was said of having contributed to his white supremacist "awaken-
ing". "I have no choice. I am not in the position to, alone, go into
the ghetto and fight," the website, entitled The Last Rodhesian, says.
"Well some- one has to have the bravery to take it to the real world,
and I guess that has to be me." Even incidents leading to this point of
racial divide were symbolically linked to the cellblock holding Roof
captive.
His
neighbor was none other than a former North Charleston Police Officer
recently jailed in a high-profile, racially charged murder case. Michael
Slager was indicted on charges of killing an unarmed black man in April
in another incident captured on video. Slager could be seen shooting
Walter Scott in the back after the latter tried running away during a
traffic stop, in an incident which sparked more protest and calls for
police reform. Thus the shortness of the fuse, and repeated calls for
hatred not to rule the day. "The fact that this took place in a black
church obviously also raises questions about a dark part of our
history.
This
is not the first time that black churches have been attacked. And we
know that hatred across races and faiths pose a particular threat to our
democracy and our ideals," the president said. "The good news is I am
confident that the outpouring of unity and strength and fellowship and
love across Charleston today, from all races, from all faiths, from all
places of worship indicates the degree to which those old vestiges of
hatred can be overcome. That, certainly, was Dr. King?s hope just over
50 years ago, after four little girls were killed in a bombing in a
black church in Birmingham, Alabama."
The
comparison was a powerful one, and the new tensions and fears of
revenge very real. But then came the most unlikely words one could hope
to hear at Roof's bail hearing: "I will never be able to hold her
again, but I forgive you," a daughter of victim Ethel Lance said. "And
have mercy on your soul. You hurt me. You hurt a lot of people but God
forgives you, and I forgive you."
No to China's law
The
end result may do little to alter the slow slide of the former British
colony into less than democratic ideals of Chinese rule but was still
celebrated as a victory by the city's umbrella movement. When Hong
Kong's lawmakers finally voted on Beijing's suggested rules of
"universal suffrage", they struck it down, some having walked out in
confusion a few moments before. It still leaves in principle the
special administrative area's leadership determined by a 1200 member
body of legislators stacked by China, but nothing was bringing down
glowing democratic activist Martin Lee.
"It's
a victory for those people who refuse to accept fake universal
suffrage," he said, noting choices would be limited to a few China
vetted candidates. "This is good news for Hong Kong. Rejecting fake
universal suffrage puts the pressure back on Beijing". But the giant
next door left no doubt how little weight it was giving the vote by a
few dozen of the council's 70 legislators.
The
new measures would kick into place regardless, Chinese officials said,
while the pro Beijing media sounded warnings: "All those who voted
against the blueprint might be cocky today but they will face the judgment
of history," wrote the Global Times. "We are concerned that a Pandora's
box is being opened in Hong Kong and various Devils are released to
ruin the region's future".
Activists
meanwhile, aware the war for Hong Kong's future goes on, called for an
"intensification" of the umbrella movement, which drew thousands in the
streets and sparked clashes when the new measures were proposed. Lee
says the vote calls for a "major change of policy" in the city, to
reverse the Beijing-imposed changes of recent years.
"This
is a good way to persuade (China) that he shouldn't continue with this
wrong policy of dismissing the democrats as troublemakers or even as
traitors". Hong Kong residents are divided on the proposed changes but
many opponents have grown more defiant and ready for a fight. At a
soccer game between the city team and the Maldives fans booed the
Chinese anthem.
"It's very encouraging for
Hong Kong (that the bill was rejected)," says Longtime Beijing critic
Jimmy Lai. "What's going to happen in the end? We really don't know.
But once we give up, we are giving up fighting for our democracy and
freedom. We are kind of giving up our dignity as humans". A small
gesture towards Hong Kong could go a long way for Beijing he added.
"China being the number two country in the world and having a dictator
like (President) Xi Jinping on top of it is making a lot of other
countries restless," he says. "By giving Hong Kong democracy, people
would look at them as enlightened leaders. (It) is actually a very cheap
price for good PR."
Michael Davis of the University of Hong Kong says there's a lesson for Beijing after taking a hardline approach on the issue. ?What
they got through this hard line was the whole of civil society
protesting and resisting Beijing. It really backfired on them. We would
hope that there would be some lessons learned and some acts of
contrition going forward".
Le retour du chef
La
présence de Gilles Duceppe sur le parvis de l'église St-Germain lors
des funérailles nationales de Jacques Parizeau ne manquait pas de
symbolisme. Qui pour relever les espoirs d'un mouvement épuisé, d'un
parti pratiquement défunt, à quelques mois des élections fédérales?
L'ancien chef du Bloc, appelé à se présenter à nouveau en automne malgré
la déroute de 2011 sous sa gouverne, a été accueilli chaudement par les
quelques nationalistes présents sur la Côte Ste Catherine, représentant
sans doute les derniers espoirs du mouvement à Ottawa.
"Oui
c'est possible" voilà le message qu'il entendait véhiculer aux
électeurs québécois qui comptent encore l'écouter, soulignant le manque
d'intérêt porté au Québec à Ottawa depuis la montée du NPD, fulgurante
au Québec, et l'élection majoritaire conservatrice en 2011. Le
nationalisme n'est pas une maladie, dit-il en conférence de presse
annonçant sa chefferie, citant à la fois Parizeau "le Bloc est le fer de
lance du mouvement souverainiste" et Lévesque.
Son
parti n'avait pas seulement perdu des députés, certains sont allés
jusqu'à former le tout dernier parti né à la Chambre des Communes,
Forces et démocratie. Après le sang neuf de Pierre-Karl Péladeau au
Parti Quebecois, le retour au même au Bloc avait de quoi décevoir
certains partisans, mais selon des analystes les chiffres pré-électoraux
anticipaient rien de moins que la mort du parti souverainiste à Ottawa,
qui avait à peine 20 candidatures à son compte.
"Il
m'a dit qu'il avait fait tout ce qu'il avait pu, mais qu'il n'arrivait
pas," expliquait Duceppe en entrevue au Journal, parlant du chef sortant
Mario Beaulieu. Un aveu surprenant de la part de celui qui avait lors
de son investiture déclaré "le temps de l'attente et du défaitisme est
terminé". A peine la transition passée les premières publicités étaient
lancées afin de ramasser des fonds pour ce parti appauvri.
Le
revenant réussira-t-il a à nouveau remplir les caisses du Bloc? En
tout cas il ne pouvait pas faire pire que son prédécesseur selon
certains analystes. "Gilles Duceppe est le comfort food du Bloc
Québécois. C'est un pâté chinois, un bol du gruau, un bouillon de poulet
pour l'âme du séparatisme, se permet Mathieu Charlebois dans
l'Actualité. Il est le restant de macaroni qu'on réchauffe et qui goûte
tellement meilleur après une longue journée de Mario Beaulieu et de
Daniel Paillé."
Son retour est comme celui d'un
artiste dont "les nouvelles chansons ne fonctionnent plus" et qui
retourne à la source, les "vieux hits". Il n'en fallait pas moins à
quelques jours du 24 juin. A quatre mois des élections il y a du pain
sur la planche dans cette province où l'opposition officielle, à nouveau
favorie dans les sondages, tentera de conserver ses gains afin de
changer de côté dans la chambre des communes. Mais les premiers
chiffres depuis la transition sont encourageants, les bleus enregistrant
un bond de 12% dans la belle province, les plaçant derrière le NPD mais
devant les Libéraux, avec 25% des intentions de vote.
Cette
fin de semaine une nouvelle campagne était lancée dans 40 communautés
afin de faire renaitre la flamme souverainiste. Cette fois c'est à la
troupe de Justin Trudeau de se faire du souci, mais le chef libéral ne
se laissait pas décourager pour autant. "La vérité c'est que l'élection
va être décidée lors de la campagne, dit-il, pendant longtemps les
Québécois étaient satisfaits d'être dans l'opposition et de retirer la
responsabilité de gouverner le pays. Avec notre équipe nous disons que
le Canada a besoin de voir le Québec se réengager, et voter en faveur de
quelquechose plutôt que contre".
La bataille du
Québec était lancée en cette St Jean ou le premier ministre lui-même fit
un arrêt à l'allure de campagne: "Nous avons reconnu qu'au sein d'un
Canada uni les Québécois forment une nation," dit le chef d'un parti qui
tentera de faire bien mieux que ses 5 pauvres petits sièges.
Un vote choc en Turquie
Pour
le président turc le choc électoral était double: non seulement
perdait-il une majorité anticipée et convoitée afin de modifier la
constitution, mais Justice et Démocratie perdait son statut de parti le
plus ouvert à la participation politique kurde. A présent la minorité
de l'est du pays pouvait compter sur sa propre représentation au
parlement d'Ankara, le parti de la Démocratie du peuple. Ce dernier est
largement responsable de la glissade du AK de Recep Erdogan, ayant raflé
13% des suffrages, bon pour 80 représentants en chambre.
Après
des mois de manifestations dans les rues du pays, entre autre pour se
prononcer contre les lois régissant la liberté d'expression mais aussi
en appui à la minorité kurde, le message des électeurs ne pouvait pas
être plus clair selon le charismatique Selahattin Demirtas du HDP: "La
Turquie s'est éloignée du précipice, dit-il, les débats à propos d'une
présidence exécutive, une dictature, sont terminés".
Certes
le AK d'Erdogan n'a pas, avec ses 41%, assez de sièges pour gouverner
tout seul, mais demeure le premier parti turc. Cependant les partis
prêts à flirter avec le pouvoir semblaient manquer à l'appel, ce qui
selon plusieurs observateurs laisse présager un nouveau scrutin dans un
avenir proche. Mais Erdogan fera-t-il encore partie du paysage? "L'ère
Erdogan tire à sa fin," estime pour sa part le sondeur Ozer Sencar,
malgré les déclarations de l'AK à l'effet que le parti reste l'épine
dorsale de la nation.
La
nouvelle vague portant Demirtas représente "la voix de la jeunesse"
surtout lorsque celle-ci garde un mauvais souvenir des violentes
manifestations de 2013, estime pour sa part Beyza Ustun du HDP.
Celui-ci ajoute qu'à 42 ans Demirtas "est l'un d'eux, il saisit leurs
préoccupations. Ce que les manifestants ont exigé: la protection
environnementale, la fin de la corruption, l'égalité dans la société -
le parti en a fait la demande" ce qui explique que les Kurdes n'aient
pas été les seuls à répondre à son appel.
Le
parti a pu ainsi élargir sa base, d'un parti représentant les intérêts
de cette minorité malmenée, il est devenu une nouvelle voix libérale, un
phare aussi attrayant pour les membres d'autres communautés, comme
celle des gays. S'éloignant des projets de renforcement de la
présidence, un gouvernement de coalition pourrait profondément changer
la donne après des années de domination d'un AK conservateur et
islamiste.
"Une
coalition pourrait marquer le retour à une politique extérieure qui
pourrait replacer la Turquie dans son ancien rôle de pays musulman allié
à l'Occident et qui peut se tenir au-dessus des divisions ethniques et
religieuses que l'on voit ailleurs au Moyen-orient, estime Sinan Ulgen
du think-tank EDAM. Ceci signifierait une approche moins agressive en
Syrie, où Ankara avait tendance à s'impliquer de manière dangereuse. Une
approche pro-européenne pourrait par ailleurs mettre la pression sur
les alliés communautaires de la Turquie en vue de l'accession". Mais
quelques semaines après l'élection, l'absence d'entente entre les partis
fait craindre un retour inévitable aux urnes.
Cette
voie semblait se préciser cette fin de semaine avec le rejet d'une
entente entre les partis d'opposition, qui s'entendent seulement pour
limiter les pouvoirs présidentiels. A moins d'une entente entre l'un
d'eux et l'AK une autre élection semble se préparer, un vote cependant
qui n'est pas sûr de changer l'éclatement politique à Ankara.
"Après
13 ans d'un gouvernement à parti unique, les partis d'opposition ont la
faim du pouvoir, analyse Sinan Ulgen du think-tank Carnegie Europe,
l'occasion est bonne, mais pour la saisir il faudra un consensus" que
l'AK fasse partie de l'équation finale ou non. L'histoire nationale est
riche en hommes forts et en despotes, mais cette approche exigera un
effort particulier en Anatolie, où la démocratie est relativement
jeune.
"Nous
n'avons pas été exposés suffisamment longtemps aux politiques
compétitives ou aux traditions de négociation et de compromis", estime
pour sa part Ilter Turan de l'université Bilgi. Erdogan se dit prêt à
déclencher de nouvelles élections si les partis ne s'entendent pas d'ici
la mi -août: "je ne pense pas que la Turquie puisse subir une telle
perte de temps alors je les encourage à se décider le plus rapidement
possible".
Après Blatter
Alors
que les bannières de la Coupe du monde féminine étaient installées au
long des artères de nombreuses villes canadiennes, les ondes de choc se
faisaient sentir dans les coulisses du sport le plus populaire au monde.
Il ne fallait pas s'étonner qu'un grand nettoyage ait lieu enfin dans
les plus hautes instances du soccer, mais que ces efforts soient lancés
depuis les États- Unis, où il est loin d'être parmi les sports les plus
populaires, en dit sans doute un peu long sur la loi du silence qui
entourait la FIFA ailleurs, malgré tant de soupçons liés aux
candidatures au Qatar et en Russie.
S'agissait-il
d'ailleurs des excès qui ont pu enfin diriger les projecteurs de la
justice sur un système qui, selon l'ancien cadre de la FIFA Guido
Tognoni, relève tout simplement de la mafia? Le tout survenait à deux
jours de l'élection du président de la fédération, une affaire qui
devait sans surprise assurer la réélection de Joseph Blatter. Celui-ci
était d'ailleurs épargné par cette première vague d'arrestations qui
écrouait sept haut responsables pour corruption à propos de gestes
commis depuis plusieurs décennies. Mais pas pour longtemps.
Une
douzaine de personnes étaient avant tout inculpées pour corruption, au
sein d'une organisation où celle- ci était selon la justice américaine "rampante, systémique et profondément enracinée dans les pratiques de l'institution tant à l'étranger qu'aux États-Unis". Et
ce sont les accusations de crimes sur les terres de l'Oncle Sam qui ont
dirigé les tirs du département de la justice sur la prestigieuse
institution du sport mondial.
Prise
dans le collimateur de la justice, comme tant d'autres: la Concacaf, la
confédération à laquelle appartiennent les Etats- unis et le Canada, à
quelques jours du coup d'envoi de la Coupe féminine de soccer. Selon la
justice suisse, lieu d'arrestation de certains membres de la FIFA, les
accusés acceptaient "depuis le début des années 1990 des pots-de-vin et
des commissions d'un montant de plusieurs millions de dollars".
"Les
enrichissements illégitimes se seraient déroulés en partie en Suisse"
selon le parquet, qui ouvrait séparément une procédure à propos de
l'attribution des Coupes de 2018 et 2022. Mais les soupçons
remonteraient à celle d'Afrique du Sud, un élément qui est venu plus
tard ébranler la hiérarchie. Selon la FIFA, c'est elle même qui aurait
déclenché l'enquête en Suisse sur l'attribution des deux coupes. "V ous n'allez pas
me croire mais (les arrestations) sont une bonne chose pour la FIFA, se
permet même un porte parole, pour clarifier les choses c'est une bonne
chose".
Mais
pour Tognoni, les questions de corruption remontent, comme on pourrait
s'y attendre, bien plus loin. "Depuis quarante ans, dit-il en entrevue
au Monde, la FIFA a la culture de la corruption. Blatter ne l'a pas
initiée, mais il a toujours toléré la corruption, c'est un moyen
de rester au pouvoir". Selon lui toutes les coupes depuis sont matière à
questionnement. "Comment le Japon et la Corée du Sud ont eu le mondial
en 2002, et l'Allemagne en 2006? Vous pensez qu'il n'y avait que des saints?" Faut-il s'étonner de l'initiative de la justice américaine? Le FBI suivait avec attention ces activités depuis quelque temps, notamment en raison des sommes
astronomiques payées par les réseaux américains pour les droits de
rediffusion, sans oublier que les plus importants commanditaires sont
américains.
On
aurait pu penser que l'affaire pouvait plutôt bien tomber pour le rival
de Blatter dans la course au leadership, le prince jordanien Al bin Al
Hussein. Selon lui il était bien temps de changer de dirigeant, mais
celui-ci avait peu de chances à lui seul d'ébranler la forteresse érigée
par Blatter. Cette dernière est d'ailleurs dans un premier temps resté
campé sur ses positions, soulignant qu?il ne pouvait « pas surveiller
tout le monde » et que «
les suspects arrêtés jettent la honte et l?humiliation » sur le
football mais résistant aux appels à sa démission de 10 Downing Street à
Paris, où Michel Platini, à la tête de l'UEFA, priait à son vieil ami
de se retirer.
Celui-ci devient du coup un favori à la succession. Ce maitre de l'esquive que Blatter, qui avait déjà
survécu à deux élections contestées, promettait de garder le cap après
sa nouvelle élection. Puis la fédération procédait à ses propres
sanctions avec la suspension provisoire du
Secrétaire général de la Concacaf Enrique Sanz. Au Paraguay l'affaire
avait d'autres rebondissement, alors que la justice plaçait en résidence
surveillée l'ancien président de la confédération sud- américaine de
football (Conmebol), l'octagénaire Nicolas Leoz. Blatter avait-il à
nouveau échappé au pire? Une fois que des indices sont apparus accusant
son bras droit Jerome V alcke d'être derrière des pots-
de-vin reliés à la candidature de l'Afrique du sud, les faits
commençaient à drôlement rôder autour du président, qui n'avait aucune
immunité en la matière, et qui tira sa révérence soudainement.
«Je
me suis représenté car j'estimais que c'était la meilleure option pour
l'organisation, a alors déclaré Blatter. Cette élection est terminée
mais les défis auxquels doit faire face la FIFA sont encore nombreux.
[...] Bien que j'ai un mandat de membre de la FIFA, je ne ressens pas le
soutien de la planète football dans sa totalité.» L'affaire avait pris
une dimension géopolique, les pays occidentaux, surtout européens, ayant
choisi de voter contre Blatter tandis que plusieurs dirigeants du
tiers- monde, donc une nette majorité, l'appuyant.
Donnant
également son appui, Vladimir Poutine, y voyant un sinistre complot
après que les Etats-Unis aient perdu leur candidature qui visait la
Coupe de 2020. Mais les commanditaires, majoritaire- ment américains,
avaient menacé de retirer leur appui sans un nettoyage en profondeur de l'organisation et une
transparence accrue. Il ne s'agit pas des moindres puisque Coca- Cola,
McDonald's et Adidas estiment que l'heure est venue d'effectuer les
réformes nécessaires afin de "regagner la confiance" perdue lors du
scandale.
Les
encourageant, le Prince Williams, président de la Football Association,
qui lors de la finale de Wembley a demandé à ce que ces compagnies
usent de leur influence afin de transformer le monde du foot. "Les
événements de Zurich sont comparables à ceux de Salt Lake City, lorsque
le CIO a traversé une période semblable d'accusations sérieuses, dit-il.
La FIFA, comme le CIO, doit à présent démontrer qu'elle peut
représenter les intérêts du Fair Play et mettre le sport à l'avant-
plan". En fin de compte il est fort à partier que l'influence des
commanditaires ait joué un rôle dans le changement de coeur soudain de
Sieur Blatter, estime Richard Powers de l'école de gestion Rotmans à
l'Université de Toronto.
"Nous
ne connaitrons peut-être jamais la véritable raison de ce départ, dit-
il à la CBC, je ne suis pas sûr qu'un seul commanditaire puisse en être
responsable, mais ensemble les commanditaires on pu avoir cette pensée
'nous avons la possibilité d'exercer une certaine pression'" (pour qu'il
y ait un changement). Entre temps d'anciens membres de l'exécutif
promettaient de faire la lumière sur les escroqueries du monde de la
FIFA. Parmi eux l'ancien vice- président de la FIFA Jack Warner
affirmait même être en possession de documents démontrant l'implication
de la FIFA lors des élections
législatives de 2010 à Trinité-et- Tobago. Si vous pensez qu'il y a de
quoi en faire un film sachez que la FIFA y a déjà songé. Mais sa
propagande cinématographi- que n'a enregistré que 607$ de recettes cette
fin de semaine.
Keeping Nigeria running
For
years Boko Haram has petroleum cars went dry, the Nevertheless as
Muham- waged a violent campaign of terror during which it vowed to bring
the continent's most powerful economy to its knees, but as the
presidential transition took place in Nigeria over the last weeks,
companies accusing the outgoing administration of owing them $1 billion
literally turned off the lights and left their countrymen in the dark.
In an energy powerhouse run on internet and TV stations went dead and
cellphone service crashed as a result of the worst fuel shortage since a
1993 military coup.
A former coup leader himself was
taking the helm, promising to rid the West African country of
corruption, a byproduct of its out of control petroleum industry. It was
a familiar promise probably made with the best of intentions but likely
impossible to keep. madu Buhari chose his cabinet, the position of oil
minister -- the precious resource being responsible for 75% of the
country's revenues, was slated to lie in the hands of the person he most
trusted to attempt any sort of reform and clean the corrupted industry,
himself. ?He will do it. It would be stupid to give that position to
anyone else,? an associate told Reuters.
When the oil
industry isn't being tarnished by incidents related to the often
catastrophic result of illegal tapping of pipelines or fuel theft at oil
terminals, the distribution system in which the government subsidizes
companies to sell the oil at the pump, gives way to accounting fraud and
corruption, or at a time when oil prices are dropping, comes back to
haunt a government crumbling under a mounting debt load of unpaid
bills.
Claiming to be owed over $1 billion by the
outgoing government and terrified by the prospect that Buhari would do
away with the subsidy, companies refused to service ships brimming with
oil, crippling distribution and causing everything from power outages to
cancelled flights. The drought caused some patrols to prevent Boko
Haram attacks from being carried out, adding to the tense security
environment in the country's northeast.
When the oil
suppliers finally allowed the taps to run again after a dead with
multinational oil companies, feeding once more the country's 170 million
residents, there was relief but concern with what lied in store if such
an energy crunch could cripple the continent's oil superpower with such
ferocity. At the heart of the crisis is the country's limited refining
capacity despite pumping some 2 million barrels a day, leaving it
compelled to import two thirds of its fuel.
Compounding the energy problem is a largely underwhelming power production and crippled
electricity infrastructure. The incoming administration is aware there
is no shortage of challenges as it assumes power. "Never in the history
of our country has any government handed over to another a more
distressed country," lamented a spokesman of Buhari's All Progressives
Congress party.
"No electricity, no fuel, workers on
strike, billions are owed to state and federal workers, $60 billion are
owed in national debt, and the economy is virtually
grounded." And the Boko Haram attacks in the north didn't even make the
list. As the group claimed more victims this weekend, Buhari moved the
headquarters of military operations closer to the hotspots, in
Maiduguri, while he took advantage of the G7 summit to ask for further
assistance in the country's ongoing security challenge.
Don't be so down on yourself Toronto
Sure it was a bit harsh, but it did come from a defensive end, and there may have been some truth there.
As
the hapless Maple Leafs were licking their wounds and contemplating
making a new start under veteran coach Mike Babcock, the Argonaut's
Ricky Foley took to social media to criticize the timing of the Leafs
announcement, which was exactly when the winningest team in pro
football, which is also owned by MLSE, announced it was being sold and
moving to a renovated BMO field next season.
"D...
move," he said of his bosses' decision, adding: "Guess some people
still jealous we the only team who wins in this city." Toronto fans may
lament some truth there, painful after usually promising starts every
season. The Jays, Leafs (last year) and Raptors have disappointed their
flock entering their seasons with the best intentions, and sometimes
stellar starts atop the leaders boards, only to struggle and sputter out
down the stretch.
The Argos may have won three
years ago, but that's more than any of these teams can say, and lifted
four Grey Cups, to add to their previous 12, since a Canadian team last
took Stanley's Cup. While the Argos transaction sounded like a demotion,
the team remains the oldest existing pro sport team on the continent
still going by its original name.
"I feel sorry
4T.O sports fans...Every yr hype 4teams who don't EVER win," he
tweeted. Ever? Well at least one other team can prove him wrong, and if
you like Canadian teams in the finals, can you even imagine two?
During
this NHL drought the Toronto Rock of the National Lacrosse League won
six titles and was hoping to add another at it faced Edmonton in this
year's final. To get there Edmonton had to bounce another Canadian team,
Calgary, in an all-Alberta West final won by the team from the down and
out former "city of champions".
Lacrosse may
not have the NHL's popularity, with its 10,000 fans and $39 to $69
playoff tickets, but seems to be another way for suffering Canadian
teams to shine.
And before disparaging the NLL,
remember there are sillier leagues Canadian teams are involved in:
remember the Lingerie Football League? And even for the more serious
attempt to hold a national basketball tournament, the National
Basketball League of Canada got out of control this year when the
championship was awarded after the Halifax Rainmen forfeited game 7 to
the Windsor Express following a brawl.
After
crushing Toronto 15-9 in the big smoke Edmonton prevented a Rock
comeback to win the best of two series with a 11-10 nail biter. This
time it may have been Edmonton's turn to claim it could get no respect.
That day's sports coverage having been dominated by Eskimo training camp
and kick off to the women's world cup.
La misère des Rohingya
Quarante
ans après la chute de Saigon et l'exode massif des boat people, une
crise moins volumineuse mais non moins tragique est venue rappeler les
manquements d'un régime dont les réformes sont encore loin d'être
complétées. Ainsi les mots onusiens n'ont pas été tendres lors d'une
conférence spéciale sur la crise des migrations clandestines en Asie du
Sud-Est organisée par la Thailande suite aux arrivées de centaines de
migrants, notamment des Rohingyas musulmans de Birmanie, sur les côtes
régionales.
Selon un responsable du Haut- Commissariat des
Nations unies pour les réfugiés le Myanmar devait « assumer la
responsabilité » de la crise, qui a fait plusieurs morts et laissé de
nombreuses embarcations à l'abandon dans des mers périlleuses. Alors que
les autorités pointées du doigt on répliqué qu'on ne pouvait « pas tout
mettre sur le dos de la Birmanie », il n'y a nul doute que le régime,
qui fait face à des élections prochaines, a sa part des responsabilités
vis à vis d'une population malmenée par la majorité bouddhiste.
Considérés
immigrants illégaux du Bengladesh par une loi vieille de 30 ans, les
Rohingyas ont déjà fait l?objet de nombreuses persécutions, motivant
leur fuite, parfois au Bengladesh, où leur accueil était rarement moins
déplaisant. Face à cette persécution, un silence du pouvoir, mais
également de voix qui n'auraient pas à se taire, dont celle de la
lauréate du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi. Ceci alors que les
moines qui avaient si héroïquement signalé leur rejet de la dictature
dans le passé continuaient de désigner cette minorité à titre de menace
au bouddhisme, qui rassemble 85% de la population.
Lorsque les
voix se sont élevées dans la rue birmane, il s'agissait de manifestants
regrettant que le Myanmar soit porté responsable de la crise des
Rohingya, qui prenaient le large après des années de persécution. Parmi
les manifestants, ces mêmes moines champions de la soi- disant
révolution de safran, à présent symboles d'intolérance.
Un
manifestant déclara: ?Les gens sur les bateaux en danger ne sont pas
vraiment de Birmanie, ils viennent du Bengladesh, un écho des propos des
autorités selon lesquelles les Rohingyas sont tous des étrangers et non
des citoyens. Nos citoyens ne veulent pas de boat people du
bengale.?
Outrés dans la rue, les Birmans ont été scandalisés
par le ton accusateur de l'ONU lors de ce sommet auquel ils ont bien
voulu participer - à condition que le terme "Rohingya" soit
exclu des discussions. Les participants se sont tout de même quittés en
s'engageant à mieux s'occuper des migrants de Birmanie et du Bengladesh,
possiblement en développant des possibilités d'emploi, de formation de
la main d'oeuvre et en promettant de développer un sentiment
d'appartenance chez ces populations. Un communiqué final a fait appel
"au plein respect des droits de l'homme et à l'accès aux droits et aux
services de base dont l'hébergement, l'éducation et les soins de
santé."
Le nombre de départs des deux pays a atteint 25,000
cette année, soit plus du double du passé, plusieurs centaines y
laissant leur vie. Mais c'est le rejet de ces migrants et leur abandon
en pleine mer qui a surtout semé la consternation. Ce n'est qu'après
la condamnation internationale en mai que la Malaisie, la destination de
la plupart de ces départs, et l'Indonésie ont porté secours à ces
embarcations. La Thailande, qui a organisé le sommet, s'est
également montrée plus accueillante. La Birmanie, a été la dernière à se
joindre à l'effort régional, portant secours à deux embarcations le 22
mai.
L'horreur du trafic humain relié à ces déplacements a été
illustrée par la découverte de deux fosses communes quelques jours plus
tard près de la frontière thai. Les victimes seraient majoritai- rement
de Birmanie. Cette semaine alors que le régime se portait au secours de
730 autres migrants, portant à plus de 4600 le nombre de survivants
depuis mai, il niait toujours qu'ils soient victimes de persécutions au
Myanmar.
"Il s'agit de victimes de passeurs, déclara le ministre
des affaires étrangères. Il s'agit de migrants qui cherchent de
meilleurs emplois à l'étranger" le genre de déclaration qui fait
soupirer les organisations humanitaires qui regrettent qu'ils aient
rarement accès aux rescapés. Parmi les derniers secourus des flots, 72
femmes et 51 enfants.
Echec du coup d'état au Burundi
Quelques
heures après l'annonce d'un coup d'état au Burundi la rue était à la
fête à Bujumbura. Voilà des mois que des violences avaient lieu suite à
l'annonce que le président Nkurunziza allait briguer un troisième
mandat, illégal selon ses critiques. Mais la fête n'a pas duré. Les
éclats se sont aggravés lorsque les forces loyales à Nkurunziza ont
résisté au geste du général Niyombare, des chocs particulièrement
violents ayant lieu autour de l'immeuble de la télévision publique.
L'histoire
se répète en Afrique? Pourtant Depuis quelques mois la rue africaine se
lève, refusant les excès de ses dirigeants, les entraînant parfois dans
une chute abrupte. Mais le résultat n'est pas toujours la victoire
d'un people power, le pouvoir ne faisant parfois qu'aboutir dans les
mains des militaires. N'est-ce pas après tout une des leçons du
printemps arabe, qui en Égypte et en Libye n'a qu'assuré le retour des
militaires?
Dès l'annonce de la nouvelle
candidature de Nkurunziza l'opposition a condamné le geste
d'anticonstitutionnel, en raison de la limite de deux mandats. Selon le
pouvoir il s'agissait d'une seconde candidature car Nkurunziza avait été
choisi par le parlement à l'origine, une version rejetée par la rue.
Ce rejet n'était pas sans rappeler celui de la rue burkinabé l'automne
dernier lorsque le président avait tenté de rallonger son séjour au
palais. Un continent trop familier avec les despotes en était venu au
ras le bol.
Un haut gradé de l'armée
déclara le président destitué et le gouvernement dissous le 13 mai, mais
les forces loyales à Nkurunziza, en déplacement à l'étranger ,
n'avaient pas dit leur dernier mot, lançant une campagne pour reprendre
le contrôle des sections stratégiques de la capitale. Le coup d'état
avait échoué.
Le tout avait lieu sur fond
de tensions, ces dernières semaines, qui ont parfois rappelé les
horreurs du passé et le déversement des violences liées au génocide des
grands lacs. Mais lorsque le nuage de fumée entourant les éclats s'est
levé, les putschistes avaient été appréhendés et Nkurunziza avait repris
sa place, contestée, sur le trône national. Mais pour combien de temps
encore? Et l'élection prochaine n'était-elle pas compromise?
"Il
est évident que les soulèvements en cours sont liés au groupe qui
voulait renverser les institutions", dit-il demandant avec force "que le
soulèvement soit arrêté immédiatement et que ceux qui ont des doléances
à présenter passent par la voie du dialogue et de la concertation et
non par la voie de la violence"
Mais alors
que le président, de retour au pays, déclarait "le pays entier est en
paix", la grogne et la contestation recommençaient dans la rue, où les
manifestations reprenaient leur cours. Une vingtaine de personnes
avaient déjà perdu la vie lors des éclats et quelques milliers étaient
aller se réfugier chez les voisins, la Tanzanie, le Rwanda et la
République démocratique du Congo, et des observateurs craignaient pire
encore.
"Il y a un risque d?accroissement des
représailles contre ceux qui s?opposent à un troisième mandat du
président Nkurunziza ; contre les médias - on l?a vu avec les attaques
contre les radios du pays ; et contre les défenseurs des droits de
l?Homme", regrettait Tchérina Jérolon de la Fédération internationale de
la ligue des droits de l'Homme.
C'est donc un
retour à l'avant-putsch au Burundi, où les manifestants poursuivaient
cette semaine, alors que plusieurs putschistes faisaient face aux
tribunaux, les manifestations "contre la troisième candidature de
Nkurunziza", selon Pacifique Nininahazwe, un des dirigeants des
manifestants. Mais la reprise des démonstrations n'est pas bien
accueillie par un pouvoir qui ne fait plus de distinction entre la
contestation pacifique populaire et la tentative de coup d'état. "Les
manifestants seront considérés comme des putschistes et les forces de
l'ordre et de sécurité ont reçu l'ordre de les traiter comme tels,"
déclara le maire de Bujumbura, Saïdi Juma.
Lors
de la reprise des éclats cette semaine, l'armée a été rappelé en
renforts, notamment des unités issues de la campagne, pas toujours
prêtes à diriger leur tir contre les manifestants. Depuis le coup d'état
échoué la censure est à la hausse dans ce pays à la liberté
d'expression douteuse, les radios privée n'émettant plus.
Voilà
qui rend une élection juste, late date ayant été repoussée de quelques
jours seulement, impossible selon les observateurs de l'UE. "Pour nous,
c?est une condition fondamentale, sans médias [?.] les conditions pour
organiser une élection crédible ne sont pas réunies", explique José
Antonio de Gabriel, membre de la mission d?observation.
Puis
pour la question fondamentale du troisième mandat, rien n'est réglé.
Lors d'un sommet régional Bujumbura a d'ailleurs obtenu l'appui d'autres
capitales contre le principe de la limite à deux mandats. Parmi les
supporters, le Togo et la Gambie, deux pays dont les dirigeants sont au
pouvoir depuis bien longtemps. La contagion burkinabé ne s'est pas
encore tout à fait répandue.
Britain gets a cabinet rather soon
There
was a little surprise in store for Britons last week, days after the
country's parliamentary elections: they had a cabinet, and it was
all-Tory for the first time in 18 years after David Cameron's party took
331 for the House of Commons' 650 seats . We should be getting used
to Britain's notoriously inaccurate polling by now, after it caused
such a scare in the lead up to what turned out to be a not-so-close
result in Scotland's referendum.
In May polls
had predicted a tight race to the finish with a 90% chance of a
minority. Then again doctors on the island had been wrong on the
princess' due date as well and Poland fared little better, the incumbent
and favorite in Warsaw landing second in first round voting. In the
end political contenders were so upset they quit their leaderships in
droves after earlier expectations had placed Labour neck and neck with
the Tories, and the anti-immigration UKIP in third.
Even
the latter's Nigel Farange quit after losing his seat, his party having
collected a single spot in the House, but this was later rejected by
the party and he was reinstated, to the dismay of UKIP's election
campaign chief, who called him a "snarling, thin-skinned, aggressive"
man that risked turning the party into a "personality cult". The
nationalist SNP, expecting to coast in Scotland, would hold the balance
of power and the mighty kingdom in its hand once more, it was
predicted.
But it didn't, though it did finish
second with all but a few seats in the north of an island divided once
more. A little like the Bloc's, albeit ephemeral, emergence following
the referendum in Quebec, there was nationalist fire left in the belly
it seemed. But the next referendum could be about the entire kingdom's
place in Europe rather than the break of the North, leaving the UK's
political situation to potentially mimic Canada's by more ways than one.
According to a research note by Societe
Generale, Scotland stands to cash in on more devolution, ultimately
paving the way to federalism. Westminster is expected to create "some
procedural changes" after what will be perceived as "Scottish
triumphalism", in order to "prevent Scottish MPs from voting on
legislation that primarily affects England".
In
short, SG says "the UK is rapidly heading towards federalism". Enough
to give food for thought to Cameron's assessment the country "is on the
verge of something special". Is the idea coming full circle? "We've
given federalism to much of the world, now it's our turn to practise
it," opined an author in a letter to the Financial Times.
Canadian
Mark Carney, the governor of the Bank of England, said that in order to
minimize potential uncertainty surrounding such a vote the UK should
hold its EU referendum "as soon as necessary". But the Tory party alone,
which was inches away from a full-blown crisis leading up to the vote,
is quite divided on the issue. Cameron, the first prime minister to be
re-elected since Thatcher, has committed to such a vote by 2017. And
that's when the real work should begin, argues the Economist.
"The
referendum is winnable. Over the next year or so Mr Cameron and his
chancellor, George Osborne, can probably extract enough from their
partners to persuade Britons to vote to stay in," it writes. "Yet that
victory must be just a first step. The real agenda?the one that matters
to Britain?s prosperity and to the EU as a whole?will take longer to
bear fruit. It will also demand a more sustained effort than Mr Cameron
has so far shown".
Une petite victoire
Il
s'agissait d'une petite victoire dans la lutte contre l'ébola, et elle a
été célébrée par une marée humaine s'emparant de la rue pour fêter
l'occasion. Un rassemblement festif social pour mettre fin aux
exclusions et aux quarantines qui ont marqué le plus fort de cette crise
dévastatrice.
Le 9 mai dernier l'Organisation
mondiale de la santé annonçait la fin de l'épidémie dans un des trois
pays directement touchés, soit le Libéria, le pays n'ayant pas
enregistré de nouveau cas depuis mars. Mais le virus poursuit sa marche
dans les pays voisins, 11000 morts ayant été enregistrés depuis
l'automne dernier en Afrique de l'ouest et de nouveaux cas voyant
toujours le jour en Guinée et au Sierra Leone. Alors que les visiteurs
de ces pays restent hautement surveillés, les scénarios de catastrophe
évoqués l'automne dernier semblaient avoir été évités, une réalisation
"monumentale " selon l'OMS, qui poursuivait tout de même ses appels à la
vigilance.
"La détermination à vaincre
l'ébola n'a jamais vacillé" a souligné Alex Gasasira, un responsable de
l'organisation. Alors que la nouvelle permettait au moins pays de
souffler après des moins de mesures sévères pour combattre l'épidémie,
la présidente Ellen Johnson Sirleaf a accueilli le tout avec humilité,
après plus de 4,700 décès. De nouvelles pertes en masse après une
histoire récente baignée dans le sang. "Nous prions pour que le
Liberia ne connaisse plus jamais ça!" dit-elle devant une foule qui
reprit ses derniers mots. Au plus fort de la crise on comptait 400
nouveaux cas par semaine.
Un groupe
d'experts indépendants de l'ONU estime cependant que l'OMS n'a pas réagi
à temps au début de la crise en fin d'été, puisque la réaction initiale
connaissait de graves faiblesses structurelles: «Nous ne comprenons
toujours pas pourquoi les avertissements précoces» lancés l'été 2014
n'ont «pas reçu une réponse effective et adéquate», écrivent les experts
dans leur rapport préliminaire. Faut-il le rappeler, c'est en décembre
2013 que les premier cas ont été recensés, soit près de huit mois avant
que L'OMS ne déclenche l'alarme en août. En plus l'organisation
n'aurait pas «cherché le soutien d'autres agences de l'ONU» des gestes
qui auraient pu «éviter la crise».
Mais la
propagation était en partie, selon des experts, également due aux
traditions culturelles dans les diverses communautés, dont les pratiques
peuvent malheureusement dans ce genre de crise encourager la
propagation d'un virus.
A titre d'exemple,
27 nouveaux as en Guinée cette semaine, dont certains liés au transport
de victimes d'ébola afin de les inhumer selon les traditions. Le pire,
du moins, semble avoir été évité au niveau épidémiologique. Selon des
scientifiques chinois étudiant la propagation du virus, celui-ci aurait
fort heureusement connu des mutations "normales" lors de sa progression,
rassurant ceux qui craignaient qu'il ne se développe plus rapidement en
raison de l'étendue de l'épidémie.
Les pires
scénarios auraient ainsi été évités malgré les quelques ratés de la
prévention qui ont permis au virus de voyager à l'étranger. A l'origine
on avait craint que le virus ne se développe à un taux deux fois
supérieur à la norme. Selon le magazine Nature, les scientifiques,
dirigés par l'épidémiologue Wu-Chun Cao, ont noté 440 mutations dans
leurs échantillons collectionnés au Libéria entre le 28 septembre et le
11 novembre, la plupart étant associées aux parties de gènes qui
enseignent au virus comment s'attacher aux cellules humaines.
That's a crush
It
snowed in Edmonton, again, this week. And for many it was fitting:
perhaps Hell had frozen over after all. As the country focused on the
upcoming October federal election, Canada sure seemed far removed from the previous vote ushering in the Orange crush. A fresh-faced Liberal leader seemed poised to steal the official
Opposition's thunder, tying the fiesty Tories in the polls, the latter
getting a much needed boost on security issues after last Fall's attack
on Parliament. The
NDP looked out of the game, and those polls leading up to the vote in
Canada's most conservative province didn't seem right and looked to some
like those which had missed their mark in the previous election.
Besides, how could a province simply swing that quickly from right to
left.
Sure
Alberta was shocked by the sudden dive in oil prices, but Premier Jim
Prentice prepared a tough and necessary budget to correct the path,
calling the vote a year early to make sure it met voter approval. Who
wouldn't reelect a leader like that? And then, to put it mildly, the
pigs flew, sweeping the unlikely province in that bright orange colour,
ending 44 years of Tory rule, and handing the government in Ottawa a
stunning defeat, its second provincial loss in as many days after the
Liberals held on to power in Prince Edward Island. "I think we may have
made a little bit of history tonight" said NDP leader Rachel Notley,
whose father was the party leader until he was killed in a plane crash
31 years earlier.
"I
believe that change has finally come to Alberta." It doesn't come
often. Before the Tory dynasty of 12 straight electoral wins the Social
Credit party ruled for 36 years. In other words successive bouts of one
party rule. Add the two and that's 80 years of right wing politics in
what was understandably the country's most conservative province, birth
place of the Reform party which heralded the current leadership in
Ottawa. "The province reached a point at which it needed to assert the
mere possibility of regime change, by any means short of dynamite,"
wrote Colby Cosh in Maclean's.
Response in the capital was therefore polite but concerned. After the appropriate public words of congratulations, the more
significant comment by the justice minister suggested the week's caucus
meeting felt everything like a morgue. Across the aisle, the federal
NDP was jubilant, leader Mulcair suggesting "it bodes very well for the
NDP across the country."
The
NDP won nine seats more than the 44 needed to form a majority, the Wild
Rose collecting 21 and the Tories falling to third party status with
10, its leader quitting politics on the spot. Like
his Quebec counterpart two years before Prentice had risked and lost an
early vote, unfortunate considering the slow crawl back of oil prices.
But
the damage was done, a strong TV debate opening Albertans' eyes to an
unlikely alternative, dismissed as recently as in 2012 but suddenly a
fierce competitor in a province where the contender of three years
before had carved an even more conservative
position in the Prairies. The NDP had struck a nerve with its criticism
of deep Tory cuts in a hurting province, while sparing oil companies,
which were now bracing for possible upheaval in Edmonton. Strategist Ken
Boessenkool credited Notley for avoiding the mistakes of her
predecessors and running a "flawless campaign".
Meanwhile
the budget, which called for a historic deficit, huge debt and raised
taxes, "became synonymous with disaster." Disaster is certainly what the
markets and oil business feared, the exchange losing triple digit
numbers as some analysts suggested investors take their oil money out of
Alberta.
Saison des naufrages
En
cette saison des traversées risquées et des grands naufragés un certain
épuisement s'installe aux frontières sud de l'Europe qui régulièrement
voient se déverser des trombes d'immigrés clandestins. Le
seuil de tolérance semblerait avoir été atteint depuis des années,
une certaine indifférence risquant de s'installer malgré tant de misère
saisonnière.
Et malgré tout de beaux gestes
continuent d'avoir lieu, comme celui du 4 mars lorsqu'une flottille de
bateaux italiens est venue à la rescousse de 1000 Libyens en détresse,
une douzaine tout juste manquant à l'appel. C'est là qu'on a droit de
penser que tous les espoirs sont permis pour l'humanité, capable du pire
comme du meilleur.
Mais le pire semble
l'emporter fréquemment sur les eaux de la Méditerranée, où des Chrétiens
auraient été jetés par-dessus bord lorsque demasqués par des
intégristes musulmans. Puis le capitaine d'un bateau rempli de migrants
est accusé par la justice italienne d'avoir foncé sur une navette de
secours lors d'un incident où 800 passagers auraient péri d'un coup.
Entre janvier et avril plus de 1700 personnes ont connu la mort de la
sorte, le nombre de départs ayant explosé depuis le début de l'année,
les gardes côtiers ayant rescapé au large de l'Italie quelques 200,000
personnes en tout depuis un an et demie, un chiffre monstrueux.
Mais
c'est surtout le nombre de décès qui choque, un nombre trente fois
supérieur à celui de l'an dernier à pareille date. Débordée par les
gestes désespérés des dernières semaines, quarante ans après la chute de
Saigon qui avait entrainé les grands départs des boat people, l'UE
s'est réunie en catastrophe, s'engageant à tripler le financement des
opérations maritimes et proposant entre autre une solution militaire à
la crise, ce qui n'a pas toujours bien été accueilli.
Tripoli
regrette entre autre qu'elle n'ait pas été consultée sur la possibilité
d'une intervention militaire visant les passeurs, un geste qui aurait
lieu dans des eaux territoriales entre autre et qui n'est pas sans
rappeler les patrouilles contre la piraterie des côtes de Somalie, un
pays pauvre en matière de garde côtière. Le rapprochement n'est pas si
sot, ce pays aux prises avec les crises interminables de l'après-
révolution ne pouvant guère compter de force navale ou encore de garde
côtière, alors que l'instabilité multiplie les départs. Puis il ne
s'agit pas seulement de la Libye, ou on estime à $170 millions le marché
clandestin, mais de la région entière qui selon l'ONU fait des
migrations actuelles, de ces fuites vers l'eldorado, les plus
importantes depuis des décennies.
Pourtant
plusieurs estiment minces les chances de la mise en application des
solutions avancées par l'UE en avril. D'une part l'objectif d'une telle
mission militaire serait difficile à définir, selon le groupe Stratfor.
D'autant plus qu'il faudra s'entendre sur les pays participants,
plusieurs étant moins défavorables à une solution militaire alors qu'ils
prônent une approche politique à la crise. Celle-ci met d'ailleurs bien
à l'évidence la disparité des approches parmi les 28 états membres - la
plupart sans véritables
frontières grâce à l'espace Schengen, les pays du nord étant
d'ordinaire plus ouverts que ceux du sud, en première ligne.
Parmi
eux, une Italie dont le changement de politique ces dernières années
expliquerait en partie la croissance de la mortalité. Suite à un
naufrage particuliè- rement mortel près de l'île stratégique de
Lampedusa en 2013, Rome avait inité la mission de sauvetage Mare
Nostrum. Celle-ci connut un succès important mais engageait également
des frais de plus en plus élevés pour cette économie souffrante. La
mission fut alors remplacée par l'opération Triton un an plus tard, une
mission plus limitée et opérant plus proche des côtes italiennes. Le
nouveau financement devrait permettre un niveau d'opérations semblable
au précédent, avec plus de bateaux et d'avions, sans pour autant revenir
à la pratique d'entrer régulièrement dans les eaux territoriales du
Maghreb pour tenter d'y détecter les embarcations en détresse. Triton
n'intervenait que s'il y avait un SOS, ce qui était plutôt rare.
La
crise a été bénéfique pour les partis de droite, notamment la Ligue du
Nord italienne, tout en augmentant la témérité des partis de droite à
travers le continent. A quelques jours des élections britanniques, le
partis de droite UKIP sonnait l'alarme en associant l'arrivée des
immigrés clandestins à l'augmentation du risque de djihadisme, un
argument encore sensible quelques mois après l'affaire Charlie Hebdo et
la révélation selon laquelle la police française aurait écarté plusieurs
complots du genre depuis janvier. Certains
politiciens en Grèce, autre pays frontalier à la fois pauvre et avec
une lourde responsabilité commu- nautaire, menaçant de laisser leurs
immigrants déferler sur le continent, une source potentielle de terrorisme, selon Athènes, si l'UE laissait le pays sombrer dans le marasme économique.
Les
organisations humanitaires de leur côté plaident en faveur d'un
meilleur accueil des pays hôtes, condamnant entre autre le traitement
des autorités libyennes et des conditions d'hébergement. Mais alors que
le débat s'enflamme en Europe, il est à peine évoqué par les pays à la
source de la crise, notamment subsahariens. Au long de la côte, l'UE
prévoyait allouer quelques 500 millions $ à l'Érythrée, source de
nombreux départs, un geste que regrettent des observateurs y voient un
appui à une dictature a l'origine des grands départs depuis ce pays
relativement nouveau.
"Par crainte de voir
arriver sur ses côtes toujours plus de migrants, l?Europe tente par tous
les moyens de tarir les départs d?évadés érythréens, explique Alain
Gascon, professeur émérite à l?Institut français de géopolitique. Donner
de l?argent semble la seule réponse que Bruxelles ait trouvée pour
régler le problème. Elle avait déjà commis la même erreur avec le régime
de Kadhafi en Libye par le passé". Une approche qui pour certains est
le résumé de la méthode communautaire choyée face au problème des
immigrés clandestins. Mais il faut espérer que les nouvelles mesures
vont porter fruit car les départs n'ont pas été influencés par les
récits de tragédies en haute mer.
Cette fin de
semaine seulement 3427 migrants ont dû être sauvés au large de la Libye
par les marines italienne et française, un des bilans récents les plus
élevés. Puis quelques heures plus tard on comptait par douzaines le
nombre de victimes lorsqu'une embar- cation transportant 140 personnes a
pris de l'eau.
The unfinished journey
South
Africa's Journey to accomplishments, not the foreigners to "pack their
bags freedom was a difficult one. Even as the country headed to the
polls for the first time 21 years ago after decades of Apartheid, there were concerns the end of white rule would be marked by violence.
The
outcome was surprisingly peaceful, a testament to the country's growth
and maturity, but violent incidents would take place from time to time,
marring some of the great dreaded and feared black on white revenge
clashes, but violence directed toward immigrants who fled persecution
and poverty to take advantage of the country's great opportunities.
The incidents both illustrate the country's high levels of violence and chasmic
inequalities. Clashes began after the alleged call for violence of a
Zulu king reported to have asked and leave", something he later denied,
blaming media. But by then the damage was done, mobs going on a rampage
killing half a dozen and creating a small exodus of terrorized
migrants.
Nigeria, which recently surpassed
SouthAfrica as the continent's richest country, recalled its ambassador
over the incidents. The president of Liberia, which has struggled with
the Ebola epidemic, said she hoped President Zuma would "find the
courage and strength... to lead his people on the right direction in
order to overcome this dark chapter."
This
didn't bode well for the annual Freedom Day National Awards, which
honour South Africans and foreigners alike for their contributions to
the rainbow nation, which were postponed. Instead the country chose to
remember those who had died in the senseless violence. South Africans
did turn out in great numbers in the streets to celebrate diversity and
condemn the attacks, but this is only the latest time mobs fed by
poverty have targeted vulnerable immigrants.
Since
2008, when similar violence killed dozens, some 350 immigrants have
been slaughtered according to observers decrying the government's lack
of action on the file. As evidence they point to the lack of convictions
following such crimes, and impunity after attacks on migrant businesses
in general, a clear tolerance for violence they say.
Pretoria
did dispatch soldiers after the latest flare up to quell the violence,
but marchers in following protests regretted this environment had been
left to fester in the first place. It hardly helped that the official
discourse made a feeble attempt to address it, Zuma spending more
energy condemning the media for making the country "look bad" by
reporting the murder of a Mozambican vendor which was captured in
horrifying images rather than sending a stricter message against this
sort of violence. One of his sons was also reported as saying the
country was sitting on a time bomb and being invaded by foreigners.
The
country's Institute for race relations condemned the government's
"absolute failure" for its lack of action in a country where the
official 24% unemployment rate is suspected of being much higher,
especially among the youth, warning of future attacks against migrants.
Zuma said Freedom Day was " a reminder of how far we've come" but
called on South Africans to unite against xenophobia, adding the country
owed its freedom to the support of Africans from across the continent.
But
this support seemed lacking at a meeting of the Southern African
Development Community held shortly after the incidents, where figure in
particular, the controversial Robert Mugabe, warned other nations they
should refrain from sending their citizens to South Africa. "We, the
neighbours, must do what we can to prevent more people going into South
Africa. If we can do it, we can then try to get those in South Africa
home," opined the current SADC chairman. Some one million of his
countrymen are ironically in South Africa, where they have sought refuge
from his controversial policies and the economic hardships they have
brought over his long reign in power.
Malouines de malheur
L'attaque
éclair dans l'archipel des Malouines est venue, comme on pouvait s'y
attendre, du large, des équipes de cinq commandos des forces spéciales
visant diverses installations des 700 îles si chères à la couronne
britannique. En fin de compte deux îles ont été capturées, une tour de
contrôle et une alimentation de courant militaire ont également été
visées.
Heureusement qu'il ne s'agissait que de
troupes britanniques à l'entrainement selon un compte rendu du Express.
Autant dire que plus de 30 ans après la guerre éloignée de La Dame de
fer, les Britanniques restent plutôt aux aguets près de la côte sud
américaine, où les tensions entre Whitehall et Buenos Aires ont fait un
nouveau bond après le rappel des ambassadeurs respectifs récemment. Les
raisons étaient diverses, l'ambassadeur britannique ayant été convoqué
après les révélations de Snowden selon lesquelles les agents de Sa
Majesté auraient épié l'Argentine entre 2006 et 2011.
Lors
de cette réunion peu amicale le vice-ministre des affaires étrangères,
Eduardo Zuain, aurait averti le diplomate du risque que couraient les
compagnies qui comptaient exploiter les ressources pétrolières près des
côtes des Malouines. On aurait également regretté le renforcement des
défenses de l'archipel ces dernières années, le territoire se prépare à
accueillir deux nouveaux hélicoptères transporteurs de troupes Chinook
et une mise à point du système de missile sol-air.
Presque
en même temps Londres convoqua le diplomate argentin pour obtenir une
clarification au sujet des propos de la présidente Cristina, qui estime
que "le droit international et le dialogue, et non la militarisation,
sont le chemin à la réunion et la souveraineté. Nous verrons les iles
rejoindre notre territoire à nouveau et il ne s'agit pas de prendre ses
désirs pour des réalités".
Sans être au
bord d'un nouveau conflit armé, si près des élections britanniques de
mai, les deux pays sont tout de même de retour à leurs bonnes vieilles
querelles. Pour Londres, l'affaire est d'autant plus classée qu'un
référendum sur la question il y a deux ans était sans équivoque, 1513
personnes votant en faveur de la couronne, contre trois objections.
En
attendant la baisse du prix de l'or noir semble calmer certaines
tensions entourant l'exploi- tation des richesses naturelles, la
compagnie Falklands Oil and Gas décidant de ne pas s'engager dans un
second puit afin de "mieux servir l'intérêt des actionnaires". Plus tôt
la compagnie avait enragé Buenos Aires en faisant une découverte
"meilleure qu'anticipée" au premier site de forage du bassin des
Malouines.
La compagnie entend cependant
poursuivre ses opérations, qui prévoient non moins de quatre puits,
malgré la poursuite en justice du gouvernement argentin. Celle-ci vise
d'autres compagnies britanniques et américaines, soit Premier Oil,
Rockhopper, Edison Intl. et Noble Energy.
Non
seulement estime-t-on à plusieurs milliards de barils le potentiel
pétrolier du coin, il s'agit également d'eaux qui font le bonheur de
l'industrie de la pêche, raison de plus de se tirailler. Entre temps
Buenos Aires augmente la provocation, concluant une entente militaire
avec Moscou, un allié sur la question des iles.
Targeting students
The
blast sent hundreds of students jumping out of windows and running for
their lives, sparking a deadly stampede, their minds still fresh with
visions of horror from a recent campus attack. One was killed and 100
injured in the Nairobi university incident. In the end it was only a
blown electric transformer but the reaction and panic illustrated a
student body on edge days after the bloody campus attack of Garissa.
Students everywhere of all ages increasingly seem to be targeted for
that matter.
While Boko Haram's attacks on education are now
notorious, one year after the disappearance of 219 schoolgirls in Chibok
- their title meaning Western education is forbidden -, schools from
around the world have been the target of militant or extremist attacks
in the last year as various factions seek out soft targets and future
generations of the elite likely to run a country. The trend has in fact
been growing over the last decade.
Last year before the Boko
Haram mass abduction, still unresolved today, some 140 people were
killed in a school attack in Pakistan, including 132 students. The
military- run school was protected by a wall in a country where violence
is rampant not only in the gun-crazy and out of control Northwest
frontier province but in various areas out of bounds to the authorities,
attacks having felled presidents and politicians over the years.
Pakistan's prime minister Nawaz Sharif vowed, not for the first time, to
rid his country of the scourge of terrorism, while the president of
neighboring and often rival Afghanistan said the "time has come" for his
country to work with its neighbor to fight "extremism," which is making
a mockery of local borders, spreading in both lands.
"They're
trying to signal that they're going to strike back at the innocent
because the Pakistani army has been brutalizing and killing their
innocents," said Ebrahim Moosa, professor of Islamic Studies at the
University of Notre Dame. "I think that is the messaging here. The
underlying message is that too many innocent people on our side have
been killed and now we're going to target the most innocent of
innocent."
Earlier in the year what would have been another
massive deadly attack on students at a Pakistani school was only
prevented by the bravery of a young 14-year-old soul, who chose to
confront the attacker, but paid with his life. It is in Southeast Asia
where most schools have been targeted between 2004 and 2013 according to
The Atlantic's crunching of the Global Terrorism database, a fact
perhaps highlighted during the reconstruction efforts in Afghanistan.
Sometimes the terror takes another dimen- sion, such as the
disappearance of 40 students in Mexico a year ago after the bus taking
them to a protest rally was intercepted at a roadblock by the country's
notoriously corrupt local police.
The investigation showed the
students, planning to disrupt an event for the mayor's wife, were handed
to local gangs. They haven't been seen since, sparking a national
outcry. In the crisis in Iraq and Syria it takes the form of ISIS' rule
of terror as young women were kidnapped to be sold as sex slaves. In
Africa children have been serving as frontline expendable soldiers in
crises from the Central African Republic to Darfur.
"Terrorist
attacks specifically targeting children over other non-combatants are
uncommon," noted physicist Robert Johnston in an online compilation of
these sorts of attacks. "The 9/11 attacks represent an increasing trend
in mass casualty terrorism. At the same time policymakers are examing
this evolving threat, they must increasingly consider the threat of
terrorist attacks targeting children." The 2004 Beslan school attack in
Russia was a notable example of this in the last decade, but rare in
the region. More common were attacks in Southeast Asia, some "20 poison
gas attacks on girls' schools in 2009-2010, and 22 poison attacks at
(mostly) girls' schools in 2012-2013, resulting in a total of 2,706
injuries" he compiles.
More recently the attacks have
particularly targeted Africa, becoming Boko Haram's raison d'être.
?They?re attacking what they see as the institutions of culture, and in
particular the institutions of Western culture,? Ebrahim Moosa of the
University of Notre Dame told The Christian Science Monitor following
attacks in Peshawar. ?They see that the process of Westernization begins
at school, so schools that violate strict Islamic education become
targets.? Soon after the Garissa attack, Al-Shabab spokesman Ali
Mohamoud Raghe said, ?the university had been targeted because it was
educating many Christian students in ?a Muslim land under colony??.
But
if terrorists thought they would crush young spirits, think again. The
victims lucky enough to survive an ordeal such as this one have only
come out stronger, drawing inspiring plans after having been given a new
lease on life: "I want some changes," said one Nigerian student named
Blessing. "Like the environment. I want to be a lawyer I want to fight
for justice". "If you educate young girls you educate a nation," said
another among the three who got away from the Chibok mass abduction. "I
want to help by building a school, I want to empower women ."
Promisingly
these messages of defiance abound, and it helps that such noble cause
has a recognizable champion in Malala Yousafzai the youngest-ever Nobel
Prize laureate. Even before her teens the now world-famous figure
promoted the education of girls in the Swat Valley of Pakistan and was
eventually nominated for the International Children's Peace Prize,
before someone tried to kill her as she was trying to board her school
bus in 2012. On the anniversary of the Nigerian girls' abduction,
Malala declared: "One day your tragic ordeal will end, you will be
reunited with your families and friends, and you will have the chance to
finish the education you courage- ously sought."
Holding votes in the Stans
In
the bosom of the old Soviet Union they lie, run by the same people who
ran them then, and who will continue to run them in the near future,
providing a certain comfort to the huge Russian neighbour. But not
forever. So you could be forgiven for thinking little of two of the
Stans running elections, since all but one of them is considered "not
free" or worse by Freedom House.
Uzbekistan, as
neighbour Turkmenistan, is the rare elite of the post communist world,
the cream of the crop of nepotism and corruption, standing in the
exceptional category of "worst of the worst" by the freedom monitoring
group. It hardly mattered then that Uzbeks were called to the polls
last month to "re-elect" (with 90%) the man in power in the Central
Asian country since the fall of the Berlin Wall, Islam Karimov.
?These
elections mean nothing except that despite all the speculation about a
possible transition in power in Uzbekistan, Karimov, 77, is staying,?
Alexey Malashenko of the Carnegie Moscow Center told the New York Times.
There should be no surprise there since the country's constitution
itself, barring someone from running after two consecutive terms, was
largely ignored by Karimov in 2007, as it has been this year.
Uzbekistan?s
government has suppressed all political opposition in recent years,
Freedom House notes in its latest report, adding: "The few remaining
civic activists and critical journalists in the country faced physical
violence, prosecution, hefty fines, and arbitrary detention." The
country has had the ability to top in a number of dubious categories,
the U.S. State Department downgrading Uzbekistan to Tier 3 in its annual
Trafficking in Persons Report in recent years, finding that ?Uzbekistan
remains one of only a handful of governments around the world that
subjects its citizens to forced labor through implementation of state
policy.?
The strongman of Tashkent is the
law personified, since "the judiciary is subservient to the president,
who appoints all judges and can remove them at any time." In the words
of an exiled poet, Karimov is ?a classic dictator who sits on the throne
thanks to the giant machine of state terror against any dissent.?
Neighbor Kazakhstan - also rated 'not free' - could pass as a champion
of rights in comparison, and similarly announced polls of little
consequence this year, only setting up the stage for Nursultan
Nazarbayev's latest re-election.
The
strongman's slightly lesser disrespect for his country's constitution is
owed solely to the fact he is himself enshrined there as ?leader of the
nation?, a title it would be silly to expect him to relinquish. That
Nazarbayev, 74, decided to hold this election this month, one year
early, matters little, if only by adding a little humor to the great
electoral comedy act that has become post-Soviet democracy across the
board in that it was moved up as a result of popular demand and deep
affection for the only leader this generation knows.
In
an oil-rich country hurt by recent price cuts there is some genuine
support for the leader who openly preached "enlightened dictatorship",
but elections now, as those before, have only sought to ?demonstrate
overwhelming support for the leader? rather than tinker with the idea of
real alternatives, according to Nargis Kassenova of the University in
Almaty.
But for all their power, these may
have been these leaders' last fake elections, not because democracy
beckons, but because of their advanced ages. Earlier this year Karimov
sparked Kim Jong-Un-type fears when he disappeared from public view for
weeks, leading observers to speculate who would take the helm.
In
Karimov's possibly more pressing case, earlier speculation daughter
Gulnara Karimova may one day succeed him were dashed after reports of
her house arrest. As for alternatives, they are far and few according to
Steve Swerdlow of Human Rights Watch. ?The succession question looms
large for Uzbekistan because Karimov has so thoroughly eliminated any
political competition and any political process, that many fear there
could be a violent struggle for power when he does exit the scene.?
Keeping pace with the times
There
was a certain quiet dignity, dare we say a small act of bravery,
involved as the remaining soon to be turfed employees reorganized
increasingly depleted shelves in the shuttering mammoth Target stores
while shoppers went about scrounging for the final deals in the chains'
winding days in Canada. There was little joy in the bargains found, if
anything a certain silence enveloped the closing days, quite the
opposite of the Boxing Day-like anticipated frenzy. More like a slow
procession at the wake of retail. Some bored employees played with their
smart phones, is this how they sealed their own fate?
Sometimes
the death was slow and painful, sometimes it was quick and shocking,
like the shuttering of dozens of Future Shop locations leaving employees
locked out on a weekend morning, leaving more empty spaces in the real
estate of failed consumerism, vestiges of North American materialism.
Where had the shoppers all gone? Surely a 0.1% contraction in the last
quarter, some of it due to retail, hadn't had such an impact on the
Canadian landscape.
Had we become less
materialistic? Certainly not, we just expressed it differently, less
frequently in person on location. Two decades after the e are still
dealing with its sweeping impact - albeit opportunities for many -, one
which had been hard to fathom even for specialists. Interviewing a
Canadian ambassador at the OECD in Paris in 1997, a discussion on trade
quickly turned to the pressing matter of the day: "What are we going to
do with the Internet?"
At the time one
industry was starting to experience with it as best it could, the media
industry, throwing up much of its content on the web for free. Years
later it would attempt to go back on that strategy, erecting paywalls
and limiting non-subscriber access to content, without removing it
entirely. This year, paywalls were slowly being removed, a sign the
learning curb has been a slow and painful one, leaving newsrooms across
North America decimated as familiar names disappeared or were forced to
merge, again, with forces outside their usual model.
Numerous
industries were turned upside down by consumer-friendly sites, and soon
applications, from media to music, leading to bands providing their
content for free but hoping to cash in on concerts. Changes also swept
the distribution of books, purchase of travel, not to mention video
stores, a number of former Blockbuster locations remaining empty to this
day. Of the thousands that once dotted the North American landscape, a
mere 50 remain. Fifty? some will marvel, you mean some are still out
there? In terms of leaving spaces empty, little matches the collapse
of the real estate-eating behemoths such as Target and Future Shop,
whose colossal sizes had evicted much smaller tenants to make way for
their gargantuan projects, spaces now sitting empty with few
alternatives to take their place.
The
landscape left behind was bizarre to say the least, one consisting of
Best Buy locations, a company facing bankruptcy in its home country, and
Source outlets, first launched by Circuit City, which has also gone
under in the U.S. The reason they are still operating in Canada and not
down south a further testimony of the major differences between two
retail markets which seem so similar, a lesson Target will remember for
years.
National differences, but still that
huge digital sword of Damocles over retail's head. Where would people
line up on Boxing Day now? Well they'd already been doing this online
for a number of years, where sales started well before the stores
opened, sacrilegiously on Christmas Day. Consumerism was indeed alive
and well. Nothing seemed more true as Amazon was trying out its
Prime Air (no relations to this publication) drone delivery service,
taking on the pizza delivery service with fury. Their trials were taking
place in Canada rather than in the U.S., due to the country's, again
different - in this case more lax - regulations. Though this may change
in the near term as the number of drone-related commercial plane scares
increase.
So the immediate lesson learned
in electronic retail is that people no longer needed to go play with
their gadgets in retail locations before purchasing them online, they
could just as well watch online reviews of the items delivered by
unbiased critics who have become internet sensations, part of an odd but
very real and growing digital celebrity class. The net changes to the
landscape were too numerous to list. Across the country home mail boxes
were being removed, snail mail having perhaps been the first casualties
of the online torrent. And with the development of 3-D printing, were
stores of all sizes facing the threat of disappearing altogether?
Would
we be getting closer to that Azimovian future where people never met,
and shuddered at the very thought of human contact? Well perhaps not
right away, judging by the success of dating sites and apps. Still no
sector appeared safe from radical change. Über was transforming and
infuriating the taxi industry, BnB driving hotel chains crazy, and a
company was even beginning to fill charter plane seats using the same
principle, taking bookings until planes filled enough to fly from
Calgary to Vancouver at a discount. Oddly, that sounded a bit familiar,
like much removed Third World minibuses or people taxis waiting for
their seats to be filled before making their shaky journey to their
dusty destination.
A curious irony as we
continue to try to keep pace with the furious path of progress, to grasp
the continuing revolution launched by the Internet. And some of those
"dinosaur" institutions we thought would immediately join the ranks of
the Simpson's and Zeller's have proven remarkably resilient, using the
internet to reach new previously unreachable clients. A case in point is
the continent's oldest company itself, the Hudson's Bay, which just
enjoyed a big profit boost in the latest quarter, integrating the
recently acquired Saks brand, benefiting from the strength of the US
greenback, but also registering a boost to online business. But the
disruptions may not be over.
"While Future
Shop alone is not the biggest deal, there's no way this is the last
retailer that's coming down," said Mark Rothschild of Canaccord Genuity.
"There obviously will be more, because online retailers are taking a
big chunk out of the shopping dollar."
Un autre drame au Kenya
Comme
s'il n'existait pas encore assez d'histoires d'horreur issues de
l'extrémisme islamique, après des mois de titres criants sur l'EIIL,
Al-Qaida et Boko Haram, un autre groupe est venu terroriser un campus
kenyan à 150 kilomètres de la frontière somalienne. Les coupables ne
laissaient pas l'ombre d'un doute; deux ans après la tuerie d'un centre
d'achat de Nairobi, les Shebabs frappaient une cible facile, faisant 152
victimes et traumatisant une génération entière de jeunes étudiants à
Garissa.
Deux jours après l'attaque de quatre
militants armés, certains sortaient encore des placards où ils s'étaient
réfugiés alors que le pays vivait trois jours de deuil officiel,
encore, et que le président Uhuru Kenyatta promettait une réplique "des
plus sévères" contre le groupe basé en Somalie. Les pères fondateurs ont
"saigné pour cette nation, et nous devons tout faire pour défendre
notre manière de vivre" déclara le chef d'état, avouant que les
planificateurs du massacre étaient "intégrés profondément dans nos
communautés".
Malgré tout les responsables
et leurs complices seraient "traduits en justice". Comme il y a deux
ans, on a reproché au gouvernement de ne pas avoir su éviter l'attaque
d'une si importante institution, le groupe ayant menacé le pays avec de
nouveaux attentats afin de venger l'intervention des troupes kenyanes en
Somalie aux moyens d'une "longue et horrible guerre".
Seuls
deux gardes de sécurité étaient présents sur le campus le jour de
l'attaque malgré les menaces de s'en prendre contre ce genre
d'institution. Certes une offensive de ce genre se tramait, mais comment
l'éviter sur un si vaste territoire? "Contrer le terrorisme est
devenu difficile, car ceux qui le planifient et le financent sont
profondément implantés dans nos communautés et étaient considérés comme
des gens ordinaires et inoffensifs", regrettait Kenyatta. La
radicalisation qui engendre le terrorisme se déroule au grand jour, dans
les écoles coraniques, les maisons et les mosquées avec des imams sans
scrupules".
Dans un pays à 83% Chrétien
mais dont certaines régions sont fortement musulmanes, le pouvoir a
senti le besoin de lancer un message d'unité afin de "faire en sorte que
notre colère, justifiée (...) ne débouche sur la stigmatisation de
personne. Cela ne ferait que jouer le jeu des terroristes".
Les
organisations des droits de l'homme craignent cependant, un peu comme
au Nigéria, que la réplique ne vise tout particulièrement les minorités
somaliennes au pays, où plusieurs sont venu chercher refuge, fuyant les
violences d'un pays sans véritable état. Le rapprochement avec ce pays
de l'ouest africain est inévitable, même si les attaques sont encore
moins fréquentes au Kenya, car les Shebabs condamnent aussi ouvertement
que Boko Haram l'instruction des jeunes à l'occidentale. Des membres de
la faculté font par ailleurs remarquer que quelques 166 élèves manquent
encore à l'appel, craignant qu'ils n'aient été kidnappés par les
militants, une version rejetée par le pouvoir.
Un
chef de la police a cependant soulevé une certaine controverse en
laissant entendre que les étudiants auraient dû s'en prendre à leurs
assaillants au lieu de se laisser abattre "comme des cafards". Entre
temps il n'y a nul doute que l'attaque a démontré la force de frappe
encore importante de l'organisation malgré des années d'offensives
étrangères en Somalie. "Ils gardent les plans d'attaque simples, ils ont
des armes légères mais sont disciplinés et assez bien entrainés, fait
remarquer le chercheur Matt Bryden, ils ont perdu des sources de revenu
mais survivent toujours".
L'opposition l'emporte au Nigéria
Elle
était très mal partie cette élection présidentielle au Nigéria.
Évidemment la crise qui secoue le nord du pays y était pour quelque
chose, reportant le scrutin prévu au début de l'année de quelques
semaines. Puis les bureaux de vote encore ouverts les premiers éclats
ont fait craindre le pire dans le nord du pays, où Boko Haram tentait de
faire avorter l'exercice électoral en multipliant les attaques, faisant
des douzaines de victimes.
L'élection
encore en cours, l'opposition et les observateurs étrangers rapportaient
déjà des irrégularités contre le pouvoir, mais celui-ci parvenait
pourtant mal à garder sa place. Après le prolongement du vote dans des
zones troublées par le nouveau système électoral électronique la
tendance est mise à se renverser, avant d'emporter, une première, le
président sortant.
Plus étonnant encore,
Goodluck Jonathan, le chapeau noir bien planté sur la tête, a comme
Lucky Luke fait ses adieux avant de disparaître vers le crépuscule.
"Aucune ambition personnelle ne vaut le prix du sang d'un seul
Nigérian". Défait lors de scrutins précédents, l'ancien homme fort
Muhamnadu Buhari prenait enfin les commandes de ce qui est devenu le
pays le plus peuplé et le plus riche d'Afrique, une transition pacifique
étonnante en pleine déchirure nationale. Ce dernier n'avait dans le
passé pris les rênes du pouvoir que par la force des armes, avant de se
retrouver renversé par un autre coup d'état à son tour. Dans la chaos
régnant, il y avait là presque une leçon de démocratie à retenir
ailleurs en Afrique.
Pour Jonathan, tel était
le coût de la défaite après des mois de promesses non tenues et
d'échecs liés à la lutte contre Boko Haram, qui déborde à présent les
frontières, ayant entraîné l'intervention de troupes étrangères et de
mercenaires sud-africains. Le pays s'était tourné vers un ancien soldat
pour mettre fin aux horreurs un an après le rapt de 200 étudiantes dans
le nord du pays, lançant une campagne internationale pour leur retour.
Sans surprise Buhari s'engageait dès les premiers jours à s'attaquer au
groupe: "Nous avons un travail urgent et difficile à faire, dit-il. Boko
Haram va vite faire face à la détermination de notre force collective.
Nous engagerons tous nos efforts afin d'éliminer le terrorisme".
Evidemment,
le discours était familier. Les résultats électoraux étaient à l'image
des divisions nationales, le Musulman, Buhari dominant le nord, alors
que Jonathan, issu de la région chrétienne et animiste, protégeait ses
fiefs du sud du pays. Le président sortant "sera sacré héros pour son
geste, a déclaré un porte-parole de l'opposition, les tensions vont
baisser de manière dramatique".
Il s'agissait
sans doute d'une phrase portée par l'allégresse de la victoire, mais on
semblait déjà éviter les tensions de l'élection antérieure, qui se sont
réglées à coup de massacres, faisant 800 victimes. Puis on était déjà
loin des accusations d'irrégularités contre le pouvoir alors que le
scrutin avait encore lieu. Sans avoir témoigné de cas de manipulation
systémique du processus électoral, les observateurs avaient initialement
reçu "des indications alarmantes d'interférence politique" au niveau du
comptage. C'était reprendre les propos de l'opposition, dont les
manifestations ont été repoussées par le gaz lacrymogène des forces de
l'ordre alors que les bureaux de scrutin étaient encore ouverts.
Malgré
ces quelques violences le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a
salué "la détermination" de la population, après un vote malgré tout
généralement "paisible". Buhari s'engage notamment à garder ses
promesses de lutter contre la corruption, qui a poursuivi ses ravages
sous Jonathan malgré quelques petites améliorations. En effet selon
Transparency International le pays n'était plus dans le top 10 des pays
les plus corrompus comme il avait l'habitude de l'être... mais reste
tout de même parmi les 40 pays les plus rongés par ce fléau, un pays de
pauvreté malgré les richesses de l'or noir.
A call for military Arab unity
There
was a sense of regional urgency but also sad familiarity when Arab
countries agreed to form a united military force at a Cairo conference.
Just days before Saudi Arabia had launched air strikes against the Shia
rebel Houthis making inroads in Yemen after ousting the country's
leader, who sought refuge in the neighboring kingdom. They weren't
alone, conference host Egypt sent war ships and pushed for the creation
of a rapid deployment force to react to the increasingly frequent crises
in the region, from Libya to Iraq and Syria, where rapid NATO
deployment had provided food for thought in the last months, after a
previous intervention over Libya years before.
The
main focus of course was Isis, the "destructive" force fomen- ting
"ethnic and religious diversity" in a region lacking none. Analysts
however had no doubt the coordination which made NATO such a rapidly
deploying and ultimately successful actor would take a long time coming
while others wondered whether such a force could specifically be
directed toward the regional outcasts of Iran and Israel.
The
Yemeni air strikes were already showing the regional clash for
influence as he Houthis are largely backed by Tehran. Iran is however an
ally in the war against Isis, sending ground troops to fight the terror
group. This is with the blessing of a Shiite government in Baghdad
close to Iran, which has called for reflection on the pan Arab proposal,
one which has been envisaged for decades in the region but has eluded
often divided countries.
The Egyptian
proposal would call for a 40,000-strong elite force backed by jet
fighters, light armour and warships possibly headquartered in Cairo or
Riyadh. The UN meanwhile encouraged the countries to find a political
rather than a military solution to the longstanding Yemeni crisis
leaving the Gulf nation on the verge of civil war amid rumors of
possible ground intervention by foreign troops.
Mideast
observer Roula Talj said the crisis only underscores an ongoing Cold
War in the region, adding she feared Shia retaliation to the strikes by
Sunni Saudi Arabia, possibly even by minorities around the Gulf in
countries such as Kuwait and Bahrain, where petro-dollars are used to
buy social peace. To some the notion Iran is expanding its influence is
no trick of the imagination. "The idea of a Shiite crescent in the
region has become obsolete,? regional analyst Hassan Hassan tells the
Economist. ?Today, it's a full moon and the Gulf is surrounded." The
Yemeni crisis placed a "spotlight on a growing situation in the region:
a war between the Sunnis and Shiites," said Stratfor intelligence
group, stressing that "In Iraq and Syria, a full-scale war is
underway."
It also pointed out that adding to
the novelty of the intervention of Gulf nations well equipped with US
weapons was America's inten- tion to stay away from the crisis,
implementing a doctrine it is increasingly using elsewhere, notably that
of no longer being the "prime military force in regional conflicts" but
leaving the fighting to others.
"After years
of buying advanced weaponry, the Saudis and the Gulf Cooperation Council
countries are capable of carrying out a fairly sophisticated campaign,
at least in Yemen." This week as it dispatched ships to the region, the
Iranian leadership denounced the foreign intervention in the Yemeni
conflict, while Washington warned Tehran against meddling in the
crisis.
This soon after a framework agreement
had been reached on Iran's nuclear programme, but supreme leader
Khamenei warned there were no guarantees on a final deal and stressed
America's need to remove damaging sanctions. Not everybody was joining
the growing anti-Houthi coalition, Sunni-majority Pakistan declining to
assist by providing ships and planes, no doubt worried about a possible
backlash by its Shia majority at home.
Tristes jours en Tunisie
Même
dans le pays qui a lancé les révolutions, la scène était tristement
familière, et pour certains montrait au grand jour les faiblesses du
pouvoir face aux nouveaux démons de l'après 2011. Mais les événements
tragiques une fois passés, c'est la force d'un peuple qui a surtout été
notée, celle qui avait propulsé le petit pays du Maghreb à l'avant-plan
du monde arabe. La fusillade du musée du Bardo était loin d'être la
première depuis la vague révolutionnaire qui a embrasé la région, la
laissant, comme on le sait, plus susceptible que jamais. Depuis ce
bouleversement deux politiciens ont été assassinés et plusieurs éclats
ont opposé les forces de l'ordre et l'armée aux djihadistes qui
terrassent le petit pays coincé entre la Libye et l'Algérie.
Le
fait de viser des touristes était à lui seul tragiquement familier
puisque même avant les révolutions on avait assisté dans la région à des
scènes sanglantes semblables, notamment à Louxor en 1997 et à Djerba,
en Tunisie, en 2002, portant un dur coup au tourisme. A l'époque cet
attentat avait choqué à la fois en raison de son ampleur, faisant 19
victimes, et vu l'accent du pays - excessif pour plusieurs - sur la
sécurité sous Ben Ali. Le départ du dictateur a certes permis à un
vent démocratique de s'installer, mais a également donné un nouvel élan
aux forces islamistes, dont plusieurs militants ont été libérés par une
amnistie générale.
Les forces armées par
ailleurs semblent avoir perdu certains de leurs effectifs, laissant le
pays moins armé face à une menace djihadistes interne. Selon le
spécialiste américain Geoff Porter, le pays souffre d'être au croisement
d'une Algérie qui connait ses propres problèmes de militantisme, et une
Libye dont les armes ont noyé le Maghreb. Une vingtaine de personnes
associées à une brigade militante ayant des liens à la fois avec l'EIIL
et Al-Qaida ont été arrêtées et il n'en fallait pas plus dans
l'environnement actuel pour renforcer la sécurité dans certains musées
du globe, notamment à New York. Il s'agit de la plus récente attaque
contre des immeubles abritant des objets historiques après le pillage et
la destruction des objets d'art historique dans le nord de l'Irak
occupé par l'EIIL.
La Tunisie a depuis les
révolutions été ciblée par au moins deux groupes islamistes, Ansar al
Sharia et le chapitre local d'Al Qaïda, et un djihadiste tunisien aurait
prêté serment à l'EIIL peu avant l'attaque, supposément après que le
groupe ait exprimé son regret du manque d'activités et Tunisie. L'EIIL a
plus tard revendiqué l'attaque, quelques jours avant de revendiquer
celui du Yémen, faisant plus de 130 victimes. Fait étonnant la Tunisie
est la source externe la plus importante de combattants du groupe
terroriste, quelques 3000 Tunisiens ayant rejoint le djihad en Irak et
en Syrie, dont certains étant revenus semer la terreur. Selon l'Etat
Islamique, il ne s'agirait que "des premières gouttes de la pluie".
Selon
le premier ministre Essid, qui confirmait 21 victimes à Tunis - dont la
plupart des touristes - les militants s'en prenaient à l'économie
nationale en ciblant le musée, situé près du parlement. Le musée aurait
représenté une cible plus facile, par conséquent l'attaque a eu l'effet
d'augmenter la présence policière et militaire à travers le pays qui,
ironiquement, reprend dans une certaine mesure par ce fait des allures
pré-révolutionnaires.
Terrible, mais les
Tunisiens ont déjà vu pire, et n'ont pas tardé à reprendre possession de
leur rue pour dénoncer les attaques terroristes. Deux jours plus tard,
jour d'indépendance, ils étaient des milliers à défiler avenue
Bourguiba, avec drapeaux, fanfares et majorettes, pour remplacer les
éclats du militantisme par la fête du peuple.
"Ces
attentats font tout pour faire avorter nos efforts, nos espoirs d?une
Tunisie meilleure et d?un avenir plus reluisant pour nos enfants, fait
remarquer à France24 une étudiante de 28 ans, mais on veut montrer qu?on
est présents, avec nos voix, avec nos chants pour dire non au
terrorisme". Mais certains participants ne nient pas les efforts qui
devront être fournis afin de sortir le pays de son marasme actuel.
It's Bibi, but at what cost
It
was a gamble that was much criticized at the time and left a current of
bitterness in the aftermath, but it just might have paid off for
Benjamin Netanyahu in the short term. The longer term implications
however may be something to worry about. Defying late polls showing his
left-leaning opponent leading slightly, the Likud leader managed to eke
that tiny margin so crucial to Israeli politics to win a third
consecutive and fourth term, making him the longest serving prime
minister in the country's history.
"Against all
odds we achieved a great victory for the Likud," he said. But the road
there wasn't pretty. After the familiar acrimonious campaign, pitting
security against economic arguments, the incumbent going so far as to
promise there would be no Palestinian state and vowing to support more
controversial settlement developments, he pulled out what opponents
condemned as a desperate and radical card: sounding the alarm on the
"surging Arab vote" threatening the right. Controversial, but perhaps
effective. As the video statement surfaced and opponents railed against
it, participation rates rose slightly, perhaps helping secure the win.
Exit
polls initially showed an election too close to call but the next day
results clearly gave Bibi the win with 30 seats in the 120 seat Knesset.
In Israeli terms that means a few crucial seats ahead of the Zionist
Union opponent (24 seats) but clearly not enough to form a majority
alone. This never happens. But at what cost? In his controversial call
to arms Bibi claimed "the right-wing government is in danger, Arab
voters are coming out in droves at the polls," a statement slammed by
many, including Knesset Member Dov Khenin who petitioned for the ouster
of Likud for a "campaign against voting by citizens belonging to an
ethnic minority " which he said was "crossing a red line of incitement
and racism".
Observers noted electoral
rhetoric can be scathing in the region's only true democracy, but even
Netanyahu may not have entirely meant the outburst meant to whip up the
right-wing base at a critical junction. Indeed days later he seemed to
water down the earlier statement, claiming he in fact wanted a two-state
solution but adding "circumstances have to change", before apologizing
to the country's Arabs, saying he had no intention of hurting them. The
Israeli leader can't entirely retract a statement of this nature as he
will seek to form a coalition with right wing and Orthodox parties and
the centrist Kulanu, still facing the daunting prospect of forming a new
government.
"I don't want a one-state
solution," he said in a US interview. "I want a sustainable, peaceful
two-state solution, but for that circumstances have to change," adding
he is still "calling for a demilitarised Palestinian state that
recognises the Jewish state." For Yitzhak Herzog and his Zionist Union,
hoping to return the left to power after over a decade in opposition,
the loss was hard to swallow. His party, the result of the fusion of
Labor and former peace negotiator Tzipi Livni's party months before the
election, had promised "change" and "hope", calling Bibi's the "path to
despair" in the final stretch.
The
disappointment was doubly felt by the Joint Arab List despite its 14
seats and finishing third - making unprecedented gains for Arabs and
vowing to support Herzog, but ultimately left reeling from the loss and
Netanyahu's statement nothing but terror has resulted from previous
engagements of a two-state solution. The disappointment no doubt reached
a White House already at odds with Netanyahu's leadership after the
prime minister agreed to address Congress without consulting with the
White House.
The administration's reaction
was hardly congratulatory, and suggested things would perhaps would only
get worse before they got better. Presidential spokesman Josh Earnest
said the U.S. was in fact "rethinking", "re-evaluating," and
"reconsidering" its usual support of the Jewish state's stance in peace
negotiations. "That foundation has been eroded," he said, Obama later
adding that prospects for peace now appeared "dim".
Syria four years on
A
picture may be worth a thousand words but it's doubtful one can truly
do justice to the atrocities which have taken place in Syria over the
years, from a campaign of bombing neighbourhoods and entire cities, in
the government 's was against the rebels, to gruesome behea-dings and
live burnings, the terrifying realities of the war against Isis.
No
side was immune to criticism, and there are many sides. But one picture
did give some sense of the scale of the disaster, the night time
satellite image of a barely lit country, after four years of war, sent
back to the stone age, an overview only too reminiscent of that failed,
pariahed state, North Korea, a sure sign of destruction on a massive
scale and failing infra-structures. But four years and over 200,000
deaths later, not to mention millions of refugees scattered across the
region, is it possible some doors are gradually being reopened for that
once reviled regime, which had done the unthinkable of using gas against
its own people?
After months of an air campaign over Iraq
and Syria, US Secretary of State John Kerry dropped the standard line
that the dictator of Damascus had to go, with the admission "in the end
we have to negotiate ", a move that won him little sympathy from Assad,
who simply said US statements did not concern him.
A US
spokesperson later said it was not meant to imply Assad would be part of
negotiations, but as the Syrian conflict, morphed into a hybrid of
bloodshed including the battle against terror, enters a fifth year, it
may be the first, albeit timid, admission Washington, and other Western
capitals, are resigned to living with the strongman, amid a battle
against Isis which has gathered an odd coalition of opponents including
Iran.
While Assad was accused of crossing a line in the sand
which nearly brought him to war against the West, it would seem the
events leading to the more recent gassing of populations, Isis' use of
chlorine gas in Iraq - after weeks of gruesome disseminated videos of
executions - the new war on terror has bought the regime a little
reprieve. Not that Washington hasn't been blaming Russia for being
"extremely disruptive" to the Security Council's ability to restore
peace, U.S. ambassador Samantha Power saying in fact Moscow's moves had
only emboldened Assad to do "almost whatever he wants."
Power
told AP that eventually "his day will come," adding even Russia agreed
Syria should be prevented from becoming a haven for terrorists. Assad's
views on what constitutes a terrorist is enough to confuse matters
however, the Syrian president saying U.S. views would be judged on
actions, not words, and that countries had to stop "political support of
terrorists, stop financing them and stop sending weapons."
Of
course he didn't mean Isis but the rebels battling his regime, rebels
more and more countries are willing to arm. Other capitals rushed to
chime in Assad could not be part of a negotiated process, but there is a
sense they are less determined to secure his ouster, at least for now.
This has saddened the rebels and humanitarian observers , concerned by
the displacement of populations, now spilled in neighbouring countries
from Lebanon to Jordan, which are beyond overwhelmed. UN Secretary
General Ban Ki-moon deplored that "the Syrian people increasingly feel
abandoned by the world as they enter the fifth year of the war that has
torn their country apart".
The World Health Organization called
the country's situation "very worrying", warning aid could be disrupted
by a shortage of donor funds. "In addition to the possibility of a
spread of infectious diseases, chronic illnesses are very widespread,"
the agency's Al Alwan said, adding that in next door Iraq the situation
was also "dangerous". "The spread of diseases in Syria or Iraq will
endanger all regional countries," he added. Nothing captured the
nationwide implications of fours years of war like the satellite imagery
of a before and after nighttime Syria, the latter showing a 83%
decrease in lighting. ?Four years since this crisis began, Syria?s
people have been plunged into the dark: destitute, fearful, and grieving
for the friends they have lost and the country they once knew, ?, said
David Miliband, President and CEO of the International Rescue
Committee. ?Four years since the crisis began, there is at present very
little light in this tunnel.
Over two hundred thousand people
have been killed and a staggering eleven million have been forced to
flee their homes. Syrians deserve much better from the international
community - it is past time to show that we have not given up and will
work with them to turn the lights back on...? There's a reason
Washington may be defensive about the shortcoming of the Security
Council, especially its resolution calling for an end to the crisis. "In
the 12 months since Resolution 2139 was passed, civilians in Syria have
witnessed ever-increasing destruction, suffering and death," said a
report of some 20 organizations on the occasion of the 4th anniversary.
In
fact 2014 was the deadliest year in Syria since the beginning of the
crisis in 2011, when the revolutions of the Arab world were starting to
wind down. "This spiraling catastrophe is a stain on the conscience of
the international community," says the report, which involved
organizations such as Oxfam and Save the Children. Last year alone over
76,000 people were killed in the country, some 18,000 of them civilians.
This isn't including the atrocity next door or accounting for the
disruption of neighbouring countries flooded by refugees of the
conflict. According to the UN there is no end in sight of the plight of
the hundreds of thousands fleeing the violence.
In fact the
number of refugees is expected to skyrocket. For those who have remained
the UNHCR numbers are hardly encouraging, 30% living in abject poverty
as the country suffered economic losses totalling some $202 billion
loss since 2011. Even average life expectancy has dropped to 55. But
many have chosen not to remain, the UN saying it is dealing with its
most serious refugee crisis in 22 years, mostly on account of the
staggering numbers from Iraq and Syria spilling into Lebanon, Jordan and
Turkey.
Une courte papauté?
Benoit
a-t-il lancé une nouvelle vogue papale? Deux ans après avoir pris le
trône du St. Siège le pape François a laissé entendre que son règne sur
les catholiques du monde pourrait déjà tirer à sa fin. Mais plusieurs
n'en sont pas convaincus. Après le court règne de son prédécesseur
Benoit XVI et surtout sa décision historique de se retirer de ses
fonctions célestes, François laissait entendre qu'il pourrait retourner à
ses racines éventuellement, laissant deux papes vivants dans l'attente
de leur successeur.
Il faut dire que celui-ci
semble déjà avoir secoué la hiérarchie comme peu de gens avant lui en
aussi peu de temps, posant des gestes d'ouverture envers les gays et les
femmes tout en condamnant l'esclavagisme moderne envers la technologie.
Ceci dit son amour des fidèles a fait de lui un participant fréquent
aux "selfies" de plusieurs visiteurs. « La culture du bien-être nous
rend insensibles aux cris d'autrui et aboutit à une mondialisation de
l'indifférence,» dit-il.
Cette proximité à
ses sujets lui a valu ces éloges, tout comme sa volonté de vivre plus
modestement, choisissant de rester à Rome l'été ou de se rendre au
travail en Ford. Celui-ci regrette peut-être sa simplicité antérieure,
se disant regretter les jours où il pouvait aller chercher une pizza ou
prendre le métro sans faire des remous. Mais ses déclarations sur les
homosexuels et autres gestes comme le lancement d'une enquête sur la
Banque du Vatican ont certainement créé des ondes de choc pour ne pas
dire ébranlé une hiérarchie plutôt discrète. « Si une personne est gay
et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? »
dit-il.
Ses déclaration n'ont pas toujours
plu aux plus ardents fidèles, regrettant ses citations après l'attaque
Charlie Hebdo, estimant que la liberté d'expression, bien que
fondamentale, n'autorisait pas à "insulter la foi d'autrui". D'autres
ont trouvé étonnantes ses opinions sur la fessée. Plus récemment la
deuxième nation catholique de la planête regrettait qu'il ait condamné
l'augmentation des violences reliées à la drogue en Argentine à titre de
"mexicanisation" de la patrie, ajoutant dans cette lettre aux évêques
argentins: "J'en ai parlé aux évêques mexicains, c'est une question de
terreur". Mais ses tout premiers gestes ont immédiatement touché les
fidèles les plus sceptiques, après le règne du pontife conservateur
Benoit XVI.
En mars 2013, à peine vêtu de
blanc, le nouveau pape s'agenouille aux pieds d'une douzaine de
prisonniers pour leur laver les pieds en déclarant: «Celui qui est au
plus haut doit être au service des autres. C'est mon devoir comme prêtre
et comme évêque. Je suis à votre service.» Le mois suivant il se donne
comme mission de réussir là où son prédécesseur avait échoué, soit de
lancer une grande réforme de la Curie romaine, qu'il critiquera
sévèrement l'année suivante. Il se rendra vite en terre sainte et au
parlement européen. Peu étonnant qu'il sera élu la personnalité de
l'année du Time en 2013. L'année 2015 est déjà jeune mais a débuté
avec la plus grande messe de tous les temps rassemblant six millions de
personnes à Manille.
En ce début de troisième
année, le pape François se dit avoir la "sensation un peu vague... celle
que le Seigneur m'a choisi pour une mission brève". "J'ai la sensation
que mon pontificat va être bref", dit-il, ajoutant qu'en devenant le
premier pape en sept siècles à démissionner son prédécesseur "a ouvert
la porte avec beaucoup de mérite aux papes émérites. Il a ouvert une
porte institutionnelle". La crainte d'une retraite anticipée est
presque palpable au sein de son Eglise: "Je veux qu'il demeure au sein
de nous le plus longtemps possible, fit remarquer le cardinal américain
Timothy Dolan, j'ai besoin de lui, nous avons besoin de lui, l'Eglise a
besoin de lui".
D'autres en avaient tout
simplement le coeur net. Selon le vaticaniste David Gibson le prendre à
la lettre à propos du geste de son prédécesseur est oublier qu'il a
laissé entendre "qu'il serait peut-être le seul (à se retirer) pendant
longtemps". Ce n'était peut-être après tout que la "vague sensation"
d'un pape là encore pour quelques années, ou selon François lui-même
peut-être n'est-ce que : "la psychologie du gageur qui réussit à se
convaincre qu'il va perdre afin de ne pas être déçu, et d'être heureux
s'il gagne".
Selon un autre observateur du
Vatican, le pasteur Antonio Spadaro ce pontificat n'a pas "de date
d'expiration parce qu'il n'est pas prévisible, il s'agit plutôt du
pontificat de l'urgence".
Espoirs de paix kurdes
Au
plus fort de la bataille de Kobane, cette ville syrienne presque à la
frontière turque, Ankara avait initialement préféré dépêcher des soldats
non pas pour éviter la chute de la ville aux mains des islamistes
menaçant son territoire, mais pour attaquer des positions kurdes,
témoignage de l'importance encore attribuée à la lutte contre la
rébellion vieille de trois décennies.
Quelques mois
après ce choix controversé, à une époque où l'occident espérait un geste
militaire turc ferme contre la mouvance islamiste, la branche d'olivier
tendue par le chef emprisonné du Parti des travailleurs du Kurdistan
(PKK), Abdullah Öcalan, n'a pas moins causé la surprise, celui-ci
appelant la rébellion séparatiste kurde à poser le geste "historique" de
déposer les armes.
"Nous nous rapprochons
d'un règlement de ce conflit vieux de trente ans sous la forme d'une
paix définitive, et notre objectif premier est de parvenir à une
solution démocratique", a déclaré le dirigeant rebelle, dont les propos
ont été rendus publics par le député du Parti démocratique du peuple
(HDP, prokurde) Sirri Sureyya Önder en compagnie du vice-Premier
ministre Yalçin Akdogan. "J'appelle le PKK à organiser un congrès
extraordinaire au printemps pour prendre une décision stratégique et
historique de désarmement", a-t-il poursuivi, "c'est un appel historique
à remplacer le combat armé par la politique".
Ainsi
malgré les apparences, les discussions entamées entre Öcalan et le
gouvernement islamo-conservateur en 2012, tout comme le cessez-le-feu de
2013, semblent avoir survécu aux crises qui ont pu mettre le processus
de paix en péril. "Nous avons franchi une étape importante et
historique dans le processus de paix, ajouta Akdogan, faire taire les
armes va contribuer au développement de la démocratie".
Ces
espoirs renaissent alors que les forces kurdes sont engagées dans une
lutte héroïque contre l'EIIL au nord de la Syrie et de l'Irak, où leurs
exploits ont été notables par rapport à une armée irakienne souvent
malmenée par les islamistes. C'est d'ailleurs dans le nord de l'Irak que
se seraient rencontrés des membres du HDP et du PKK, qui y sont
principalement implantés.
Le mois dernier le
président Hollande avait accueilli à Paris des combattants kurdes
associés au PKK en Syrie, geste de reconnaissance d'une organisation
toujours isolée car désignée de terroriste par plusieurs pays.
Ankara
a plutôt bien accueilli les propos de son pénitencier, avec qui elle
avait relancé les discussions après l'échec de pourparlers lancés en
2010 visant à mettre un terme à ce conflit transfrontalier responsable
de 40000 victimes. D'autant plus que certains ont bien à l'oeil le
pétrole de la région de Qandil, fief du PKK.
L'annonce
survient pendant une année électorale alors que le pays est déchiré par
un projet de loi cherchant à renforcer les pouvoirs policiers. Ocalan a
souligné l'importance de la rédaction d'une nouvelle constitution afin
de mener à bien les projets de pacification. La nouvelle n'a pas fait
que des heureux à Ankara, certains députés nationalistes regrettant
l'accueil réservé au processus de paix à titre de "trahison".
Another unexplained death
A
regime isolated for its aggressions, cut off from the rest of the
world, facing shortages and falling behind technologically as a result.
This is how the late opposition leader Boris Nemtsov described Russia in
his final interview just hours before he was gunned down in public a
few feet from the Kremlin. The country saw it all before as a union of
Soviet republics but could then at least count on a few invaded allies
hidden behind its iron, rusting curtain. This time it counts on few but
the most pariahed states. So when Putin said he would take over the
investigation personally this did nothing to reassure concerned
observers.
Putin has denied any involvement, saying
he would hunt down the attackers, and some are suspicious the Chechens
charged in the attack had anything to do with the murder of the
politician. Mind you there is a list of suspects who would have liked
Nemtsov out of the way, from returning pro-Russia nationalist fighters
critical of his stance against the war in Ukraine, to those he accused
of corruption throughout the years, most recently in Yaroslav. But the
fact is President Putin has quite a credibility problem, especially
following this week's revelations he had been planning a move on Crimea
for over a year.
And Nemtsov had blatantly
accused the Russian leader of lying in his last interview. Not to
mention that this is just the latest opponent the regime has rather
conveniently seen disappear under suspicious circumstances over the
years, while it imprisoned media and opposition politicians. The
poisoning death of Alexander Litvinenko, an informant who drew the ire
of the Kremlin, in London nearly a decade earlier, sprang to mind as
soon as news of Nemtsov's death became public. After much confusion this
earlier death was finally attributed to radiation poisoning from
polonium 210, an isotope mostly made in Russia, leading investigators to
two Russians who have denied the charges. The latter, a former KGB
officer and soldier, had previously met Litvinenko for drinks.
But
his wife Marina told CNN Nemtsov's death was particularly shocking due
to its location, a heavily patrolled public area. She said what happened
to the politician is the sort of thing her husband , whose death is the
subject of an ongoing enquiry, had wanted to prevent, notably the
failure of the country from a democratic and human rights perspective.
The year of her husband's death was the same one journalist Anna
Politkivskaya was killed in front of her home. Her reporting on Chechnya
had particularly struck a nerve at the Kremlin. Last year five men were
convicted of the crime, two getting life sentences.
The
previous year a former police officer was convicted of supplying the
weapon but the person who ordered the attack was never singled out.
Journalists have been frequent targets over the years, such as the
editor of the Russian edition of Forbes, who was gunned down months
before journalist, MP and corruption investigator Yury Shchekochikin was
poisoned. As shocking as this would seem he was hardly the only MP to
lose his life well before his time, human rights campaigner Galina
Starovoi- tova having been gunned down in 1998. All those killings
defied explanation.
"It is necessary to
finally rid Russia of the shame and tragedies like the one that we lived
through and saw quite recently," Putin said last week. "I mean the
murder, the brazen murder of Boris Nemtsov right in the centre of the
capital." For her part Marina said she regretted Putin said he would
take over the investigation personally, stressing this would only cause
officials to seek to please him. Nemtsov had certainly in his dying days
not uttered the sort of language to please the Russian president.
"Everything is known now. At first Putin lied, said there were no troops
in Crimea. Then he said there were troops there," he said in the
interview hours before his death. "Today I posted a video of the seizure
of the building ? just a video ? of the Supreme Soviet of Crimea before
deputies arrived and began the so-called free vote for the referendum.
The video shows how the special forces enter ? there are GRU [Russian
military intelligence] and so on. It?s impossible to hide this?"
The
remaining opposition figures may be dwindling, but they are resilient.
Soon after being released after serving a two-week sentence for
promoting a protest rally, the one that eventually became a funeral
march, government critic Alexei Navalny vowed he and others would fight
on. "We won't reduce our efforts; we won't step back," Navalny said.
"That terrorist act didn't achieve its aim; it didn't frighten anyone."
He went so far as to accuse the Kremlin of ordering the assassination.
Critics were encouraged by the heavy turnout of marches to honour the
fallen politician, but figures actually able to threaten Putin's strong
handle of the country are few.
Nemtsov had big
dreams for his country. "We think that to create order in Russia and
overcome the crisis, it is essential to have an important political
transformation and in particular: it is essential to have honest
elections with the participation, of course, of the opposition and the
scrapping of censorship; and end this absolutely wretched, false
propaganda that has simply upturned and consumed the brains of Russian
people," he said. For now things look bleak. The country is a pariah
state anew, facing crippling sanctions from the West which is
threatening more if the teetering ceasefire in Ukraine is shattered.
Meanwhile
Russia is burning through its dwindling rainy day reserves, down 10%
in February alone to some $77billion. Reciprocal travel sanctions
prevented some officials from attending the funeral, bringing another
round of criticisms from the European Union. Russia is looking for
partners to escape the grip of sanctions, possibly finding one in China,
coming to an agreement with Beijing on a gas deal. Meanwhile a Moscow
court charged two Chechens with Nemtsov's death, arrests which have done
nothing to end suspicions. In fact Nemtsov's daughter said she wasn't
surprised the suspects were from the Caucasus, adding she didn't believe
in the investigation.
Putin blamed agitators
for trying to create instability in Russia, but like others Zhanna said
Putin shared political responsibility for her father's death. Even the
Chechen president has cast doubts on the recent arrests, going so far as
to vouching for one of the suspects. For human rights activist Gary
Kasparov the bottom line is Putin represents the "ultimate danger for
everybody".
The poorest president steps aside
Politicians
make a big show of proclaiming to walk in the shoes of their
constituents to better represent them, but few perhaps meant it as much
as Uruguay's outgoing president, the ex-guerrilla fighter who handed
over the keys to his presidential palace without a fight. This for two
reasons, first because he never lived in it, electing to remain in his
one-storey home outside of the capital Montevideo instead, and second
because the country prohibits presidents from serving consecutive terms.
?Politicians should live like the majority
lives, not like the minority,? he once said. ?I?m not poor, I?m sober;
light of baggage; I live only with what is necessary so material goods
don?t steal my freedom.? Known for his rather casual appearance and
progressive - some would say controversial - policies, Jose "Pepe"
Mujica, often called the world's poorest president, stepped down at the
head of the Latin American country with few regrets, if only that he
hadn't managed a number of files as he would have liked to.
He
hopes successor, ally and past president Tabare Vazquez, enjoys more
success tackling files such as education and infrastructure, but leaves
an undeniable legacy, having legalized marijuana, gay marriage and
abortion in his short time in office. Contrary to appearances those
weren't the decisions of a pot-smoking hippy who happens to have an
allergy to ties, drives a beat up old Beetle and donates 90% of his
salary to charity, nor were they always easy, he noted in a BBC
interview, calling pot smoking a plague like alcohol and smoking.
"Some
150000 people smoke (pot) here and I couldn't leave them at the mercy
of drug traffickers. It's easier to control something if it's legal and
that's why we've done this," he said. ?Drug addiction is a punishment.
It?s only worth it to be addicted to love.? The measures themselves
were hardly popular, and didn't enjoy the support of his successor.
Tavarez
must at least be thankful pepe's policies have not altered the small
country's successful economic landscape, enjoying low unemployment and
12 years of consecutive growth, rather notable when compared to its
neighbours' enduring economic turmoil. But the returning leader surely
regrets an abortion policy he had once vetoed.
Upon
taking office he reluctantly pledged to continue the pot legalization
policies of his predecessor but chose to postpone the implementation of
public sales of cannabis, a major part of the legalization plan.
Elected with 53% of the vote last fall (below his outgoing ally's 60%
popularity rating) Tavarez pledged to "dialogue peacefully" with other
groups to "achieve the best public education for our people, to have
quality health care for all, dignified housing".
Mujica,
who had spent 10 years in solitary confinement during the country's
dictatorship, now heads to the Senate but will no doubt keep his daily
rituals of climbing on his tractor to tend to his fields before hopping
into his Beetle to head to Montevideo. He also says he will support his
wife's campaign to become mayor of the capital.
?I?m
a man who thinks the best is always yet to come,? he once said.
Already missed by constituents who wished the electoral laws were a bit
more accommodating and allowed for reelection, his departure will no
doubt bring relief to lawmakers weary of his at times undiplomatic
comments, such as calling FIFA officials "sons of a bitches" during a
troubled World Cup marked by star striker Suarez's teeth marks or
unloved Argentinian president Kirchner "an old hag". Not always classy,
but others have been called much worse things by lesser people.
En venir à la paix au Mali
La
catastrophe du vol d'Air Algérie 5017 en juillet dernier l'avait
rappelé, le nord du Mali constituait encore une zone de guerre
difficilement accessible. On l'avait presque oublié. Ce n'est que
récemment que le gouvernement malien et certains groupes ont paraphé le
texte de projet d?accord de paix au Mali, cet accord de paix tant
attendu, après des années d'une crise qui avait fait craindre
l'expansion du conflit dans la région et exigé l'intervention d'un
nombre de pays dont la France. Mais l'attentat de Bamako cette fin de
semaine, faisant cinq morts et revendiqué par un groupe islamiste, a
rappelé la multiplicité des acteurs, dont certains restent déterminés à
poursuivre la lutte armée.
L'entente de février
appelle à reconstruire cette frêle unité nationale en respectant
l'intégrité territoriale et, surtout, en tenant compte de la diversité
ethnique et culturelle du pays. Le 19 février le Mouvement national de
libération de l'Azawad, le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad, le
Mouvement arabe de l'Azawad, le Mouvement arabe de l'Azawad-dissident,
la Coordination pour le peuple de l'Azawad et la Coordination des
Mouvements et fronts patriotiques de résistance, se sont finalement
entendus sur une déclaration prévoyant la cessation immédiate des
violences.
Ca fait beaucoup de partants
mais c'est l'arrivée qui compte. Alors que l'intervention de Paris a
porté un dur coup aux groupes qui se disaient associé à Al-Qaïda en
2013, certains rebelles djihadistes poursuivent encore leurs attaques
contre les populations locales et les forces militaires en présence dans
la région saharienne.
Puis même si les
représentants des mouvements de l'Azawad étaient présents à la
cérémonie de signature, ils ont refusé de parapher l'entente, se disant
vouloir plus de temps et exigeant un statut spé- cial pour l'Azawad.
Au moment même de l'entente des manifestants dénonçaient déjà la
"mascarade" d'Alger, lors d'une mobilisation à Kidal. Les incidents
n'ont pas eu lieu sans violence, une mine faisant sauter un véhicule du
Mouvement, tuant trois personnes, un rappel des crises fréquentes dans
le nord désertique du pays. Dirigeant du Mouvement, Bilal Acherif
estime l'accord précipité, exigeant une reconnaissance politique plus
prononcée de l'Azawad.
Ce dernier demande "un
délai raisonnable " afin de consulter la population, faute de quoi
l'accord "a peu de chance d'être appliqué sur le terrain". Mais
l'entente n'est pas dépourvue d'objectifs louables, prévoyant un partage
des richesses - entre autre l'exploitation des ressources minières et
naturelles -, la création de polices mixtes, la reconnaissance du mot
touareg Azawad, l'organisation d'élections locales dans les 18 mois, et
prévoit une certaine autonomie des régions du nord.
"C?est
un bon compromis qui est aussi un document qui ouvre un processus,
celui de la mise en application qui va durer, qui va aussi être
difficile, certainement, estime pour sa part Pierre Buyoya, haut
représentant de l?Union africaine pour le Mali et le Sahel. Mais au
total, ce sont tous les Maliens qui gagnent si cet accord est signé par
toutes les parties."
Une autonomie mais pas
d'indépendance et pas de dévolution ou même de fédéralisme, ce qui
n'émeut pas bien les habitants du septentrion sablé, qui étaient allés
jusqu'à déclarer la sécession il y a quelques années, armés jusqu'aux
dents à la suite du pillage des dépots militaires d'une Libye en pleine
crise.
En fin de compte c'est la résistance
aux projets d'application de la loi charia qui avait fait éclater le
projet. Mais le risque de l'islamisme radical reste encore d'actualité
entre les dunes, sachant amplement profiter de toute instabilité
régionale. Et celle-ci persiste comme en témoignent les événements de la
fin de semaine. Quelques jours plus tôt, le gouvernement avait même
exigé le report d'élections locales et régionales en raison de
l'instabilité ambiante. Malgré ce climat, la rébellion touareg
commençait cette semaine une réunion cruciale sur l'entente d'Alger.
Conquering the fear
These
days it's not exactly what the headlines scream out. A recent study on
what is killing Britons showed coronary diseases followed by cancer and
respiratory illnesses were the most likely culprits across the pond.
Somewhere near the bottom, murder. A National Health Service survey put
war at the very bottom of the ladder, a topic more likely to monopolize
the news flashes. Indications are North American studies reveal largely
the same outcomes. And the number of homicides have been slipping across
the board both there and in North America. New York City recently went
nearly two weeks without a murder, a first since the 70s.
Within
this slipping homicidal minority you will find terrorism, or acts some
governments hesitate to call terrorism, the attention grabbers of the
current period marked by a fairly novel concept, that of radicalization,
a term now widely used. You wouldn't know these incidences were so
rare as there have been daily reminders of an environment of terror that
in a way harkens back to that troubling period which followed 9-11.
Last weekend yet another jihadist group, Somalia's al-Shabbab,
responsible for the attack of a Nairobi shopping mall which killed
dozens, called for similar attacks against Western targets, including
the West Edmonton Mall and the Mall of the Americas as well as similar
shopping meccas in the UK and France.
Days
Earlier terror had struck usually peaceful Denmark, whose role during
the cartoon controversy of nearly a decade ago had been recently
highlighted in the Charlie Hebdo attacks. The Valentines Day Copenhagen
attacks occurred at two locations, a synagogue and an event on free
speech, killing two and injuring half a dozen, including a French
ambassador whose government rushed to call the attack an act of
terrorism. On the eve Halifax police arrested individuals they said
were imminently planning an attack on a popular mall, but declined to
call it terrorism due to what they considered a lack of ties to
religious or cultural motivations.
Whatever
you want to call it, they were planning murder, targeting soft, public
targets, a cornered 19 year old deciding to take his life during the
arrest instead. In this case police were praised for making timely
arrests. In the Danish and 2014 Canada attacks however, authorities
admitted people they were watching but gave no indications of getting
ready to act had caught them by surprise. The challenges are now
familiar: how do you keep track of low-level suspects 24-7? Most
murders in the West usually involve people known to the assailants, or
are gang and drug related.
According to a 1993
U.S. Justice Department report 80% of murder victims knew their killers
and 16% were related to their killers. A 2009 FBI report had 53% of
victims knowing their assailants, 24% being family members. The recent
attacks and plots however involve the unsuspecting general public. As a
result 64% of Canadians said they fear a terror attack. It's not hard to
see why, considering ongoing separate trials against people accused of
wanting to blow up a train in Ontario and the BC legislature. The
Halifax plot was said of involving Columbine sympathizers. Was it
Terrorism? The use of the term itself wasn't devoid of confusion.
The
Canadian government insisted the Halifax plot was not terrorism, unlike
the October attacks. Critics were unsure on both counts, saying the
latest plot had all the hallmarks of terrorism while mental illness was
seen by some as having had an important role in the October attacks,
notably the culprit's mother: "For me mental illness is at the center of
this tragedy," rather than terrorism she told a reporter. There are
other rather more fearful communities in the aftermath of Europe's
attacks, Jewish communities which have been heading out the door in
countries such as Belgium and France, and when not doing so were being
encouraged by Israeli prime minister Benjamin Netanyahu to do just that.
Rabbis struggling to hold their dwindling communities toge- ther say
they regret the statement, adding they've heard it all before.
Rabbi
Bent Lexner told CNN former leader Ben Gurion had uttered similar
warnings in the past, religious leaders responding they discouraged the
practice of leaving out of fear alone. Soon after the 70th anniversary
of the liberation of the death camps, calls for Jews to flee held a
haunting significance. As did the desecration of a Jewish cemetery in
France, a repeat of previous incidents in the past. Fearing retribution
for an act done, in terrorism's twisted logic, in the name of their
religion, members of Muslim communities have also feared attacks, a
North Carolina community wondering whether a hate crime wasn't behind
the killing of three students killed on the campus of North Carolina
University. During a long-planned anti-extremist conference which took a
greater significance after the recent attacks, President Obama stressed
people "must refute the notion that groups like ISIL somehow represent
Islam because that is a falsehood that embraces the terrorist
narrative."
The contrast between the
approaches of the Canadian and US governments couldn't be clearer after
Obama not only refused to tie terrorism to religion, namely Islam, but
caused some controversy reminding an audience of the "terrible deeds"
committed by other religions, including the Crusades. But Obama wasn't
without critics at home, even from within his own party, a now familiar
scenario even if his popularity has been climbing somewhat. "You look at
the vast majority of terrorist attacks that are being committed around
the world, there's one common element and it is this radical Islamist
ideology," said Democrat representative Tulsi Gabbard of his home state
of Hawaii. Faced with the new threats, Canada and Denmark looked to beef
up police and intelligence agency powers, a Canadian bill gathering 82%
of public support as new Defence Minister Jason Kenney warned of
possible future attacks. But 69% of Canadians also stressed the need for
greater oversight.
And despite their best
efforts, only half of Canadians thought their police forces could
protect them from attacks, despite the apparent recent success. This
week the discovery of a tunnel near the sight of Toronto's Pan Am games
and the Paris overflight of drones were all analyzed through the prism
of possible preparations for terrorism. Police later said the two series
of incidents did not represent a threat but looked for those
responsible for the tunnel and arrested three journalists responsible
for the drone incidents. At the same time, the FBI swooped in to arrest
three people it said planned to travel to Syria to assist ISIS, but
planned to target the US if they were prevented from doing so. In Quebec
authorities feared six youngsters had gone to the region to join ISIS,
whose social media campaign has been successfully luring them. Observers
warn more troubling times may lie ahead, as more would be fighters are
prevented from getting to the region, or when hundreds of Westerners
currently waging war on the side of ISIS eventually decide to return
home.
Un cessez-le-feu coupé court
Il
faut l'avouer la photo de l'annonce d'un cessez le feu n'était pas
convaincante, Poutine et Poroshenko se tenant crispés sur les côtés,
cernant des dirigeants européens beaucoup plus souriants. Les
antécédents étaient guère plus encourageants, des tirs s'étant moqués
des belles paroles des capitales. Les chances de paix en Ukraine
étaient-elles plus prometteuses que celles du sud Soudan ou de la Corée
du Nord, des appellations géographiques bien révélatrices?
L'annonce
à peine faite, les optimistes mangeaient déjà leurs stylos, les gestes
violents dans l'est chaotique du pays se poursuivant sans gêne pendant
qu'à Kiev on marquait le premier anniversaire de la tuerie de
manifestants qui avait précipité le départ du pro-russe Yanukovych.
D'ailleurs un jour après ce qui aurait dû être le début du cessez le feu
Kiev annonçait la chute de la communauté stratégique de Debaltseve aux
mains des séparatistes pro-russes. Cette communauté n'aurais pas fait
partie de l'entente, exception qui fit boule de neige. Dans ces
premières 24 heures cinq soldats ukrainiens ont connu la mort.
L'entente
de Minsk est presque aussitôt devenue synonyme de plaisanterie. L'ONU
n'avait pas encore eu le temps de voter sur un projet de résolution en
faveur des accords. Presque d'un même souffle le Conseil de sécurité a
fait un appel à la cessation des hostilités. De la comédie de haut
calibre. Quelques jours plus tard les regards semblaient se tourner vers
Mariupol, autre ville ukrainienne dans la mire des rebelles. Tandis que
Kiev, dont les troupes battaient à nouveau en retraite, faisait appel
aux troupes de l'ONU, le Canada et certains pays européens
alourdissaient les sanctions, des gestes qui n'ont que provoqué Moscou.
"Nous
espérons qu'Ottawa va réfléchir aux conséquences de ces actes qui ne
vont qu'alimenter la confrontation armée en Ukraine," déclara le
ministère des affaires étrangères. Alors que Moscou se retrouve bien
isolée au sein de ce combat, elle ne cesse de poursuivre les gestes
provocateurs, envoyant ses chasseurs survoler le pôle et un bombardier
pénétrer l'espace aérien britannique, où il a promptement été escorté
par des avions de la RAF. Selon le vice ministre des affaires étrangères
et ancien diplomate à Ottawa Vadym Prystaiko, on pourrait en venir à
une guerre totale avec la Russie. "On peut bien voir qu'ils n'arrêtent
pas, dit-il des Russes, ça ne prend pas un génie pour voir ce qu'ils
tentent de faire, soit de marquer plus de points stratégiques".
Même
les manifestations pacifiques ne sont plus épargnées par la violence.
Cette fin de semaine l'explosion d'une bombe à Kharkiv a fait deux morts
lors d'une manifestation en faveur de l'unité nationale. Il s'agissait
d'une des communautés de l'est qui ont jusqu'à maintenant respecté la
trêve. L'entente de Minsk n'est pas encore tout à fait morte, le
gouvernement et les rebelles ayant procédé à un échange de 191
prisonniers, et alors que le calendrier en vue du retrait des armes
lourdes semblait compromis à première vue, les deux camps ont posé des
gestes positifs en ce sens cette semaine, mais s'annonçaient prêts à
revenir en cas d'échec.
Cause perdue somme
toute? Selon l'OSCE les combats auraient perdu de leur intensité depuis
le début du cessez-le-feu malgré les apparences. Pendant ce temps
Poutine jugeait les chances d'une guerre totale avec son voisin plutôt
faibles, le résultat serait selon lui "apocalyptique" mais il
s'engageait à ne jamais lâcher prise sur la Crimée. Puis la Russie
menace à nouveau de couper l'alimentation en gaz si Kiev ne règle pas sa
facture.
Retour sur le Darfour
Éclipsée
par la crise du voisin sud soudanais, la tragédie sans bornes de
l'ancienne patrie, et de cette région qui jadis avait attiré les
projecteurs du monde entier, le Darfour. Et celle-ci se joue sur
plusieurs fronts, d'une part la poursuite des atrocités, puis l'oubli,
celui qui a presque pardonné au dictateur de Khartoum la nature de ses
nombreux crimes. Car alors que le groupe Human Rights Watch rapporte une
nouvelle série de cruautés, encore une fois contre les plus faibles et
les plus démunis, les grandes puissances sont près de pardonner les
péchés d'Omar Béchir.
En février le groupe
américain des droits de l'hommes rapportait le viol de 200 femmes et
jeunes filles dans la seule communauté darfouroise de Tabit. Les forces
gouvernementales pointées du doigt auraient posé ce geste odieux et
lâche en 36 heures à peine. Selon un porte-parole du ministère des
affaires étrangères, Yusuf Kurdufani, le rapport "est une tentative de
ressortir un sujet qui avait été classé depuis longtemps après que le
monde ait été convaincu de son manque de crédibilité".
La
réaction est familière et rappelle celle du même gouvernement en
décembre lorsque la Cour criminelle internationale avait mis fin à son
enquête sur les atrocités au Darfour, le régime accusant l'ONU d'avoir
tenté d'"humilier" le pays. Béchir peut compter sur l'appui de nombreux
dirigeants africains, qui font appel au retrait des accusations de
crimes de guerre et de crimes contre l'humanité portées contre lui.
Les
accusations remontent à la violence post électorale de 2007 au courant
de laquelle 1000 personnes ont connu la mort. Les dirigeants du
continent ne font pas dans les détails, ils reprochent tout simplement à
la cour se s'acharner sur les Africains. Ils veulent également que l'on
épargne le vice président kényan William Ruto, également accusé de
crimes sérieux.
Oubliée après la séparation du
pays, puis le conflit qui s'est emparé du sud, la crise au Darfour
n'est pas moins sévère, l'ONU faisant état de plus de 40,000 déplacés
depuis décembre, lorsque le gouvernement a lancé sa plus récente
offensive contre le groupe qu'il combat depuis 2003. Environ 300,000
personnes ont connu la mort depuis 2003 et plus de deux millions de
personnes ont été déplacées par les violences. Le pays est à quelques
semaines de ses premières élections depuis la déchirure avec le sud,
geste que ne semble pas regretter Béchir, malgré les conséquences
économiques, en entrevue à France24.
En prime
les Etats-Unis indiquaient récemment qu'ils étaient prêts à éliminer
certaines sanctions contre le régime, causant une certaine surprise en
occident. En attendant le vote le pays est marqué par une censure sans
précédent, notamment la saisie d'une douzaine de journaux selon
Reporters sans Frontières.
«Ces saisies
massives et indiscriminées constituent un acte de censure insoutenable,
selon Cléa Kahn-Sriber, responsable du bureau Afrique de RSF. Le
gouvernement semble vouloir empêcher tout reportage qui pourrait faire
débat.? Quatorze candidats se mesureront à Béchir, mais celui-ci devrait
être ré-élu sans surprise, ce qui fait de l'élection "de la simple
propagande" selon le dirigeant rebelle de l'Armée de libération du
Soudan.
Poor Union Jack
The
sun would never set on the empire, not with a flag that looks a bit
like one remaining on a number of national banners worldwide. But a
number of countries are now looking to lower their Union Jack carrying
flag, and Fiji is just the latest to join the list. Half a century after
Canada did the same nearby Australia and New Zealand are also fiercely
engaged in their own flag debate, the Kiwis looking to replace a banner
fairly similar to Australia's, in a year's time.
After
a tense Scottish debate and referendum which launched wild speculations
about the look of the Union Jack after possible separation of the
northern end of the island, Britons may feel like war is being waged on
their beloved banner, but only because it remains a visible part of
national, territorial and provincial flags across the world, from
Bermuda and Manitoba to Hawaii and across the Pacific, where a number of
small nations had preserved the flag as a part of their heritage but
are now having second thoughts.
In Fiji, where
former coup leader and current prime minister Frank Bainimarama is
determined to foster national pride and unity arguments for preserving
the colours of empire have echoes of Canada's own riotous debate 50
years ago, namely preserving the memory of those who had died carrying
it to battle.
A mere 20 years after the end of
a costly WWII, some booed the rising of the new banner now so widely
embraced as Canada's most visible symbol. Though debate has surrounded
the lack of federal spending to mark the event, some arguing this was
due to a Conservative government's regret the colours reflected the
rival Liberals' colours too much. A case in point perhaps is the fact
the ruling Tories allocated a total of $50,000 to celebrate the
anniversary, while the Liberals built an entire political rally around
it, former PM and all.
The Recently-elected PM
in Fiji says it's high time the country shed its colonial ties and
grant itself a truly national banner. "They are the symbols of the
colonizer," he said. "But they are not symbols that are relevant to any
Fijian in the 21st century. And they should go."
Like
Canada decades ago Fiji and New Zealand have sought public input into
the projects but the government was choosing to ignore a petition
calling for a referendum on a new flag, rushing to have a new banner
raised by October, to mark the 45th anniversary of Fiji's independence.
"Fiji
intends to lead the way by adopting a truly authentic expression of who
we are and where we are, rather than honour someone else's flag," the
prime minister said, adding "this initiative is in no way a repudiation
of (the Union Jack)". As Australia was celebrating its own Australia
Day, the debate surfaced there as well in an opinion piece which
similarly called for the shelving of the Union Jack.
Targeting IS
This
was the town that many said would make or break the offensive against
Isis. There isn't much left of it, but the West barely contained its
temptation to cry out victory after 112 days of continuous and bloody
fighting in Kobane, in northern Syria. At least in this battle. Amid
reminders by military offi- cials these sort of conflicts aren't
resolved solely by air power came a rare admission by purported Isis
fighters caught up in much of it that the coalition's airstrikes played a
large part wrestling the town away from the insurgents, a small victory
as the battles across Syria and Iraq rage on.
The
signs were encouraging that the Sunni group was starting to be worn down
after months of fire from above and offensives by bolstered Iraqi and
Peshmerga fighters who dared face them on the ground. In an interview
with media in Syria, Isis fighters claimed military planes had
continuously buzzed overhead in Kobane, targeting everything from
buildings to motorbikes, leaving little standing and ultimately forcing
them out. They vowed to return, and this week some reports had them
attacking nearby communities soon after Isis was driven out of the
northern Iraq town of Mosul.
If there was any
doubt the battle against the bloody militant group would go on well
into the new year it was squashed this week when the U.S. president
sought authorization from Congress to pursue its military action,
seeking support from the legislature to continue the onslaught from
above while opening the way for some limited military ground
intervention, a first he had hoped to avoid under his administration.
Isis has over time become a trademark of militancy and terror, a brand
for the worst of humanity as al-Qaida once used to be. In the chaos of
crumbling Yemen they seek to grow from their modest base and capitalize
on the Sunni population's resentment toward the rise and power grab of
the Shia Houthi group.
In Libya a group
claiming to represent Isis claimed responsibility for a number of
attacks, most recently of a media outlet, seeking to take advantage of
that country's instability as well. Even in Nigeria, its black flag was
flown by Boko Haram fighters as the Islamic group pursued its offensives
in the volatile northeast of the country and throughout the region, in
neighboring countries such as Cameroon. The flag also appeared on food
aid packages of global aid agencies. But nowhere was its brand of terror
more visible than the now familiar but always shocking videos of
captives being executed, in increasingly gruesome fashion.
The
very public details of these executions and unwillingness to compromise
have been a draw for the world's most ruthless killers, a valuable
publicity campaign well received by would-be djihadists looking to join
the fight. "It's the violence that acts as a magnet," says Janice Stein
of the Munk school of global affairs. "It glorifies the movement, it's
effective in recruiting, it's effective in fundraising and it's
effective in burnishing the reputation of the Islamic State as the
standup group in the region that defies the West." But did it go too
far with its latest executions, bringing Jordan to declare war on the
group, execute its own Isis captives and send its jets into action
immediately while supportive crowds praised the regime in large
protests?
A country which had shied from
military action since the Second World War, Japan, was equally shocked
by the execution of two of its hostages, and used uncharacteristic
rhetoric proclaiming it would pursue the group relentlessly, perhaps its
most aggressive language in decades. Observers say the group is in
retreat in some parts, but doubt the war is nearing its end. "We're
seeing a lot of signs from them they're desperate," Scott Stewart of
Stratford said following Kobane fighting which claimed hundreds of Isis
militants, some 6000 having been killed overall by the air
campaign according to U.S. Officials. "It's clear the air war has done
severe damage to their manpower".
But Isis may
still have anywhere between 9,000 and 50,000 fighters according to
estimates, leaving plenty to continue attacking the region, and despite
efforts by many nations to curtail their travel, foreign fighters have
been streaming to the region, perhaps even as many as 20,000 according
to U.S. intelligence. The FBI admitted this week its abilities to
prevent Americans from travelling to and from the region and track
suspects was limited, blaming a lack of intelligence assets in the
volatile area. Hence the insistance of some in the military community a
ground involvement may ultimately be needed to end the threat of Isis.
The
recent successes against the group "don't mean Isis is on the verge of
collapsing," stressed retired author and retired US Army officer Peter
Mansoor. In one of his final interviews outgoing Defense Sec. Chuck
Hagel was another official not to exclude the possibility the U.S. may
eventually have to send some ground troops to the region. "We're not
there yet," he said. "I think (beating Isis) may require a forward
deployment of some of our troops". Sentiments also echoed by Joint
chiefs of staff chairman Martin Dempsey. Obama meanwhile sought to
reassure Americans this week about the nature of his gesture. "I'm
convinced that the United States should not get dragged back into
another prolonged ground war."
His attempt to
obtain the authorization, while largely symbolic, caused reactions on
both sides of the aisle, Republicans decrying his refusal to consider a
long term ground involvement, while Democrats regretted he opened the
door to even limited ground involvement. Ground action has already been
reported, Canadian special forces training Iraqi troops having on a
number of occasions returned fire, killing insurgents. US troops on a
similar mission in an Iraqi airbase faced the same prospect as Isis
militants neared this week. But some are confident the battle against
Isis is being won. Iranian General Qassem Suleimani said this week Isis
were fighters "nearning the end of their lives," a reminder of the odd
alliances forged in the fight against the jihadists.
Pour de bon au Sud Soudan?
Tiendra,
tiendra pas? Après cette petite lueur d'espoir à l'horizon suite à
l'annonce du tout dernier cessez-le-feu au Sud Soudan, un peu plus d'un
an après le début des éclats au sein du dernier né des pays du globe, le
doute s'installe déjà. Il s'agit après tout du septième cessez-le-feu
en un an. Le conflit a été quelque peu éclipsé par la brutalité des Boko
Haram et de l'ELIL, mais n'a pas fait moins de victimes, environ 10,000
et plus d'un million de déplacés.
A
l'origine de la dispute, la déchirure du parti au pouvoir et le renvoi,
quelques mois après la formation du tout premier gouvernement, du vice
président Riek Machar, qui a aussitôt pris les armes contre Salva Kiir
et sa collection de chapeaux cowboy.
Après
des mois de tergiversations, les deux camps se disaient prêts à
appliquer des accords de paix vieux de quelques mois, afin de mieux
distribuer les postes clés. Kiir préserverait la présidence alors que
son ancien bras droit reprendrait son poste, faut-il le croire, sans
rancune. Les cannons devaient alors se taire jusqu'au début mars au
moins, période prévue pour la finalisation de l'entente.
Un
gouvernement d'union nationale pouvait en théorie voir le jour en
juillet, à temps pour le 4ème anniversaire de cette indépendance
troublée. Tant de violence en si peu de temps. On n'en est évidemment
pas à la première entente, mais la menace de sanctions traduit
l'impatience, l'exaspération accrue des voisins. Le calendrier à peine
sec, certains exprimaient déjà leur scepticisme au sujet des
pourparlers.
"Si le gouvernement respecte
l'entente alors il y aura une baisse de la violence, livrait à l'AP le
porte parole des rebelles Lul Koang, mais s'ils gardent le même
tempérament les combats vont se poursuivre". "En l'absence de la
menace d'interdictions de voyage et de gel d'avoirs, les partis engagés
ne verront pas le besoin de modifier leur comportement, estime à son
tour l'analyste Justine Fleischner, en attendant la population du Sud
Soudan fait les frais du conflit".
Il y a
tout de même de quoi espérer un parcours différent après les ratés
précédents, estime Lesley Anne Warner du King?s College à Londres,
soulignant la fin de la déchirure qui avait divisé le parti au pouvoir,
mais le processus devra éviter les erreurs du passé, notamment le manque
d'attention porté aux intérêts de la population.
Puis
il demeure l'épineuse question de la réconciliation après les abus de
droits de l'homme des deux parties, de manière à faire craindre la
possibilité d'un nouveau génocide 20 ans après celui des Grands Lacs.
Entre temps l'Union Africaine a retardé la publication d'un rapport qui
devait faire état des violations humanitaires durant le conflit, jugé
susceptible de faire couler le processus de paix.
Les
membres du parti du Mouvement de libération du peuple soudanais se
disaient heureux des premiers pas, prometteurs selon le dirigeant de la
délégation en Tanzanie, où les pourparlers clé ont eu lieu. "Il s'agit
d'un pas très important vers l'unité de notre peuple et la résolution du
conflit," selon Daniel Awet Akot. Mais le cessez-le-feu à peine signé,
les tirs reprenaient entre les deux camps, laissant peu de place à
l'espoir.
Bonne idée, mauvaise exécution
Beijing,
voilà la ville qui pourrait être l'hôte des Jeux d'hiver de 2022, une
absurdité perdue dans la pollution pékinoise que tante bien que mal de
corriger pour l'avenir le CIO en lançant le concept des candidatures
communes. L'idée avait déjà été mise au banc d'essai avec succès lors de
l'Euro, le plus récent ayant été partagé entre l'Ukraine et la
Pologne.
Première à sauter sur l'idée, l'Arabie
Saoudite, autre pays avec des moyens, mais des moeurs qui n'auraient pas
l'aval de sieur de Coubertin. Prix pétroliers en chute libre ou pas le
pays de l'or noir aurait très bien financer les JOs d'été tout seuls,
bien que la Coupe du monde du Qatar ait démontré les problèmes
régionaux.
La candidature avec le Bahrein
avait cependant pour but de faire passer les hommes à gauche et les
femmes à droite, une idée rejetée par le CIO sans hésitation. Ceci avait
de quoi surprendre si l'on pense que les candidatures sont hors de
prix, mais peut-être les mandarins du sport se sentaient-ils trahis par
la sortie des jeux de Londres, lorsque le royaume avait fait participer
trois femmes.
"Nous pouvons envisager une
candidature," avait alors espéré le Prince Fahad J.A. Al-Saud en
entrevue, reconnaissant cependant que "certains freins culturels"
demeuraient. "Le premier tient à la place de la femme dans le sport.
Notre société peut se montrer très conservatrice, dit-il, elle accepte
encore assez mal que les femmes fassent du sport de compétition, en
natation notamment".
La proposition est
cependant restée lettre morte. "Des pays comme l'Arabie Saoudite doivent
travailler pur permettre aux femmes de participer librement, trancha le
CIO, pas vraiment modèle de démocratie lui non plus, il ne faut pas
simplement évacuer le problème vers d'autres pays".
Mais
l'idée des candidatures va peut-être faire du chemin dans
l'environnement actuel, même si l'idée n'est pas si révolutionnaire que
ça. En 2003 Montréal et Lake Placid, qui rêvent tous deux d'être hôte
des jeux à nouveau, avait déjà discuté de partage des compétitions.
Mais la candidature de New York afin d'obtenir les Jeux d'été, plus
prestigieux, en 2012, avait mis un frein à l'idée. Ces Jeux ont
finalement eu lieu à Londres.
L'an dernier un
éditorial du Lake Placid News avouait que les chances ne sont pas en
leur faveur mais, pour reprendre le mot des Jeux de 1980: "Les miracles
existent bien". "La possibilité historique de partager les Jeux avec le
Canada est une optique plutôt excitante," tranchait l'édito.
Le
partage des frais serait également intéressant. Au autre rêve comme
celui du retour des Expos ou des Nordiques? Peut-être, mais au moins un
membre du CIO semble y croire.
En entrevue à
Insidethegames le président de la fédération internationale de ski,
Gian-Franco Kasper, croit l'idée plutôt bonne. "J'ai discuté avec des
gens au Québec de la possibilité d'y organiser des Jeux, Québec pourrait
très bien organiser des Jeux d'hiver," dit-il.
Et
puis ce petit problème de montagne? "Ils n'ont pas un nombre suffisant
de pentes de ski, mais ils pourraient organiser ça avec Lake Placid."
Matière à réflexion, alors qu'on se demande déjà que faire avec le
nouvel aréna de la vieille capitale.
Pour
Marcel Aubut, de passage à Québec récemment, les Olympiques sont
faisables à plus long terme, "mais il y a un temps pour chaque chose. Là
c'est le Colisée et le retour possible d'un club de hockey." Mais
peut-être pas si loin. Cette semaine nul autre que M. Kasper sera de
passage dans la région, pour jeter un oeil au Massif de Charlevoix.
Hope dashed in the Koreas?
A
bit like a new year's resolution, discussions of high level joint talks
between the Koreas were an uplifting thought to kick off the new year,
especially a bitterly cold one on the peninsula, but come early spring
hopes of a breakthrough are usually dashed. And so it was that mere
weeks after at first encouraging signals, North Korea was reported
firing test missiles it boasted were "cutting edge" after giving earlier
signs its nuclear program would be given a new boost by trying to
restart the Yongbyon nuclear reactor.
Regretful if
you think the new year had rolled in with its traditional ring of
temple bells and speeches by leaders, with the addition that this time
North Korean leader Kim Jong Un had gone off the usual script to reach
out to the southern half of the peninsula by raising the possibility of
renewed dialogue.
Officials from China, the US
and South Korea were soon after reported to be scrambling to discuss
restarting efforts to denuclearize the country, but by the first week of
February Pyongyang was more like its old self, shooting down talk of
any dialogue with the "gangster-like" U.S, upset by the prospect of
annual spring time joint U.S.-South Korea military manoeuvers so close
to its coast. This week North Korea warned its southern neighbor it
faced a "miserable end" if it joined the U.S. "aggression".
A
sad but familiar outburst so soon after Korea's foreign ministry had
said Seoul and Beijing talked of meeting "to exchange views over the
situation on the Korean Peninsula and have in-depth talks on ways to
reopen the denuclearization talks." So soon after the Sony hacking
controversy, for which Washington has held the regime responsible, any
discussion about talks was seen as a welcome break in the clouds in the
south, where President Park Geun Hye said over the holidays the feud
between the two countries had to end and give way to reunification.
The
imposition of new U.S. sanctions against Pyongyang, including
reinstating the North on the list of terrorist sponsors, to condemn the
hacking, hadn't prevented the hermit kingdom from offering a temporary
moratorium on nu- clear tests - a key issue in the dispute - if annual
U.S. military exercises were called off in the south. Washington however
shot down the proposal as "inappropriate", adding any test would
violate Security Council resolutions. It called the proposal an
"implicit threat", but some observers said Washington may have been
wrong to turn down a possible opening. North Korea conducted nuclear
tests in 2006, 2009 and 2013. Promises of renewed talks have been
uttered and broken in the past, but observers hoped the fact the offer
came from the supreme leader himself would make a first true dialogue in
years possible.
"Depending on the mood and
circumstances, there is no reason not to hold a high-level summit," said
Kim in his new year address, calling the division of the Koreas
"tragic". High among the priorities in the south are family
reunifications, after sometimes decades of separation caused by the
conflict. But observers say better relations could be a long way off
yet. ?Any future negotiations between the two countries will be fraught
with difficulty in removing impediments to détente, and rapprochement
remains a long shot,? told Businessweek Tom Byrne, Moody?s Investors
Service senior vice president.
Beijing would
just as soon applaud any positive move to settle the Korean crisis, as
China has slowly lost patience with its pesky southern neighbor, and was
outraged after a former North Korean soldier killed some of its
soldiers. In addition Kim Jung-Un only seems to want to mingle with the
wrong crowd, notably accepting an invitation to join the increasingly
isolated Putin for May Day celebrations in Russia. Some wondered if the
recently-tested missiles weren't in fact newly-acquired Russian weapons.
The Koreas, divided for 70 years, remain
technically at war after an armistice ended the 1950-53 conflict.
Leading a group of visitors through the memorial honouring the Incheon
landing of 1950, Bae Sang Beong said he didn't feel the current
leadership in Seoul had what it takes to make family reunification
happen, but stayed confident peace would eventually return to the
peninsula. "One day Korea will be united again," he said as he walked
through the memorial's tanks, statues of soldiers and flags. "North
Koreans love South Koreans and South Koreans love North Koreans."
A change in Greece
It's
the birthplace of democracy, not that it's always been one. But since
the end of the dictatorship four decades ago two parties have called the
shots, most recently in a combined effort to keep a third party away.
On Sunday radical left-wing party Syriza broke this system divided by
the Pasok socialists and Nea Demokratia conservatives, capitalizing on
the established parties' failure to manage the crises of the recent
years and coming a seat short of a parliamentary majority, shaking the
Euro zone once more in the process. "Years of humiliation end now,"
vowed leader Alexis Tsipras, whose party won 36% of the vote, well ahead
of all the others, vowing a return to "social dignity and social
justice".
Syriza doesn't necessarily want out of the
EU, even if it teamed up with the (in this case) like-minded right-wing
independent Greeks party to form a government, but Syriza's platform
may make remaining in the continental group incompatible. After years of
austerity the leftist coalition seeks higher wages, more government
jobs, and a write off of EU debt, not exactly something to endear itself
with the Europe's powers that be, leading to last-minute appeals by
Angela Merkel to stay together.
But distance
from the European power is precisely, if foolishly, what Tsipras is
seeking, promising to end the "national humiliation", address the human
cost of austerity, with an employment rate around 25%, and to "change
Greece, change Europe". "They stole your jobs, they stole your dreams,
your smiles," the charismatic leader told his followers during a final
rally in the capital's massive Omonia square. "Don't let them steal your
hopes, don't let them steal your future!"
Germany
was front row in the troika including EU countries, the IMF and
European Central Bank which loaned the country just under $300 billion
to keep afloat, and the risk of default is now rattling financial
institutions worldwide. The country's debt currently amounts to 175% of
its GDP. But some have noted a more toned down rhetoric as the campaign
neared its end and victory seemed within reach, words which once
included pulling the country out of NATO.
Still
some observers pointed out the cabinet chosen by the new leader was
meant to send the message Athens expected to play hardball with Brussels
on the debt. Trying to reassure the continent, Tsipras said he would
seek to avoid defaulting on the debt, but expected some flexibility
dealing with it from Brussels. Change has certainly come to the
political scene as Syriza's rise has largely come to the dismay of the
Socialist Pasok, an established party which has sunk so low it merely
gathered 4% of the polls, below the communists and, more worryingly,
extremist Golden Dawn, a party whose leadership conducted a campaign
behind bars, which came in third with just over 6%.
Parties
against austerity across the EU were also watching the vote closely,
Spain's Podemos looking to do well in coming elections. "Greeks finally
have a government, not a Merkel envoy," the party said in a statement.
Oddly the anti-establishment message is greeted with a unanimous cheer
by groups sometimes at opposite ends of the spectrum, such as France's
Front National. European leaders congratulated Tsipras on his victory,
but feared the aftermath of the vote, which rattled the country and like
its many earthquakes sent ripple effects across borders. The election
"will increase economic uncertainty across Europe," warned British PM
David Cameron.
The Greek upheaval comes as yet
another blow against the German-run vision of the EU, after the
European Central Bank pumped billions of euros into the zone's
struggling economy despite Berlin's objections. The news was initially
met with a further slump of the euro some fear could eventually reach
parity with the U.S. greenback.
"There is no
room for unilateral action in Europe," ECB Executive Board member Benoit
Coeure told Europe 1 radio," saying it was important to play by the
"European rules of the game". After congratulating him, European
Commission head Jean-Claude Juncker reminded Tsipras of the need to
"ensure fiscal responsibility". But both sides didn't exactly start
meetings on the right foot, a sign they have their work cut out.
Qui dirige le Yémen?
Il
s'agirait du repère d'une branche régionale d'al-Qaida, d'un bon
candidat à titre de prochain état défaillant, de la prochaine Somalie,
et il tente de résister encore avec ce qu'il lui reste de forces, ce qui
n'est pas grand chose. Mais il y a une limite à tout. Depuis le départ
célébré du président Saleh en 2011, dans la foulée des révolutions, le
pays tente tant bien que mal de rester intact. Les événements récents
sont venus rappeler que ce n'est pas seulement al-Qaida qui menaçait de
faire chuter le régime du président Abed Rabbo Mansour Hadi.
Les
institutions du pouvoir au Yémen ont été prises d'assaut lorsque des
rebelles chiites se sont emparés de plusieurs immeubles, investi le
palais présidentiel et encerclé la demeure du chef d'état et du premier
ministre. Les proches du président ont appelé le geste un coup d'état,
mais la minorité Houthi était surtout venue adresser un message: le
gouvernement avait intérêt à honorer ses ententes de l'automne dernier
et de respecter la place de la minorité chiite dans la constitution de
ce pays à majorité sunnite. Après quelques jours Hadi semblait prêt à
se plier à leurs demandes, évitant le renversement d'un régime lié à
Washington dans la lutte anti-terroriste, mais livrant un bien
malheureux message sur la force des armes dans ce pays aux mille
tiraillements.
L'accord
n'a pas suffi, Hadi, son premier ministre et le cabinet tout entier
choisissant de rendre leur démission et laissant le pays dans la
tourmente, mais ils semblaient revenir sur leur décision cette fin de
semaine. La crise laisse la péninsule fragilisée, elle qui connait déjà
la transition saoudienne, après la mort du roi. Les Houthis ont sévi
avec violence par la suite quand des supporters du régime ont tenté de
manifester.
Cette
semaine ils détenaient encore des protestataires après une série de
manifestations dans la capitale. En tout une dizaine de personnes ont
été tuées dans les premiers éclats. Quelques jours plus tôt c'est le
chef de cabinet présidentiel qui avait été pris en otage dans le dernier
chapitre opposant le groupe au gouvernement. Le président avait élu de
le nommer premier ministre l'automne dernier, ce qui a été rejeté par
les chiites. Sa capture se voulait un premier message dirigé contre le
pouvoir selon le groupe Houthi, qui rejettait notamment les projets de
constitution du gouverne- ment et qui lutte pour une plus grande
autonomie au Yémen.
En
septembre dernier plusieurs militants avaient envahi la capitale,
disant ne pas se sentir représentés au sein du gouvernement, des éclats
qui ont fait 300 victimes. Les Houthis ont leur fief dans le nord et les
mesures du gouvernement leur priverait d'un accès à la mer selon eux.
Les
deux parties en sont alors venues à une entente qui permettait au
gouvernement à Sanaa de survivre, les Houthis obtenant des rôles clé au
sein du gouvernement, mais le groupe n'a jamais entièrement quitté la
ville, et est revenu à la charge en janvier, se sentant trahi et
dénonçant la corruption au pouvoir. Les éclats ont repris initialement
lorsque les Houthis et l'armée se sont disputés sur l'étendue des
barrages routiers. La confusion qui règne sur la pointe de la péninsule
d'Arabie est un état des choses plutôt alarmant alors que la branche
d'al-Qaida qui a élu domicile au Yémen vient de se déclarer responsable
de l'attaque contre Charlie Hebdo.
Cette
semaine d'ailleurs un dirigeant djihadiste affirmait que depuis le
rammolissement des Etats-Unis, c'est la France qui représente désormais
l'ennemi N.1 d'al-Qaida. De plus ELIL serait en pleine période de
recrutement dans ce pays riche en militants aguerris. Le groupe chiite,
que certains soupçonnent d'être sous influence iranienne, et le
gouvernement sortant s'entendaient bien sur une chose, soit le besoin de
mater le réseau terroriste sunnite dont les tentacules s'étendraient
bien au-delà de la péninsule. Sanaa est un important allié américain
sur la question, ce qui n'a pas empêché une voiture diplomatique
américaine de devenir la cible de tirs près d'un barrage routier.
Washington a cependant choisi de maintenir le cap, poursuivant ses
attaques au drône, faisant trois victimes, alors que la direction du
pays restait incertaine.
"Le
monde a été préoccupé par ce qui se passe en Irak et en Syrie, mais
nous nous retrouvons presque en situation de guerre civile au Yémen,
résume Riad Kahwaji de l'institut du proche orient et de l'analyse
militaire à Dubai. Une guerre civile où il y existe un vide que
pourraient investir des extrémistes". Saleh, appuyé par une partie de
l'armée, était-il derrière la révolte, lui qui s'est déjà prononcé en
faveur d'élections? Celui qui fut le premier président d'un Yémen
réunifié, en 1990, alors que tout le monde applaudissait la
réunification allemande, n'était pas si prêt à renoncer au pouvoir après
tout. Sinon Téhéran?
Cette
semaine un représentant du dirigeant suprême Ali Khamenei ne niait pas
l'influence du régime dans la région, bien au contraire. "Les Houthis
sont semblables au Hezbollah (au Liban) et ce groupe agira contre les
ennemis de l'islam, déclarait Ali Shirazi en entrevue, la république
islamique appuie directement les Houthis au Yémen, le Hezbollah au Liban
et les forces populaires (rebelles) en Syrie et en Irak".
Un
rappel malheureux alors que le Hezbollah faisait des victimes
israéliennes à partir du Liban. Mais l'ennemi commun pourrait-t-il en
fin de compte rapprocher les différents joueurs? Cette semaine la
branche d'al-Qaida s'en est prise à la fois aux Houthis et aux
militaires, de quoi rappeler ce qui peut encore unifier les deux camps.
Mais
les Houthis poursuivent également leur emprise sur les installations
militaires, et le rejet de leurs gestes politiques récents par la
majorité sunnite pourrait bien en pousser quelques uns dans le camp des
djihadistes. S'ils ne parviennent pas à former un gouvernement légitime
les chiites pourraient "à eux seuls mettre le vent dans les voiles du
recrutement d'al-Qaida", estime April Longley Alley de l'International
Crisis Group. D'autant plus que les frappes au drône font parfois des
victimes civiles, un enfant récemment, une campagne de recrutement qui
vaut son pesant d'or pour les djihadistes du Yémen.
The continuing horror of Boko Haram
It's
been nearly 10 months since the abduction of over 270 girls from a town
of northeastern Nigeria, spar- king international condemnation and
intensified military offensives to obtain their return and degrade Boko
Haram's capabilities. But as 2015 began the Islamist group's
activities only increased in the troubled northeast of the continent's
most populous country, with reports of new suicide bombings and further
kidnappings.
Last week troops were able to prevent
an attack on the major northeast city of Maiduguri, but observers say,
if anything, the group has only grown bolder and more powerful in the
last year. Days earlier the group further ignored international
boundaries, kidnapping dozens in Cameroon, including several children,
as was coming to light the horror of the group's latest tactics: using
the youngest victims to carry out suicide attacks.
Experts
say Boko Haram has been strapping explosive devices to children before
detonating them in public places, a growing occurrence these last weeks
after three young female suicide bombers, one possibly as young as 10,
carried out deadly attacks on marketplaces in a single weekend.
"Boko
Haram doesn?t see age as a boundary. Age doesn?t carry the same value
for Boko Haram. They see children as they would see any other target and
regard children as expendable resources in this way,? Elizabeth
Donnelly, assistant head of the Africa Program for Chatham House, told
Yahoo News. ?It?s likely they were deployed as weapons and shields in
battles.?
Amnesty international says the
group has in fact increased its murderous activities over the last
months, providing satellite images showing some 3,700 homes and
businesses destroyed over a single weekend in the towns of Baga and
Doron Baga. ?We believe that hundreds, possibly as many as 2,000,
were killed during a four-day period," said Amnesty's Adotei Akwei.
"These are crimes against humanity."
Amnesty
says both sides are at fault in the crisis, documenting human-rights
abuses by the Nigerian military and police forces in a report titled
?Welcome to Hell Fire.? ?Security officials are rarely held
accountable for failures to follow due process or for perpetrating
human-rights violations such as torture,? Amnesty International said in
the report. ?The absence of acknowledgement and public condemnation of
such violations by senior government officials further assists in
creating a climate for impunity and raises serious concern about the
political will to end such human rights violations."
But
Boko Haram, designated a terror group by the U.S. and other countries
and suspected to have ties to al-Qaida, is a threat not only to the
country but the entire region, a fact acknowledged by African leaders
recently who said they would seek authority from the African Union to
create a multi-national force to fight the militants and other groups of
the sort on the continent, from Somalia, to Kenya and Mali. ?The whole
world must unite to condemn Boko Haram?s new barbaric low with their
evil use of young girls as suicide bombers to carry out their murderous
attacks,? said Former British Prime Minister Gordon Brown, currently the
United Nations? special envoy for global education.
Showing
the regional scope of the threat, Chad sent hundreds of troops to
Nigeria and Cameroon after an appeal by Cameroon's president Paul Biya
for international cooperation to fight the group. Biya said Boko Haram
represented a "global threat" which called for a "global response."
Niger and Benin also feel threatened, the insurgency having killed
16,000 in Nigeria and displaced over a million.
Chad
intervened in part out of concern its economy could suffer from the
ongoing conflict. "We can't remain indifferent to what is happening to
our neighbours," said Chadian president Idriss Deby. "Cameroon is the
entry and exit point for Chad economically." Chadian troops, who booted
Boko Haram out of a Nigerian town this week, their first incursion
there, have previously shown their effectiveness by intervening to fight
Islamists in northern Mali alongside French troops. But Nigeria's
approach is "not working very effectively and actually in some places
made (the crisis) worse" regrets Gen. David Rodriguez, head of US Africa
Command.
Responding to the days of terror
Even
for a city such as Paris, which sees protests flood its streets
hundreds of times every year, this was one for the ages. World leaders
including French President Francois Hollande, Angela Merkel, Benjamin
Netanyahu, Mahmoud Abbas, David Cameron and others led the procession
amid crowds filling every nook and cranny from Nation to Republique and
places beyond. Organizers and police both agreed, for once, on the
number of participants: 66 million. The entire French population.
"Paris
is the capital of the world today," Hollande said. "The whole country
will rise up." And they could count on the support of much of the world
after the string of terror attacks which had claimed 17 lives, starting
with the targeting of satirical weekly Charlie Hebdo, the provocative
publication which had stood by its previous publication of cartoons of
the Prophet and other controversial illustrations. But any notion this
has dealt terrorism a serious blow or fostered global unity was quickly
dispelled. Since police in France, Belgium and Germany arrested dozens
either linked to the plot or other terror threats as the continent went
on full alert, security officials admitting preventing such acts was
growing more difficult.
Meanwhile protests quickly swelled in the
Muslim world after Charlie Hebdo published an emotional edition,
depicting the Prophet on the cover. The often lowbrow magazine certainly
carves a provocative niche, bringing the ire of those it ridicules, but
more than a chuckle to its discriminating readership. This did not come
without risk, the price of freedom of expression, in a country which
had championed democracy, and faced terrorism spilling out of the
Algerian post-colonial situation. A few years back it was the cartoon
controversy which had rocked the press from Denmark to the Americas.
After that, another threat, this one directly aimed at Charlie Hebdo,
Which ended up making targets of its infidel editors and cartoonists.
This January the voices of intolerance struck a bloody blow to
the satirical weekly, killing 12, including some of its most prolific
creators in what was called the darkest day of the French press. It
was one in a series of attacks and hostage-takings carried out by
radicalized Muslims, those we had been warned about, sometimes returning
from hot spots in the Mideast with guerrilla training to threaten the
homeland. Seventeen people died in the various Paris-area attacks, which
included a policewoman and four hostages killed in the shooting of a
kosher grocery store, further shocking France, a country home to the
continent's largest Muslim minority.
The perpetrator of the
latter, Amedy Coulibaly, was later seen on video pledging allegiance to
the Islamic State, saying he coordinated his attacks with the Charlie
Hebdo attackers, whom he had met in prison: "We have split our team into
two... to increase the impact of our actions." Hollande, an already
troubled president leading a country facing a crisis of confidence, a
sluggish economy and high unemployment, called the kosher store attack
an "anti-Semitic" act and urged citizens not to lash out against
Muslims. "Those who committed these acts have nothing to do with the
Muslim religion," he said. "Unity is our best weapon."
And this
was plainly displayed in demonstrations in the following days not only
in Paris but cities across the country, and some beyond, from Berlin to
Quebec City. This unity is hard to achieve in the best of times and it
was feared far-right and anti-immigrant groups, some of which had held
large protests in Germany right before the Charlie Hebdo attack, would
use the incidents to further their cause and boost recruiting among
their ranks. The latest edition of Charlie Hebdo however immediately
fanned the flames of sometimes violent protest, from Niger to Pakistan,
while 19,000 French websites came under attack.
As some 10,000
French troops took up positions across the country to bolster security
and the UK and US said they would work closer together to coordinate
their antiterrorist strategy, intelligence agencies were trying to
determine how the two Charlie Hebdo gunmen, Said and Cherif Kouachi,
were able to conduct their acts despite already having been linked to
djihadists and monitored by police in the past. Prime minister Manuel
Valls conceded "when 17 people die it means there were cracks." But
France may have a hard time monitoring a growing number of people of
interest, some 1000-2000 djihadists having travelled to Iraq and Syria
over the years. Many of those arrested in this week's raids had also
returned from the troubled area, the continent bracing for the
possibility of future attacks.
Quel avenir pour la KHL?
Après
la défaite face au Canada en finale de juniors et la déroute de Sotchi,
autant dire que le hockey russe vit une bien pénible période, et la
conjoncture actuelle fait même craindre la faillite de la ligue qui
voulait rivaliser la ligue nationale en Europe, La Kontinental Hockey
League.
Sept ans après sa création, après des années
d'expansion à l'extérieur de la Russie, attirant des clubs de Finlande
en Croatie, la KHL est doublement mise en échec par l'écroulement du
prix du pétrole et celui du rouble. La chute des prix énergétiques a
frappé de plein fouet cette ligue tellement qui roule tellement sur le
pétrole que son président fondateur, Alexander Medvedev, était issu du
géant Gazprom.
Celui-ci a d'ailleurs été
remplacé en décembre alors que la crise se faisait sentir au sein de
cette ligue de 28 équipes, qui projetait initialement d'en avoir une
cinquantaine en 2015. Conséquence: les revenus, tout comme les
spectateurs, sont à la baisse à la KHL, ou évoluent environ 85
nord-américains.
La chute de la devise
nationale, associée à la dépendance russe sur l'exportation énergétique,
a fait autant de bien à la KHL que la chute du dollar canadien il y a
15 ans, une époque ou la présence d'une équipe à Montréal pouvait être
remise en question. "La prochaine année va être difficile à la KHL à
cause des budgets des clubs, qui sont basés sur des prix pétroliers qui
ne sont plus réalistes, explique a VICE Sports l'auteur Dmitry
Chesnokov. Quelques clubs pourraient disparaitre ou prendre une année
sabbatique".
En attendant, la directive semble
être de s'en tenir aux joueurs russes. Les étrangers d'ailleurs font
parfois entendre leur mécontentement quand ils parlent de salaire. Le
défenseur finlandais Ilari Melart a fait savoir à la presse finlandaise
le mois dernier que son club, l?Ugra de Khanty-Mansiysk, n?avait pas
payé ses joueurs depuis quelques mois: «Nous ne recevons que de petites
sommes d?argent, pour nos repas, dit-il. Ça ne m?a pas donné de
problèmes encore, mais je ne suis pas venu jouer en Sibérie par
charité.»
Au minimum une sacrée coupure des
salaires serait à l'ordre du jour depuis le remplacement de Medvedev par
Dmitry Chernyshenko le mois dernier. Celui-ci, lors d'une réunion
extraordinaire organisée réunissant les 28 directeurs généraux, aurait
laisser flotter l'idée d'une coupure des salaire allant jusqu'à 50% des
salaires.
«Le plafond salarial va sûrement
suivre la tendance à la baisse», a avoué Chernyshenko. Ce dernier a par
ailleurs refusé de parler de réduction du nombre de clubs mais a indiqué
que le circuit «allait porter un regard particulier sur les formations
qui ne satisfont pas nos critères». Le Dinamo de Riga, l?Atlant de
Moscou, Le Slovan de Bratislava et le Medvescak de Zagreb pourraient
être des clubs retranchés du circuit, des départs qui réaffirmeraient le
caractère proprement russe de la ligue.
Cuba libre?
Ça
n'a pas l'air de grand chose, surtout dans un étang pris entre les
immeubles résidentiels environnants, mais le tas de ferraille et le bout
de caoutchouc déchirant la surface de l'eau du lac Huu Tiep dans la
capitale du Nord, celle des vainqueurs, est tout un symbole de cette
grande victoire contre le Satan américain. Pourtant pas bien loin de
cette carcasse d'un B52 écrasé après avoir été abattu par le Viêt Kong,
un symbole bien différent et plus contemporain, un Poulet Frit du nom
d'un certain état américain au colonel souriant. Ici les deux
belligérants en sont venus aux coups, mais se sont réconciliés, même si
plus au sud figure un autre monument de la souffrance de l'ennemi.
L'immeuble gris de la prison Hoa Lo occupe une place d'ailleurs plutôt
dérangeante dans la mémoire collective américaine , le terrible Hanoi
Hilton, le nec plus ultra de la torture.
Pourtant
40 ans après la chute de Saigon les affaires grouillent entre les
Etats-Unis et le Vietnam. Le chiffre des échanges atteignait 25
milliards $ lors de 10 premiers mois de 2014. Peut-on en espérer autant à
Cuba après l'annonce choc du mois dernier, laissant planer la
perspective d'une réconciliation prochaine? Prochaine peut-être, mais
pour l'heure encore lointaine.
Quelques
semaines après les messages synchronisés aux peuples à Washington et à
la Havane, un certain doute s'est mis à planer. Des protestataires
manifestant près d'une prison l'arrestation de dissidents ont à leur
tour été écroués, tandis que les messages d'ouverture de frontières se
butent à l'immobilisme des agents d'immigration cubains.
Les
manifestants ont éventuellement été relâchés, ainsi que les 53
dissidents que Washington voulait voir retrouver la liberté dans
l'esprit du rapprochement entre les deux pays. En ce début de nouvel an,
anniversaire de la révolution, une brise prometteuse balaye ainsi le
Malecon, le long boulevard qui relie le coeur de l'ancienne ville et ses
remparts à la banlieue prospère de la Havane. Avant même l'annonce choc
de décembre, sous le président Obama, certains rapprochements avaient
eu lieu, condamnés par une diaspora encore hantée par les atrocités du
régime et des républicains sensibles à leur cause, mais rien ne laissait
présager le geste qui a renversé la donne dans la région. Le président
souffrant, et on ne parle pas ici du comandante, y voit-il là un geste
pour la postérité?
Selon certains
observateurs, il faudra au minimum revoir sa soi-disant impuissance de
canard boiteux depuis les élections catastrophiques du Congrès.
L'annonce préparant la normalisation des relations entre les deux
rivaux, et l'étude de l'ouverture des ambassades, confirmait chez
certains l'échec de décennies d'embargo, même si plusieurs républicains
(et certains démocrates) n'y voyaient que du feu. Pour le sénateur
d'origine cubaine de Miami, Marco Rubio, sans doute ébranlé par la
nouvelle, le geste était regrettable, n'offrant aucune promesse de
démocratisation et enlevait une carte maitresse du jeu américain dans
ses tractations avec le régime, celle de l'embargo.
La
nouvelle suivait la remise en liberté d'un Américain incarcéré pendant
cinq ans ainsi que celle d'un agent secret croupissant en prison depuis
deux décennies. En échange trois Cubains ont été libérés, accueillis en
"héros" de la patrie à leur retour, alors que les cloches des églises de
la capitale carillonnaient joyeusement.
Une ambassade en
bonne et due forme remplacera progressivement la présence américaine
actuelle, une "section d'intérêt" spéciale au long du Malecon, plutôt
surveillée, à proximité d'une pancarte révolutionnaire montrant un
Cubain armé se moquant d'un oncle Sam en furie.
Voilà
un autre rapprochement avec le Vietnam. Ces panneaux révolutionnaires
célébrant les prouesses du gouvernement communiste. Quarante ans après
la chute de Saigon, le système à Hanoi reste celui d'un parti unique
marxiste-léniniste, comme quoi le changement de relations ne change pas
tout. Puis alors que des améliorations ont vu le jour au Vietnam, les
droits de l'homme y restent matière à débat. Un rapport récent du Center
for Strategic and International Studies faisait état de 120 prisonniers
politiques au pays. Malgré tout, les nouvelles relations avec
Washington ont "eu un impact significatif sur la situation des droits de
l'homme au Vietnam, résume le rapport.
Il y
existe toujours des problèmes mais la situation des droits de l'homme
est nettement meilleure qu'en 1995". Voilà peut-être ce qu'on peut
espérer à la Havane, une nette amélioration sans miracle. Le Canada, qui
n'a jamais imposé d'embargo envers Cuba, a été loué pour son rôle
d'intermédiaire, ayant été l'hôte de plusieurs discussions préparant la
nouvelle. Le Vatican, qui avait joué un rôle clé afin de faire chuter le
mur il y a 25 ans, a également été salué pour ses initiatives sur la
question. Pendant qu'Obama s'adressait aux Américains, Castro passait
sur les ondes pour informer les siens de l'énorme nouvelle qui donnait
un aspect presque humain à ce satan de toujours, à quelques 150
kilomètres de la côte, tout en se disant regretter que l'embargo tienne
toujours.
Des différences demeurent, dit-il.
Il y aura dans l'immédiat un assouplissement des sanctions contre le
régime, facilitant davantage les visites sur l'ile - sans pour autant
donner libre cours au tourisme de masse - et ouvrant la voie à un début
de commerce avec certains secteurs des entreprises cubaines. Selon le
ministre des affaires étrangères chilien, une véritable "guerre froide
des Amériques" est en train de s'achever.
Bien
que Washington ait presque le lendemain imposé de nouvelles sanctions
contre Caracas. A la frontière, les agents d'immigration sont plutôt
encouragés par la nouvelle, l'estimant prometteuse pour donner un coup
de sang neuf aux pauvres affaires de l'ile. Line, une canadienne en
visite avec sa famille ontarienne venue porter des médicaments à
quelques cliniques de la région d'Holguin, et du matériel scolaire à des
écoles en bien pauvre état, retourne au pays attristée par la pauvreté
rencontrée de manière quotidienne. "Ils n'ont tout simplement rien,"
résume-t-elle.
Malgré l'annonce cette semaine
d'assouplissement de mesures américaines visant Cuba, facilitant le
commerce et les visites, l'embargo ne pourra dans sa totalité être
enlevé qu'avec l'aval du Congrès, une lutte qui ne sera pas de tout
repos. Mais certains doivent déjà commencer à se demander: est-ce la fin
d'une époque qui a fait de Cuba une destination unique dans la région,
avec ses transports en voiture des années cinquante, ses recycleurs de
coin de rue plutôt ingénieux, ses pancartes révolutionnaires insultant
les Yankis de manière presque caricaturale? A quand la tapisserie
publicitaire criarde qui a gâté tant de destinations des Caraibes, et du
premier casino qui fera écho des excès du passé? Cuba résistera-t-il
encore?